Si le film Demain a été un tel succès et qu’il a touché tant la société civile que les décideurs politiques et le monde marchand, pourquoi les résultats sont-ils aussi minces ? Désolé, le film Après Demain ne vous apportera pas de réponse, même s’il est obligé de faire un constat d’échec du bout des lèvres. Pire : le nouveau documentaire de Cyril Dion, accompagné cette fois par la journaliste environnementale Laure Noualhat, est confus, trompeur et très intéressé. Ils y confirment l’indigence de leur analyse économique et politique, mais aussi l’incapacité à se défaire de leurs œillères. La caution « autocritique » qu’aurait dû apporter Noualhat fait un « flop » qu’on ne saurait attribuer qu’à l’ (auto)censure ou à l’ignorance. Essayons de comprendre.
L’opinion étant maintenant divisée à égalité entre ceux qui sont pour la solution à un état et ceux qui sont pour celle à deux états, beaucoup de gens aux États-Unis s’intéressent aux inégalités institutionnalisées dont souffrent les Palestiniens.
Israël ayant annoncé l’interdiction de vendre sur ses marchés, des fruits, légumes et volailles palestiniennes (sauf ceux qui proviennent des colonies), l’Autorité Palestinienne vient à son tour de décider le boycott des mêmes produits israéliens dans le peu de territoires palestiniens de Cisjordanie occupée sur lesquels elle a encore une « autorité ».
j’ai posé mon sac sur cette terre que j’ai choisie pour mienne… Repaire… refuge qui ne m’empêche pas d’observer et de partager les douleurs du monde.
De me révolter devant le cynisme, le mépris, la désinvolture qu’ont certains de jouer avec le feu et l’avenir.
De m’indigner devant le déni, l’indifférence et les souffrances qu’ils infligent aux humains, hommes, femmes, enfants, à la terre, à l’eau, à l’air et à tous ses habitants, graines, plantes, arbres, insectes, oiseaux, poissons, mammifères…
Ce sont les mêmes qui ont exterminé des peuples entiers, pour faire main-basse sur leurs territoires et les richesses des sols et sous-sols. Leur conscience est glaciale et dicte le bien et le mal au nom de Dieu, de la Loi, de la Vérité et de la Propriété.
Y a-t-il une limite à leur soif de pouvoir et de possession ? Sommes-nous innocents, nous qui allons sagement poser nos petites économies dans le secret de leurs coffres en espérant récolter quelques miettes de ce gâteau empoisonné ? Savons-nous que tout au bout, cela produit des armes, des graines atrophiées, des vaches folles, des déchets nucléaires, des enfants affamés et des gens sans travail ? Sommes-nous condamnés à nous écraser devant la rentabilité, la compétition, le succès et la victoire des vaniteux, des petits chefs, des puissants ou de tous ceux qui voudraient tant l’être ? Sommes nous obligés de nous taire devant la peur que l’on veut nous coller à l’échine, peurde l’autre, peur de l’errance, de l’inconnu, peur de perdre… perdre quoi ?
Ils ont peur de la mort tout autant que nous, et ils la flambent à coups de bombes ou de torchères de pétrole.
Alors qu’il y a la vie ! Alors qu’il y a tant à s’émerveiller, partager, donner, recevoir. Tant de regards, de sourires, de poignées de mains généreuses, d’épaules solides, d’instants de bonheur, de caresses douces et de fragilités magnifiques. Tant d’amours, d’espoirs et de rêves bons et fous.
….
(Jofroi – Cabiac sur terre)
Les Tweets racistes envers les migrants du magistrat Philippe Sauvannet, suscitent quelque émoi à Lyon où ce Monsieur, ancien sous-préfet, avait été nommé président de chambre à la Cour nationale du droit d’asile…
Dans le Charlie Hebdo des années 70, Delfeil de Ton tenait une rubrique intitulée « On peut cogner, chef ? » dans laquelle il dénonçait chaque semaine (il y avait du boulot) les violences de la police matraqueuse de Pompidou et de son très étrange et brutal ministre de l’Intérieur Raymond Marcellin, résistant après avoir été propagandiste actif du régime de Vichy. Il semble qu’avec le banquier et son comparse le joueur de cartes on ait franchi un pas. Les cognes ne cognent plus : ils tirent. Ils touchent les têtes, crevant des yeux et détruisant des visages.
Le grand écrivain israélien Amos Oz est mort à 79 ans. Son chef-d’oeuvre fut « Une histoire d’amour et de ténèbres ».
Le grand écrivain israélien Amos Oz, militant infatigable de la paix, aurait mérité mille fois le Prix Nobel. Pour son talent formidable de conteur mais aussi pour son combat obstiné pour une paix juste avec les Palestiniens.