Archive for août 2008

UN APPEL A L’AIDE DE RADIO BASSENGE INTER.

août 30, 2008

Depuis le 17 avril 1982, sans interruption, RADIO BASSENGE émet sur la fréquence 105.9 Mhz, un programme radiophonique en FM.

En janvier 2008, la Ministre de la Culture et de l’Audiovisuel Fadila LAANAN réorganisait la distribution des fréquence.

Radio Bassenge voyait sa fréquence permutée vers le réseau C3 et était obligée de cesser ses diffusions.

Francis Demoulin, animateur et responsable de RADIO BASSENGE INTER a depuis multiplié les démarches, notamment auprès du cabinet de la Ministre Laanan.

Actuellement, il engage une procédure auprès du Conseil d’Etat, afin qu’on réattribue une fréquence à notre radio locale.

Toutes ces démarches coûtent chers et sont éprouvantes. Francis et son équipe ont besoin de votre soutien amical et de votre soutien financier.

Aidons-les et sauvons notre canal local en devenant membre du club « RADIO BASSENGE ».

Pour cela, il suffit de verser 5€ sur le compte 732-2030452-02 de Radio Bassenge – Communication : membre 2008.

(Les amis de RADIO BASSENGE)

GRANDE EXPOSITION 14-18.

août 30, 2008

Le grand livre de la guerre 14-18 dans la Vallée du Geer et environs sortira de presse en novembre  2008 à l’occasion de la GRANDE EXPOSITION 14-18 organisée par le Centre Culturel de Bassenge, à la Salle « La Passerelle » du 8 au 16 novembre 2008 (90ème anniversaire de l’armistice).

Cette exposition très prometteuse sera étoffées d’objets, de documents et de photos provenant :

– de chez vous, qui avez fouillé vos greniers et retournés vos tiroirs pour nous prêter vos trésors à exposer.

– de collectionneurs de la région.

– du musée « In Flanders Fields » d’YPRES.

– du musée du 12ème Régiment de Ligne – Prince Léopold – 13ème Régiment de Ligne.

– du musée du soldat-jouet d’ANS.

– de l’Association belge des jeunes pour le Souvenir des deux guerres.

– du musée de la Dynastie de RIEMST.

– du musée de l’ancien hôpital militaire St Laurent.

– du musée de la vile d’eaux de SPA.

–  et d’autres institutions qui doivent encore nous confirmer leur participation.

Avec l’appui et l’aide du Colonel Babette, commandant militaire de la Province de LIEGE, de l’Administration communale de BASSENGE et du service provincial des affaires culturelles.

L’opportunité sera offerte aux écoles de visiter l’exposition accompagnées de guides compétents.

Les grandes expositions du Centre Culturel sont toujours placées sous le signe de la convivialité. Cette fois encore, bars et restaurations vous seront proposés.

C’ès l’fiesse à Bassîndje !

août 30, 2008

Cette année encore soyez nombreux à participer aux différentes festivités qui agrémenteront tout le week-end de la FETE A BASSENGE.

Vendredi 12 septembre :

20h : CRAMIGNON DES ANCIENS : départ de la Passerelle (Rdv 19h45)

Tenue foncée en dessous, claire au dessus avec le petit foulard dans le cou.

Samedi 13 septembre :

8h : PETIT DEJEUNER GRATUIT au bar de la fête.

De 6h à 15h : 19ème GRANDE BROCANTE (gare des bus) – 5€ l’emplacement

14h30: CRAMIGNON DES JEUNES EN LONG (Rdv à 14h00) accompagnés par l’Harmonie Ste Cécile d’Emael

            suivis par le CRAMIGNON DES ENFANTS (Rdv à 14h30)

            Départ de la Salle La Passerelle

19h : Rentrée des cramignons à la Passerelle.

Dès 22h : Bal convivial de l’AJAB animé par MEGALIGHT (entrée gratuite).

RESTAURATION assurée par le Comité de l’école gardienne.

Dimanche 14 septembre :

10h : MESSE EN WALLON EN PLEIN AIR au PETIT LOURDES

11h : APERITIF MUSICAL à La Passerelle animé par « Passant par chez vous.. »

12h : BARBECUE GEANT – Adulte 11€ (pdt, crudités, brochette+saucisse)

                                         Enfant 6€ ‘pdt, crudités, saucisse)

Inscription indispensable !

14h : GRAND TOURNOI DE PETANQUE (6€ / adulte  –  3€ / enfant)

         A La Passerelle                            Pass. adulte : pétanque + repas : 14€/pers.

15h : KARAOKE au bar de la fête foraine – entrée et tombola gratuites aux participants

18h : REMISE DES PRIX DU TOURNOI DE PETANQUE

COURSES CYCLISTES (organisées par l’Union cycliste de la Vallée du Geer)

       14h : débutants

       16h : juniors

       départ de la gare des bus.

Dès 20h : AU RELAIS DES HOURES : BAL de clôture avec TROPICANA.

Inscriptions pour les cramignons des enfants : N. Hardy (0476/23 53 01) ou P/ Willems (04/286 15 38)

Inscriptions pour les cramignons des jeunes en long : A. Onclin (04/286 29 02)

                                                                            ou     V. Bettonville (04/286 24 57)

Inscriptions barbecue et pétanque : M. Malherbe (04/286 44 35)

Info brocante et karaoké : 04/286 27 12)

PPDA viré de TF1 au profit de Lolo Ferrari !

août 30, 2008

http://kprodukt.blogspot.com

Ludwig ou le crépuscule des dieux. L. Visconti

août 30, 2008

Première partie dimanche 31/08  ARTE

Deuxième partie lundi 1/09  ARTE.

A redécouvrir dans sa version enfin intégrale, cette somptueuse fresque décadente centrée sur Ludwig II de Bavière.

Avec une maîtrise éblouissante dans l’utilisation dialectique du son et de l’image, du mythe et de l’Histoire, Visconti se livre à une méditation complexe sur les rapports unissant l’homme et le monde.

Avec Helmut Berger, Romy Schneider, Trévor Howard, Silvana Mangano, Folker Bohnet, Sonia Pétrova.

