Par Sylvain Angerand
Pokola, c’est la vitrine du Congo et des coupeurs de bois, le triomphe de l’exploitation forestière industrielle « durable » sur la pauvreté.
La Congolaise industrielle de bois (CIB) a même obtenu la certification FSC (Forest stewardhip council), le précieux sésame qui est censé garantir aux
clients soucieux d’écologie que leur bois vient d’une forêt gérée de
façon responsable et participe au développement des populations locales.
La transparence est l’un des principaux critères pour obtenir le label.
A Pokola, les journalistes et les ONG sont donc bienvenus. Officiellement.
Autorisé à filmer à l’intérieur de la plus grande concession forestière industrielle du bassin du Congo, aujourd’hui en crise, on m’a empêché, manu militari, de rencontrer les villageois. Une enquête qui gêne même les autorités françaises.
Jusqu’au début des années 1970, Pokola n’était qu’un petit village de pêcheurs perdu dans l’immensité de la forêt congolaise. Aujourd’hui, c’est « un îlot de prospérité dans un océan de misère », pour reprendre l’expression d’un cadre français de le CIB, entreprise forestière.
Routes, logements, dispensaire, eau potable, l’électricité… Pokola doit tout à l’entreprise. Le village est devenu une ville où vivent aujourd’hui plus de 10 000 personnes.
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