L’accusation médiatique d’une collusion entre le gouvernement du Venezuela et le narcotrafic n’est pas nouvelle. Déjà, le 19 janvier 2008, le responsable antidrogue de la Maison Blanche, John Walters avait accusé, sans preuve, le président Hugo Chávez de devenir “de devenir un important facilitateur du trafic de cocaïne vers l’Europe et d’autres régions de l’hémisphère”. Plusieurs années ont passé mais cette matrice d’opinion est de nouveau utilisée pour créer l’image d’un Etat voyou au Venezuela. Il est quand même surprenant que dans cet effort de propagande médiatique, aucun journaliste n’ait pris la peine d’aller écouter le point de vue des acteurs de la lutte antidrogue dans le pays de Bolivar. C’est ce que nous avons fait. Nous sommes allés interviewer le général Juan Grillo, directeur de l’Agence Nationale Antidrogues du Venezuela (ONA par ses sigles en espagnol). Il nous offre, en exclusivité, un autre son de cloche, qui a toujours été ignoré par les médias dominants.
France Police a décidé de porter plainte contre l’Éducation nationale et le directeur d’une école primaire de Ludres à cause de la chanson choisie pour le spectacle de fin d’année. D’après le syndicat, les paroles «appellent à la haine». Le rectorat a, de son côté, décidé de ne plus la faire chanter aux enfants.
Le gouvernement s’apprête-il à faire voler en éclat la législation sur les risques professionnels, censée protéger les salariés des atteintes à leur santé ? La ministre du Travail Muriel Pénicaud pourrait bientôt s’inspirer du récent rapport Lecocq pour modifier les lois actuelles. Ce dernier recommande d’assouplir plusieurs règles, notamment en renvoyant leur négociation à l’entreprise et non plus à la loi, dans la droite ligne des précédentes réformes. Et d’exonérer le plus possible la responsabilité de l’employeur en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Syndicats, experts et associations de victimes craignent un grand retour en arrière. Explications.
Les révélations de la presse brésilienne se succèdent sur les liens entre le fils aîné du président Bolsonaro et l’une des plus dangereuses organisations criminelles de Rio, la milice de Rio das Pedras. Celle-ci est notamment soupçonnée de l’assassinat de la jeune conseillère progressiste Marielle Franco. Ces révélations mettent en lumière la proximité entre l’extrême droite et les milices qui contrôlent une partie des quartiers périphériques. Les mesures prises par le nouveau gouvernement offrent à ces groupes une impunité encore plus grande, tandis qu’elles annoncent des heures sombres pour les défenseurs des droits humains, les minorités et les populations marginalisées.
Le dissident libéral Alain Destexhe a l’ambition de fonder un nouveau parti politique, officiellement de « centre-droit ». Le député et sénateur sortant – désormais ex-MR – se présente comme l’héritier de Jean Gol, l’unificateur du libéralisme francophone. Pour les élections du 26 mai prochain, il a lancé des « Listes Destexhe ». L’extrême droite est officiellement blacklistée. Pourtant, selon un screening effectué par le web-journal RésistanceS.be, des anciens du Front national belge et un dirigeant lepéniste du Parti populaire se retrouvent dans l’ombre d’Alain Destexhe. Le député régional et sénateur MR sortant serait-il devenu le nouveau Roger Nols, autre libéral qui passa jadis à l’ultra droite ? – ENQUÊTE DE RÉSISTANCES.BE
Les députés de l’Etat de Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, ont voté vendredi une loi anti-avortement, la plus contraignante du pays en matière de période possible d’intervention, en dépit des menaces de boycott de stars d’Hollywood.
Le vieux monde n’en finit pas de s’accrocher à ses vieilles lunes, celles qui ont fait un temps sa fortune mais le poussent désormais vers un abîme insondable. Le vieux monde ici désigné est celui qui croit mordicus que son avenir réside toujours dans les feux ardents d’une Croissance infinie quand la plupart des ressources disponibles sont finies. Il s’agit du monde des « pays avancés », celui des économistes orthodoxes qui ne jurent que par l’extension des marchés pour l’avènement prochain du Marché total quel qu’en soit le coût social et environnemental. C’est aussi celui de tous ceux qui suivent aveuglément cette dévorante folie. Malgré les nombreuses et pertinentes dénonciations de ce monde sans cesse maladroitement ripoliné, les inégalités sociales criantes y persistent ou y prospèrent. De COP en COP le péril climatique grandit. Cependant, 2019 pourrait marquer un tournant : voilà que la jeunesse semble vouloir se dresser contre l’incurie générale. Une poussée inattendue mais probablement pas sporadique.
« L’école forme des hommes et des femmes libres, des citoyen-ne-s qui ne s’en laissent pas conter mais qui entendent qu’on leur rende des comptes. » (Condorcet)