1) En 1864, Louis II a 19 ans lorsqu’il monte sur le trône de Bavière, royaume allemand autonome.

Il est beau et brillant. La politique ne l’intéresse guère.

Il lui préfère la littérature, Wagner et sa cousine Elisabeth.

2) Louis II, de plus en plus seul et incompris, entreprend la construction d’une série d’extravagants châteaux, que les finances du royaume supportent bien mal.

Les ministres du roi s’indignent d’un tel gâchis somptuaire alors que l’époque favorise si splendidement les investissements productifs.

Ordre Mondial. Keny Arkana

août 29, 2008
Je suis là, partout, j’ai resserré les murs,
J’ai imposé ma surveillance, caméra partout dans les rues,
J’ai approfondi les frontières, un rempart pour le Tiers Monde,
Un champs de tir pour les sans ‘faf’, histoire que les affaires montent.
Je ne défends pas l’être humain, je défends les capitaux,
J’instaure les règles du commerce en faveur des occidentaux,
Je suis l’art de piller, en faisant croire qu’on ne vole rien,
Au service de la croissance, tes droits de l’Homme, j’en rigole bien!
Je me cache derrière des idéologies pour que l’opinion soit d’accord,
J’ai imposé la biométrie sur vos passeports,
J’ai fabriqué la peur, pour que tout le monde soit sur écoute,
Car moi je veux tout répertorier, moi je veux des chiffres et des codes barre!
Je contrôle vos esprits par le biais des médias, vous êtes à ma merci,
Les pieds embourbés dans l’inertie,
Car vous vous croyez libre, mais formatés depuis l’école,
Pour vous apprendre la hiérarchie, à toujours obéir aux ordres.

Refrain (x2)
Je suis l’ordre mondial…
L’ordre créé par les puissants,
Confréries, chefs des multinationales,
Politiques économiques, je suis la conjoncture,
Imposée à la planète, j’ai instauré ma dictature.

J’ai anéanti le pouvoir national, j’impose ma loi dans les pays,
C’est le jeu de l’illusion que vous appelez « démocratie »,
Car l’ordre vient de moi, certainement pas d’un peuple,
Je vous façonne à mes choix dès que vous tombez dans la peur,
Je suis le produit des tyrans, la structure qui détruit,
Au nom des valeurs marchandes, implantées jusqu’à vos esprits,
Je pompe le sang du Tiers Monde, j’choppe leur politique,
Leur ordonne de nous vendre tous leurs services publics,
Un peuple qui se lève? Moi je lui couperai ses vivres,
Pour mieux alimenter sa haine et l’emmener en guerre civile,
Car y’a pas meilleur profit que le business de la mort,
Destruction, reconstruction, investissement, marché des armes,
notre guerre prospère, je fais monter la sauce,
Vous monte les uns contre les autres, pour alimenter ma force,
Car mon règne prend son ampleur dans toutes vos divisions,
Libéralement capitaliste, au service de vos illusions.

Refrain(x2)

Tout est profit, tout est marchandise, telle est ma devise,
J’ai inventé les classes pour que vous vous trompiez d’ennemi,
Je vous ai donné des outils, pour lutter contre moi,
Des syndicats, quelques partis mais toujours cadrés par mes lois,
Je, détruis la Nature car ce qui m’importe c’est la, croissance
Votre planète, elle est devenue mon esclave,
Je la nourris de déchets, la pollue jusqu’à la racine,
Pendant que je me rassasie de nouvelles mesures assassines,
J’empoisonne vos corps d’aliments trafiqués,
Génétiquement modifiés car le mal çà fait du chiffre
J’ai déréglé le climat, déshumanisé les Hommes,
Dénaturé le vital, flingué l’espoir en plein essor,
J’ai réussi à vous faire croire, que la Vie se résumait à consommer, consommer,
(Consommer) pour mieux construire mon empire,
Je suis capable du pire, pour vous faire croire en ce qu’il faut,
Si je contrôle vos esprits, c’est grâce à la culture du profit.

Refrain(x2)

Daniel Quinn.

août 29, 2008

Auteur de

 » Ishmaël  » et de  » Professeur cherchant élève désirant sauver le monde  »

(Éditions. J’ai lu),

Disponible sur le site http://www.ishmael.com

Traduction de Geneviève Lebouteux

Daniel Quinn parle de ce texte comme:

 » Une expression concise du message de base de tous mes livres  »

 

« En 1995, j’ai été invité par une école d’Albuquerque (Nouveau Mexique) qui avait choisi d’étudier Ishmaël comme livre de l’année. On m’a demandé de rencontrer un groupe de professionnels de santé de haut niveau, les responsables de départements du  » Presbyterian Health Care Services  » qui fonctionne comme un système régional d’hospitalisation. J’ai accepté l’invitation mais je me demandais bien ce que je pourrais leur dire qui relève de leurs problématiques professionnelles. Je ne connais rien aux hôpitaux, ni aux systèmes de santé, ni aux professions médicales. Je ne regarde même pas  » Urgences « .

Quand je m’assis avec eux – une vingtaine d’hommes et de femmes – j’ai réalisé qu’ils avaient été profondément remués par mon livre. Mais aucun d’entre eux ne pouvait vraiment expliquer pourquoi ce que disait ce livre était pertinent pour eux, dans leur activité professionnelle. Je pense que ce qui est vraiment ressorti de cet échange était que la lecture d’Ishmaël les avait changés, eux, simplement en tant qu’êtres humains, et qu’ils essayaient d’imaginer comment ce changement pourrait ou devrait les transformer en tant que professionnels de la santé.

J’ai peur de n’avoir pas été de grand secours mais je crois que je ne dois pas m’en excuser. Je n’avais aucun moyen de connaître en quoi leurs vies professionnelles avaient besoin d’être changées ; ils étaient les seuls à pouvoir le savoir.

J’ai eu une expérience similaire un an plus tard quand on m’a demandé de parler à la conférence annuelle des cadres de la branche conception et production des revêtements de sols d’espaces commerciaux. Ne riez pas. C’est une industrie qui brasse des milliards de dollars – et une industrie qui était à cette époque terriblement polluante, énormément consommatrice d’espace, totalement dépendante et extrêmement gaspilleuse de ressources non renouvelables (surtout de pétrole).

