La déforestation en Amazonie brésilienne a atteint à nouveau un chiffre record en avril 2022, selon l’Institut national de recherches spatiales (INPE). L’agence brésilienne a calculé un total de plus de 1 000 km² de déforestation dans la région durant les 29 premiers jours du mois d’avril, soit près du double du pic précédent, qui était en avril 2021 de près de 551 km ², lui-même supérieur de 42,5 % par rapport à avril 2020.
Un temps écarté par 580 jours d’un emprisonnement basé sur des accusations fabriquées avec l’aide des États-Unis dans le but de faire gagner l’extrême droite, le candidat Lula est redevenu le favori des présidentielles. S’il est élu en octobre 2022, il envisage de créer une monnaie commune sud-américaine, baptisée SUR, qui réduirait le rôle du dollar dans le commerce régional tout en garantissant la souveraineté des monnaies nationales.
« Las Cinco Fortalezas de la Revolución Bolivariana » – « les cinq forces de la révolution bolivarienne« , tel est le nom complet d’une merveilleuse organisation communarde de l’est du Venezuela, dans le chef-lieu de Cumanacoa, où l’on cultive la canne à sucre. Dirigée principalement par des femmes, cette commune a connu une histoire de lutte intense. Elle s’est consolidée vers 2016, lorsqu’un groupe de travailleurs journaliers de la région a occupé les terres du propriétaire initial. Six ans plus tard, les communard(e)s se sont retrouvé(e)s pour une deuxième bataille, après qu’un homme d’affaires a escroqué les producteurs locaux en s’emparant de leurs récoltes sans paiement.
Le gouvernement devra désormais obtenir le consentement des Premières nations pour tout nouveau projet d’exploitation minière et de forage sur leur territoire. De quoi freiner les ardeurs du président Lasso qui entend doubler la production pétrolière dans les prochaines années.
On omet souvent de le rappeler, mais tout a commencé le 13 novembre 2001. Décidant de « radicaliser la révolution », le Président Hugo Chávez a signé quarante-neuf décrets-lois parmi lesquels la loi des terres (une réforme agraire), la loi de la pêche (pour protéger les pêcheurs artisanaux), celle des hydrocarbures (interdisant leur privatisation), etc…
Pour quelle raison éthique le Venezuela devrait-il maintenant fournir du pétrole aux États-Unis et à ses complices en ce moment difficile pour eux ?
Lancer une bouée de sauvetage aux États-Unis « en lui fournissant » du pétrole mais surtout en lui tendant la main après tous les dégâts que, sans justification, ils nous ont faits – écrit l’économiste bolivarienne Pasqualina Curcio – a un prix très élevé, beaucoup plus élevé que les 300 $ étasuniens le baril que certains prévoient. Aujourd’hui le prix de notre pétrole pour les Yankees est infini.
Face aux lobbies qui veulent imposer le business de l’importation de semences, le gouvernement révolutionnaire du Venezuela et les organisations paysannes viennent de certifier une nouvelle semence autochtone : la pomme de terre des Andes. Le journaliste Roberto Malaver dialogue avec Liccia Romero sur l’importance de cette lutte patiente et sur les résistances économique, culturelle, qu’elle incarne. Liccia Romero est biologiste, diplômée de l’Universidad Simón Bolívar, titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en écologie tropicale, et enseignante universitaire. Cette caraquègne a décidé de vivre à Mérida, dans les Andes. Chercheuse passionnée de la pomme de terre autochtone, elle est aussi une des roues motrices de l’extraordinaire projet Proinpa consacré notamment à cette variété autochtone. Pour elle, « à partir de maintenant, de merveilleuses possibilités s’ouvrent pour le Venezuela, si le rôle dirigeant des organisations paysannes et l’esprit d’articulation et la cohérence de l’Etat vénézuélien se maintiennent. »
Interview par Kawsachun News de l’économiste équatorien Juan Fernando Terán* à propos des sanctions occidentales et de la manière dont l’Amérique latine peut protéger son économie.
Kawsachun News – L’industrie bananière équatorienne s’est effondrée quand lui a été fermé le marché russe.Qui paie le prix des sanctions occidentales contre la Russie ?
Juan F. Terán : Les pays qui exportent des denrées alimentaires et des produits agricoles sont aujourd’hui dans une position très difficile. L’Équateur, la Colombie, le Brésil et l’Argentine sont parmi les plus touchés. Ces pays importent presque toutes les fournitures dont ils ont besoin pour la production agricole : engrais, produits agrochimiques et même semences dans certains cas. Les sanctions ont interrompu ces approvisionnements. Nous aurions pu éviter cette situation.
En mai, les Vénézuéliens célèbrent le mois de l’afro-descendant en l’honneur des contributions sociales, politiques, économiques et culturelles des Afro-Vénézuéliens au cours de 500 ans d’histoire du pays. Les Vénézuélien(ne)s célèbrent leur ascendance africaine par des cérémonies de masse et des défilés remplis de chants, de danses, de discours et d’expositions d’œuvres d’art d’inspiration africaine. Si ces expressions de fierté ethnique semblent appropriées pour un pays multiculturel comme le Venezuela, cela n’a pas toujours été la pratique sociale de la nation.
La lecture de Manufacturing Consent de Herman et Chomsky, alors que j’étais étudiant, ne m’avait pas préparé à ce que j’ai vu lors de mon premier voyage au Venezuela. Mes amis vénézuéliens m’avaient prévenu que la description que faisaient les médias mainstream du pays sous Hugo Chávez déformait grossièrement les faits sur le terrain, mais en regardant les chaînes de télévision nationales et CNN la nuit du 11 avril 2002, je n’en croyais toujours pas mes yeux.