Eux aussi avaient été profondément transformés par mon livre, mais la comparaison entre les deux groupes s’arrête là. Ces personnes n’avaient aucun doute sur la façon de traduire ces changements personnels en changements dans leur vie professionnelle. Heureusement car bien sûr je n’aurais pu leur être d’aucune utilité. Ils savaient ce qu’ils devaient changer et ils avaient déjà mis en place une longue série d’objectifs qui avaient non seulement transformé leur industrie mais obligé des industries proches à changer également. Pour maintenir sa position dans cette industrie, des géants comme DuPont ont été littéralement forcés à commencer à réfléchir d’une façon différente, eux aussi.

Si on m’avait demandé de m’adresser à un groupe de conseillers en investissements ou à des ingénieurs chimistes ou à des cadres d’une compagnie d’aviation – et je n’aurais exclu aucun d’entre eux – cela aurait été la même chose. Ma tâche n’aurait pas été de leur dire quels changements ils ont à faire dans leur vies professionnelles, parce que je ne connais rien aux investissements, ni au métier d’ingénieur chimiste, ni au management d’une compagnie d’aviation.

Avec chaque groupe, peu importe l’objectif ou la profession qui le fédère, ma tâche est la même : renvoyer les gens chez eux avec une nouvelle façon de voir, plus profonde, concernant le problème qui nous rassemble TOUS, tous les humains, quelque soit nos activités – et ce problème est rien moins que la survie de notre espèce.

Les gens me demandent souvent si j’ai quelque espoir pour notre survie. Ce qu’ils veulent vraiment savoir, bien sûr, c’est si je peux leur donner, à eux, quelques raisons d’espérer.

J’ai de l’espoir, parce que je suis certain que quelque chose d’extraordinaire va se produire à votre époque – dans la vie de ceux d’entre vous qui ont une trentaine ou une quarantaine d’années de moins que moi. Je parle de quelque chose de beaucoup plus extraordinaire que ce qui s’est produit dans MON époque, qui inclut la naissance de la télévision, l’éclatement de l’atome, le voyage dans l’espace et la communication globale, instantanée via internet. Je parle de quelque chose de VRAIMENT extraordinaire.

Au cours de votre époque, les individus de notre culture vont imaginer comment vivre de façon soutenable sur cette planète – ou ils ne le feront pas. De toutes les façons, ce sera certainement extraordinaire. Si ils imaginent comment vivre d’une façon soutenable ici, alors l’humanité pourra voir quelque chose qu’elle ne peut pas voir actuellement : un futur qui se déploie en un futur non limité. Si ils ne l’imaginent pas, alors j’ai peur que l’espèce humaine prenne sa place parmi les espèces en voie de disparition, celles que nous poussons à l’extinction, ici, chaque jour – il y en a 200 – chaque jour.

Vous n’avez pas besoin d’être polytechnicien pour comprendre la situation. Les professionnels qui prévoient la croissance démographique sont d’accord pour dire que la population humaine va croître jusqu’à dix milliards à la fin de ce siècle. Ce ne sont pas les pessimistes qui l’affirment. C’est une estimation très prudente, récemment reprise par les Nations Unies. Malheureusement, la plupart des gens qui font ces prévisions ont l’air de penser que c’est supportable et sans problème.

Voici pourquoi ça ne l’est pas.

C’est évident que cela coûte beaucoup d’argent et d’énergie de produire toute la nourriture dont nous avons besoin pour maintenir notre population à six milliards. Mais il y a un coût additionnel, caché, qui doit être compté en  » formes de vie « . De façon globale, pour maintenir la biomasse que nous représentons à six milliards d’individus, nous devons dévorer 200 espèces par jour – en plus de toute la nourriture que nous produisons d’une façon ordinaire. Nous avons besoin de ces 200 espèces pour maintenir cette biomasse, la biomasse qui est en nous. Et quand nous avons avalé ces 200 espèces, elles sont parties. Eteintes. Disparues à jamais.

En d’autres termes, maintenir une population à six milliards d’individus coûte au monde 200 espèces par jour. Si c’était quelque chose qui pourrait s’arrêter la semaine prochaine ou le mois prochain, ça pourrait aller. Mais malheureusement ce n’est pas le cas. C’est quelque chose qui va se produire chaque jour, jour après jour après jour – et c’est ce qui le rend non soutenable, par définition. Cette forme de destruction cataclysmique ne peut pas être soutenable.

L’extraordinaire qui va se produire dans les deux ou trois prochaines décennies ce n’est pas que la race humaine va s’éteindre. L’extraordinaire qui va se produire dans les deux ou trois prochaines décennies c’est qu’une grande seconde renaissance va arriver. Une grande et stupéfiante renaissance.

Rien moins que ce qui va nous sauver.

La première Renaissance, celle dont on vous parle dans les livres d’histoire, a été comprise comme la renaissance de la conscience et de la sensibilité classique. Cela pouvait difficilement être compris à l’époque comme ce que cela fut en réalité : le début d’une ère historique entièrement nouvelle.

Des idées médiévales fondamentales ont été abandonnées à la Renaissance, mais elles n’ont pas été remplacées par des idées qui auraient eu du sens auprès des penseurs traditionnels. Au contraire, elles ont été remplacées par des idées entièrement nouvelles – des idées qui n’auraient eu AUCUN sens pour les penseurs du Moyen-Age. C’étaient des idées qui avaient un sens pour nous. En fait, ces idées ont toujours du sens pour nous.

La Renaissance (et en fait aussi le monde moderne) s’est produite parce que durant les 14e, 15e et 16e siècles, les idées complexes et interdépendantes du Moyen-Age ont rencontré un défi. La pièce majeure de la complexité de la situation avait trait aux moyens pour accroître les connaissances. Pendant le Moyen-Age, on croyait que la raison et l’autorité étaient les moyens principaux d’acquisition de connaissances. Par exemple, cela paraissait tout à fait raisonnable de supposer que la Terre était un objet stationnaire autour duquel le reste de l’univers tournait.

C’était raisonnable – et cela avait été affirmé par une autorité reconnue, le grand astronome du 2e siècle, Ptolémée. De même, il semblait tout à fait raisonnable de supposer que les objets lourds tombaient sur la terre plus vite que les objets légers – et cela avait été affirmé par une autre autorité reconnue, le génial mathématicien Aristote.

Mais pendant la Renaissance, la raison et l’autorité ont été renversées en tant que voies du savoir et remplacées par… l’observation et l’expérimentation. Sans ce changement, la science que nous connaissons aujourd’hui n’aurait jamais vu le jour et la révolution industrielle n’aurait pas eu lieu.

Au Moyen-Age, on était certain que notre relation avec Dieu était une affaire collective et que seule l’Eglise Catholique Romaine avait le pouvoir de la négocier. Pendant la Renaissance, cette façon de voir a été concurrencée par une toute nouvelle vision des choses, dans laquelle notre relation avec Dieu était une histoire individuelle que chacun de nous pouvait négocier avec Dieu, indépendamment. Dans cette nouvelle façon de voir sont nées le culte et la sanctification de l’individu que nous considérons comme normales de nos jours. Nous nous considérons tous comme valables individuellement et potentiellement fantastiquement puissants – d’une façon qui aurait estomaqué les gens du Moyen-Age.

Pendant le Moyen-Age, on croyait que l’univers avait été créé comme un objet fini, seulement quelques milliers d’années plus tôt. Il était fixe, fini et aussi bien connu qu’il était nécessaire. A la Renaissance, au contraire, on a commencé à percevoir l’univers d’une tout autre façon : dynamique, infini, et largement inconnu. C’est ce changement dans les pensées qui a amené non seulement la grande période des explorations mais aussi la grande ère des investigations scientifiques qui a suivi et qui se poursuit aujourd’hui.

Tout cela paraît évident de nos jours. Objectivement, le Moyen-Age ne pouvait pas durer éternellement. Evidemment, les choses devaient changer. Mais cela n’était pas du tout évident pour les gens du Moyen-Age. Pour eux, les façons médiévales de penser et de vivre dureraient toujours.

Nous pensons exactement la même chose.

Comme les gens du Moyen-Age, nous sommes absolument certains que les gens vont continuer à penser de la façon dont ils pensent pour toujours, et que les gens vont toujours continuer à vivre de la même façon.

Au Moyen-Age les gens pensaient de cette façon parce que cela leur paraissait impossible que l’on puisse penser d’une autre façon. De quelle autre façon les gens peuvent-ils penser à part de la façon dont ils pensent ? Pour eux, l’histoire de la pensée est arrivée à son terme avec eux. Bien sûr, cela nous fait sourire – mais, en fait, nous pensons exactement la même chose. Nous aussi nous croyons que l’histoire de la pensée s’est achevée avec nous.

Et bien, nous ferions mieux d’espérer que nous nous trompons sur ce point, parce que si l’histoire de la pensée s’est achevée avec nous, nous sommes condamnés.

S’il reste des gens dans 200 ans, ils ne vivront pas de la façon qui est la nôtre aujourd’hui. Je peux le prédire avec confiance parce que si les gens continuent à vivre de notre façon, il n’y aura plus aucun humain ici dans 200 ans.

Mais que pouvons nous réellement changer à notre façon de penser ? Cela nous paraît évident que tout ce que nous pensons est exactement ce que nous devons penser.

Les gens du Moyen-Age pensaient exactement la même chose.

Même si plusieurs idées fondamentales du Moyen-Age ont disparu pendant la Renaissance, toutes les idées fondamentales n’ont pas disparu. L’une de celles qui sont restées – et elle reste encore aujourd’hui – est l’idée que les humains sont fondamentalement et irrévocablement défectueux. Nous regardons le monde autour de nous et nous trouvons que les tortues ne sont pas défectueuses, que les coqs ne sont pas défectueux, que les jonquilles ne sont pas défectueuses, que les moustiques ne sont pas défectueux, que les saumons ne sont pas défectueux – en fait, aucune des innombrables espèces dans le monde n’est défectueuse, à part nous. Cela n’a pas de sens, mais cette idée a brillamment passé les tests médiévaux de connaissance. Elle est raisonnable – et elle est certainement affirmée par l’autorité. C’est raisonnable parce que cela nous fournit une excuse dont nous avons terriblement besoin. Nous sommes en train de détruire le monde – de le dévorer vivant – mais ce n’est pas de notre faute. C’est la faute à la nature humaine. Nous sommes simplement mal faits, alors à quoi d’autre pouvons-nous nous attendre ?

Une autre idée fondamentale qui a survécu au Moyen-Age est celle selon laquelle nous vivons de la façon dont nous sommes censés vivre. Et bien, mon Dieu, c’est tellement évident que nous n’avons même pas besoin de le dire. Nous vivons de la façon dont les humains sont censés vivre depuis le commencement des temps. Le fait que nous ayons commencé à vivre de cette façon seulement très récemment n’a rien à voir. En fait, cela nous a pris trois millions d’années pour y parvenir. Cela ne change rien au fait qu’il s’agit de la façon dont nous sommes censés vivre depuis le commencement des temps. Et le fait que cette manière de vivre rend le monde inhabitable pour notre propre espèce, cela non plus n’a rien à voir. Même si nous détruisons le monde et nous-mêmes avec, notre façon de vivre est toujours celle que nous sommes censés vivre depuis le commencement des temps.

En fait, ces deux survivances médiévales sont relativement bénignes. Stupides mais inoffensives. Une autre idée survivante est par contre absolument ni bénigne ni inoffensive. Loin d’être bénigne ou inoffensive, c’est l’idée la plus dangereuse de l’existence. Et non seulement c’est l’idée la plus dangereuse de l’existence, c’est aussi la chose la plus dangereuse de l’existence – plus dangereuse que tous nos armements nucléaires, plus dangereuse que la guerre biologique, plus dangereuse que tous les polluants que nous envoyons dans l’air, dans l’eau et sur la terre.

Apparemment, elle a l’air plutôt inoffensive. Vous pouvez l’entendre et dire :  » Ah bon, c’est tout ?  » Elle est plutôt simple aussi. La voici :  » Les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant « . Il y a nous et puis il y a la nature. Il y a les humains et puis il y a l’environnement des humains.

Je suis sûr que c’est difficile de croire que quelque chose qui semble si innocent à entendre puisse être quelque peu dangereux et encore plus difficile de croire que cela puisse être aussi dangereux que je l’ai affirmé.

Comme je l’ai dit, il est aujourd’hui prouvé que de très nombreuses espèces disparaissent -200 chaque jour – du fait de notre impact sur le monde. Les gens accueillent cette effroyable information très calmement. Ils ne hurlent pas. Ils ne tombent pas en syncope. Ils ne voient pas de quoi s’exciter là-dessus parce qu’ils croient fermement que les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant. Ils y croient aussi fermement au XXIe siècle qu’ils y croyaient au Xe siècle.

Et bien, 200 espèces disparaissent chaque jour. Ce n’est pas un problème, parce que ces espèces sont quelque part, ailleurs. Ces 200 espèces ne sont pas ici. Elles ne sont pas nous. Elles n’ont rien à voir avec nous, parce que les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant.

Ces 200 espèces sont quelque part dans l’environnement. Bien sûr, c’est dommage pour l’environnement si elles disparaissent, mais cela n’a rien à voir avec nous. L’environnement est ailleurs, souffrant, pendant que nous, nous sommes ici, sains et saufs. Bien sûr, nous devrions essayer de prendre soin de l’environnement, et c’est désolant, ces 200 extinctions – mais cela n’a rien à voir avec nous.

Mesdames et Messieurs, si les gens continuent à penser de cette façon, l’humanité va s’éteindre. Voilà à quel point cette idée est dangereuse. Voilà pourquoi.

Ces 200 espèces… pourquoi au fond disparaissent-elles ? Est-ce seulement parce qu’elles se retrouvent sans air ou sans eau ou sans espace ou sans je ne sais quoi ? Non, ces 200 espèces disparaissent parce qu’elles possèdent quelque chose dont nous avons besoin. Nous avons besoin de leur biomasse. Nous avons besoin de la matière vivante dont elles sont faites. Nous avons besoin de leur biomasse afin de maintenir notre biomasse. Voilà comment ça fonctionne. Allez au Brésil, procurez-vous un grosse part de forêt humide et coupez ou brûlez tout ce qui s’y trouve. Maintenant amenez un troupeau de vaches pour paître à cet endroit. Ou plantez des patates ou des ananas ou des haricots rouges. Toute la biomasse qui existait précédemment sous la forme d’oiseaux, d’insectes et de mammifères qui vivaient dans cette partie de forêt humide est maintenant transformée en vaches, patates, ananas ou haricots rouges – c’est-à-dire en nourriture pour nous.

Nous avons besoin de faire disparaître ces 200 espèces chaque jour pour maintenir la biomasse de six milliards d’individus. Ce n’est pas un accident. Ce n’est pas un peu de négligence de notre part. De façon à maintenir notre population de six milliards (et surtout le niveau de vie de 15 % d’entre eux, NDLT), nous avons besoin de la biomasse de 200 espèces chaque jour. Nous sommes littéralement en train de transformer ces 200 espèces en chair humaine.

Mais beaucoup trop de gens – la plupart je crains – ont tendance à penser  » Et bien, quoi ? Les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant. A partir du moment où nous sommes séparés, nous nous en fichons de savoir combien d’espèces nous détruisons – et puisque de toutes façons, nous leur sommes supérieurs, en fait, nous faisons évoluer le monde en les éliminant !  »

Nous sommes comme des gens qui habitent en haut d’un grand immeuble de briques. Tous les jours, nous avons besoin de 200 briques pour maintenir nos murs, alors nous descendons l’escalier nous retirons 200 briques des murs d’en dessous et nous les montons en haut pour notre propre usage. Tous les jours… Tous les jours nous descendons et prenons 200 briques des murs qui tiennent l’immeuble dans lequel nous vivons. Soixante-dix mille briques chaque année, année après année après année.

J’espère que c’est évident que ce n’est pas là une attitude soutenable pour maintenir un immeuble de briques. Un jour, tôt ou tard, il va s’effondrer, et alors l’appartement du haut dégringolera avec tout le reste.

Faire disparaître 200 espèces chaque jour est de même une façon non soutenable de maintenir la communauté du vivant. Même si nous sommes dans un certain sens en haut de cette communauté, un jour, tôt ou tard, elle va s’écrouler et quand cela arrivera, le fait d’être en haut ne nous aidera pas. Nous dégringolerons avec tout le reste.

Ce serait différent, bien sûr, si ces 200 extinctions par jour n’étaient que quelque chose de temporaire. Ce n’est pas le cas. Et la raison pour laquelle ça ne l’est pas est que, aussi malins que nous soyons, nous ne pouvons pas augmenter la quantité de biomasse existant sur cette planète. Nous ne pouvons pas augmenter la quantité de terre et d’eau qui supportent la vie, et nous ne pouvons pas augmenter la quantité de lumière du soleil qui tombe sur cette terre et cette eau. Nous pouvons diminuer la quantité de biomasse existant sur la planète (par exemple en rendant la terre stérile ou en empoisonnant l’eau), mais nous ne pouvons pas l’accroître.

Tout ce que nous pouvons faire c’est de transférer cette biomasse d’un groupe d’espèces à un autre – et c’est ce que nous faisons. Nous transférons systématiquement la biomasse des espèces qui nous importent peu à celle des espèces qui nous importent : vaches, poulets, maïs, haricots, tomates, etc. Nous sommes en train de détruire systématiquement la biodiversité du monde vivant pour nous entretenir, autrement dit, nous sommes en train de détruire systématiquement l’infrastructure qui nous maintient en vie.

Les prévisions les plus sérieuses annoncent que notre population va atteindre 10 milliards d’individus avant la fin de ce siècle – et les gens accueillent cette information à vous faire dresser les cheveux sur la tête, très calmement. Personne ne hurle. Personne ne s’évanouit. Les gens sont aussi peu troublés par cette population qui s’accroît comme des champignons que par ces 200 extinctions d’espèces quotidiennes. Il n’y a pas de quoi s’énerver parce qu’ils croient fermement que les humains appartiennent à un ordre de l’existant qui est séparé du reste du monde vivant. Ils ne voient pas que la vitesse des extinctions va s’accroître en lien avec l’accroissement de notre population – et probablement de façon exponentielle. Cela parce que lorsque nous faisons disparaître une espèce, nous ne gagnons pas 100 % de sa biomasse. Une grande partie de cette biomasse est simplement perdue, contribuant à la désertification de la planète. Au milieu du siècle, si notre population a effectivement atteint 10 milliards, alors le nombre d’extinctions sera de mille ou dix mille par jour (le nombre est pour l’instant incalculable).

S’il reste des humains sur terre dans 200 ans, ils sauront que l’humanité n’appartient pas à un ordre de l’existant séparé du reste du monde vivant. Ils le sauront d’une façon aussi certaine que nous savons que la Terre tourne autour du soleil. Je peux le prédire avec confiance, parce que si les gens continuaient à penser que nous appartenons à un ordre de l’existant séparé, alors il n’y aurait plus d’humains sur terre dans 200 ans.

Ce que beaucoup souhaitent que je fasse (et ce que moi-même j’aimerais pouvoir faire) c’est de décrire comment les gens vivront sur terre dans 200 ans – s’il y en a toujours. Tout ce que je peux vous dire c’est comment ils ne vivront pas : ils ne vivrons pas comme nous vivons. Pourquoi ne puis-je vous dire de quelle façon ils vivront ? la réponse : parce que personne ne peut vous le dire.

Vous pouvez le comprendre en replaçant cette question au Moyen-Age. Vous pouviez très bien avoir été capable de convaincre Roger Bacon que les gens vivraient différemment 300 ans plus tard mais qui aurait pu prédire l’âge des découvertes, la rébellion contre l’oppression féodale, la révolution industrielle, l’émergence du pouvoir de la bourgeoisie capitaliste, etc. ? S’attendre à de telles choses aurait été absurde.

On pourrait dire que si le Moyen-Age avait été capable de prédire la Renaissance, alors il aurait été la Renaissance.

L’évolution de la société est chaotique, de façon inhérente – ce qui est une autre façon de dire qu’elle est non prédictible, de façon inhérente. Cela est vrai, même dans des périodes relativement stables. Considérez le fait que tous les bureaux d’études du monde ont été surpris par l’effondrement de l’Union Soviétique qui, les jours précédents, était aussi stable que la Grande Bretagne ou les Etats-Unis.

Et si l’évolution de la société est chaotique, même dans les périodes stables, alors elle le deviendra encore plus dans les temps à venir, quand les gens vont soit commencer à voir les choses différemment, soit commencer à disparaître.

Bien sûr, je comprends pourquoi les gens veulent avoir une description de la vie soutenable du futur. Ils pensent que cela leur permettrait d’adopter ce mode de vie soutenable, maintenant, aujourd’hui. Mais les changements de société ne se font pas de cette façon, les changements technologiques non plus. Cela aurait été inutile de montrer à Charles Babbage un circuit imprimé ou de montrer à Thomas Edison un transistor. Ils n’auraient rien pu faire de ces choses à leur époque – et ils ne pourraient rien faire aujourd’hui de la description d’une vie dans cent ans. Le futur n’est pas quelque chose qui peut se planifier cent ans à l’avance – ou même dix ans à l’avance. Le Reich de mille ans d’Adolph Hitler n’a même pas duré mille semaines. Il n’y a jamais eu de plan pour le futur et il n’y en aura jamais.

Néanmoins, je peux vous dire avec une totale confiance que quelque chose d’extraordinaire va arriver dans les deux ou trois prochaines décades. Les gens de notre culture vont découvrir comment vivre de façon soutenable – ou ils ne le feront pas. Dans les deux cas de figure, cela va certainement être extraordinaire.

Le fait que je ne puisse pas vous donner plus d’indications pour le futur ne signifie pas que vous soyez semblables à de petits morceaux de liège perdus, livrés à la marée de l’histoire. Chacun de vous est à peu près dans la situation dans laquelle se trouvait Galilée quand on lui a intimé l’ordre de la fermer à propos de la terre qui tourne autour du soleil. Pour les messieurs de l’inquisition catholique romaine, le mouvement de la terre autour du soleil était un mensonge inique qu’ils devaient supprimer – et pouvaient supprimer. Mais quand il a quitté son procès, on a entendu Galilée murmurer  » de toutes façons, elle tourne !  »

Etonnamment, il est resté peu de doutes sur le sujet. Le futur de l’humanité ne dépendait pas du fait de détruire l’image médiévale du système solaire. Mais le futur de l’humanité aujourd’hui dépend de la destruction de l’image mentale médiévale de la relation de l’humanité avec le monde vivant sur cette planète.

Galilée ne savait pas que des gens connaîtraient un jour les voyages dans l’espace, mais il savait qu’ils reconnaîtraient un jour que la terre tourne autour du soleil. Nous ne savons pas comment les gens vivront sur terre dans 200 ans, mais nous savons que si des humains sont encore vivants sur terre dans 200 ans, ils reconnaîtront que nous faisons partie de la communauté des vivants – et que nous en sommes parfaitement dépendants – tout comme les lézards, les papillons, les requins, les lombrics, les blaireaux et les bananiers.

Les gens ne veulent pas plus de la même chose. Pourtant, assez curieusement, quand ils me demandent ce qui sauvera le monde, ils veulent entendre plus de la même chose – quelque chose de familier, quelque chose de reconnaissable. Ils veulent entendre parler d’insurrection ou d’anarchie ou de lois plus sévères. Mais rien de tout cela ne nous sauvera – je le regrette. Ce que nous devons avoir (et rien de moins) c’est un monde entier plein de gens avec des mentalités changées. Des scientifiques avec des mentalités changées, des industriels avec des mentalités changées, des instituteurs avec des mentalités changées, des politiciens avec des mentalités changées – même si ils seront les derniers bien sûr. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas les attendre ni attendre d’eux qu’ils nous guident vers une nouvelle ère. Leurs mentalités ne changeront pas avant que celles de leurs concitoyens ne changent. Gorbatchev n’a pas créé le changement des mentalités ; les mentalités changées ont créé Gorbatchev.

Changer les mentalités des gens est quelque chose que nous pouvons tous accomplir, où que nous soyons, qui que nous soyons, quel que soit le type de travail que nous faisons. Changer les mentalités peut ne pas avoir l’air d’un défi très dramatique ou très excitant, mais c’est de ce défi que dépend le futur de l’humanité.

C’est de ce défi que dépend votre futur. »

http://homepage.mac.com/jmdelacre/quinn/

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Daniel Quinn né en 1935 à Omaha (Nebraska), est un écrivain américain surtout connu pour son roman Ishmael (1992), qui a gagné le prix Turner Tomorrow Fellowship Award en 1991.

Éco-philosophe et futurologue, il a inspiré des mouvements se réclamant de l’Anarchisme vert et pose quelques questions fondamentales sur la nature animale de l’homme et les conceptions ambiguës de nature et de culture. Ses ouvrages sont des fictions proposant une relecture de l’ethnologie moderne inspirée des travaux de Claude Levi-Strauss et une version corrigée des arguments démographiques de Thomas Malthus. Souvent interprété comme un essayiste de l’Anarcho-primitivisme, il oppose cultivateurs et chasseurs-cueilleurs sans leur donner raison pour autant.

Daniel Quinn étudia à l’Université Saint-Louis dans le Missouri, à l’Université de Vienne, en Autriche, et à l’Université Loyola de Chicago, où il a obtenu un bachelor’s degree en Anglais, mention assez bien, en 1957.

En 1975, il abandonne sa carrière d’éditeur pour devenir écrivain freelance. Quinn est surtout connu pour son livre Ishmael (1992), qui a gagné le prix Turner Tomorrow Fellowship Award en 1991. Ce prix fut crée afin d’encourager les auteurs à rechercher « des solutions créatives et positives aux problèmes mondiaux ». Ishmael est le premier livre d’une trilogie qui inclut l’oeuvre The Story of B (qui à priori n’a jamais été édité en français), et Professeur cherche élève ayant désir de sauver le monde. Le film Instinct (1999) s’est largement inspiré de cette histoire.

Ishmael et ses suites ont rendu Quinn de plus en plus célèbre tout au long des années 90, et il devint un auteur très connu d’une partie de l’écologisme, de la simplicité volontaire, du mouvement arnachiste et de l’anarcho-primitivisme.

Quinn a beaucoup voyagé pour assister à des conférences et des discussions autour de ses livres. Depuis 2006, il voyagerais moins fréquemment (peut être à cause de problèmes de santé).

Alors que l’accueil d’Ishmael fut globalement trés positif, Quinn suscita la polémique lorsqu’il affirma que tant que l’augmentation de la population est proportionnelle à l’approvisionnement en nourriture, l’aide à la nourriture vers les nations qui s’appauvrissent ne fait que remettre simplement à plus tard et aggrave de manière dramatique une crise massive environnementale et sociale.

Quinn vit actuellement à Houston au Texas avec sa femme Rennie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Quinn

SINE HEBDO.

août 29, 2008
Si vous ne voyez pas correctement cette page, vous pouvez la visualiser à l’adresse suivante
http://www.sinehebdo.eu
Journal Le mal élevé

SINÉ : «VIEUX CON», «ORDURE»,
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La Rédaction de Siné Hebdo

Wal Mart, son univers impitoyable.

août 29, 2008

Wal Mart, le géant de la distribution. ARTE 29/08 à 22h25

Un documentaire de 2004 de Rick Young et Hedrick Smith.

Cette enquête fouillée et qui eut des effets aux Etats-Unis en 2004, commence avec l’impression d’avoir atterri dans une secte de pom pom girls.

« Gimme a M, gimme a A, gimme a R, … ». En version longue ça donne « Wal Mart », le monstre de la grande distribution aux cent millions de clients par semaine, et aux 265 milliards de chiffre d’affaires.

Ce documentaire qui fouine dans l’arrière-boutique du géant a été diffusé dans l’émission américaine « Frontline » – sur PSB, le service public – qui voulait disséquer les origines du succès, avec une question en toile de fond : Wal Mart fait-il du bien à l’Amérique ?

Certains néolibéraux diraient que puisque le marché est bon pour l’homme, Wal Mart est forcément bon pour l’Amérique.

Mais cette plongée au coeur de la plus grande entreprise du monde a de quoi effrayer.

La majorité des fournisseurs de Wal Mart ont été contraints de choisir entre la délocalisation de la production en Chine ou renoncer à ce client vital.

(Charline Vanhoenacker, correspondante du Soir à Paris).

Allons-nous encore tolérer cela longtemps ?

août 27, 2008


 

 

Une fois de plus Israël se paye la tête de l’opinion publique internationale avec la complicité de nos gouvernements : pendant que l’on se gargarise du « geste » d’Israël qui relâche 198 otages palestiniens, personne ne souffle mot des 500 autres que l’armée israélienne arrête au même moment !

Non seulement le chiffre de 11 000 prisonniers palestiniens ne diminue pas, mais il augmente ! Et toujours pas de statut politique pour ces otages, dont des centaines de femmes et d’enfants, qui croupissent dans les prisons israéliennes, y compris en « détention administrative ».

Ainsi, le maire de Naplouse, Adli Ay’ish, kidnappé par l’armée israélienne il y a deux ans, parce qu’il avait été élu sur une liste du Hamas, vient d’être relâché après deux ans de « détention préventive », sans que qui que soit ne demande des comptes au gouvernement israélien.

Mais le 6 août dernier, parallèment, l’armée israélienne enlevait une de ses conseillères municipales, Majidah Faddah, ainsi que 3 jeunes du camp d’Askar et un de Balata à Naplouse !

Et il ne se passe pas un seul jour sans que de nouvelles arrestations nous soient signalées dans toutes les villes et camps palestiniens.

Quant à Salah Hamouri, étudiant franco-palestinien condamné à 7 ans de prison sans avoir commis le moindre délit, on espère qu’Ingrid Betancourt et son aéropage, qui demandent la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, auront à coeur de proclamer l’injustice absolue de sa détention dans les geôles israéliennes.

L’association de défense des droits de l’homme ADDAMEER, lançait récemment l’appel suivant :

« Détention administrative de Salwa Salah et Sara Siureh

Salwa Salah est née le 10 novembre 1991. Le jeudi 5 juin 2008, vers 2h du matin, Salwa Salah (16 ans et demi) était à son domicile avec sa famille à Bethléem lorsqu’on frappa lourdement à la porte. La mère de Salwa a été ouvrir et s’est retrouvée face à face avec des soldats et l’agence de sécurité israélienne (ISA). Une femme soldat était présente et a demandé à Salwa de s’habiller. Dans le même temps, les autres soldats ont interrogé la mère de Salwa au sujet de son mari, son fils et sa fille. Une fois les interrogatoires de Salwa et de sa mère terminés, la femme soldat a menotté Salwa, lui a bandé les yeux et la contrainte à monter dans la jeep militaire.

Sara Siureh est née le 20 novembre 1991. Le jeudi 5 juin 2008, vers 1h30 du matin, Sara Siureh (16 ans et demi) était à son domicile avec son mari à Bethléem lorsqu’ils ont entendu frapper lourdement à la porte. Le mari de Sara est allé ouvrir et s’est retrouvé face à face avec des soldats et l’agence de sécurité israélienne (ISA) qui se sont engouffrés dans la maison. Une femme soldat a hurlé à Sara de s’habiller avant que cette dernière ne soit traînée jusqu’à la jeep militaire.

Ces deux jeunes filles sont cousines et l’une d’entre elles est encore scolarisée. L’ISA prétend qu’elles sont impliquées dans des activités militantes . Elles ont été conduites à la prison de Telmond Prison, puis transférées à la prison d’Ofer où elles ont été interrogées pendant une heure. Lors de leur interrogatoire, il leur a notamment été demandé si elles appartenaient ou fréquentaient des membres d’un groupe politique. Les jeunes filles n’ont rien avoué. Au bout d’une heure, elles ont été ramenées à Telmond où elles sont restées deux jours. Dans la nuit précédant leur passage devant la cour militaire, elles ont été transférées à la prison de Ramle. Une femme officier de police leur a servi d’escorte. Par la suite, lors d’une rencontre entre les jeunes filles et un avocat d’Addameer, ces dernières ont indiqué que la femme officier de police avait fait preuve d’un comportement extrêmement violent à leur égard et les avait poussé dans la jeep militaire. Les jeunes filles ont également déclaré avoir été arrêtées dans des conditions particulièrement humiliantes. Ces deux jeunes filles sont désormais détenues à la prison d’Addamoun avec d’autres détenues palestiniennes adultes. Aucune des deux jeunes filles n’a été autorisée à avoir de contact avec sa famille depuis leur arrestation le 5 juin 2008.

Leur détention administrative a été fixée à 4 mois avec la possibilité de passer à 6 mois et d’être renouvelée. Les ordres de détention administrative peuvent être renouvelés indéfiniment. Un appel contre cette décision s’est vu rejeter. Les deux principes de proportionnalité et le devoir d’un état de tenir compte du bien être des enfants soulignent davantage le contenu détaillé du droit international sur les objets, les restrictions et les interdictions de détenir des enfants.

Les règles minimales des Nations Unies en matière d’administration judiciaire juvénile exige que la peine infligée à l’enfant auteur de l’infraction soit toujours proportionnelle aux circonstances tant au niveau de l’auteur de l’infraction que de l’infraction elle-même. Un autre principe fondamental de détermination de la peine concerne la privation de la liberté qui, si elle est utilisée, doit constituer une mesure de dernier recours et être la plus courte possible (Art. 37 (b), CRC). Ce n’est clairement pas le cas pour ces deux jeunes filles. La cour enfreint ces principes légaux pour tous les mineurs détenus. C’est la première fois que ces deux jeunes filles sont emprisonnées.

En quoi consiste la détention administrative ?

Les autorités israéliennes peuvent placer des individus en détention administrative sans instruction ni procès pour une durée indéterminée. Elles n’envisagent pas de juger ces individus, elles indiquent juste qu’ils constituent un « risque pour la sécurité ». Ni les détenus ni leurs avocats ne sont informés des motifs ayant conduit à considérer que les détenus représentent un risque en matière de sécurité. Les ordres de détention administrative sont émis par le gouvernement militaire pour une durée maximale de 6 mois mais elles sont généralement reconduites peu avant la fin de la période de détention en cours. Ce processus peut se répéter à l’infini. Les souffrances morales infligées par la méconnaissance du motif d’incarcération peuvent être assimilées à de la torture conformément à la convention des Nations Unies sur la torture et des détentions aussi longues sans instruction ni procès peuvent constituer une « détention arbitraire » en violation de la convention internationale sur les droits civils et politiques (Article 9(1)) et la déclaration des droits de l’homme (Article 9). Actuellement, autour de 750 palestiniens sont en détention administrative, parmi lesquels une dizaine de mineurs (moins de 18 ans).

AGISSEZ MAINTENANT POUR SOUTENIR SALWA ET SARA ! »

addameer@p-ol.com

Parmi les courriers à adresser, Addameer suggère d’écrire au :

- Représentant direct des droits de l’homme (CFSP) de l’Union Européenne, le sécrétaire général/haut représentant Javier Solana Ms. Riina Kionka

175 Rue de la Loi BE 1048 Brussels, Belgique Fax. : +32 2 281 61 90 Email : riina.kionka@consilium.europa.eu

- Commissaire aux affaires externes et de politique européenne de voisinage, HE Ms. Benita Ferrero- Waldner Email : relex-enpinfo@ec.europa.eu

CAPJPO-EuroPalestine