« Un beau matin, la police française est arrivée, on a ramassé tout le monde, moi compris, et Drancy à nouveau. Mais eux ont tout de suite été déportés », nous raconte Adolfo Kaminsky après nous avoir ouvert les portes de son appartement. Le jeune homme, enfant de parents exilés, travaillait alors pour la Résistance comme faussaire. La guerre achevée, le photographe prolongea cet engagement jusqu’au début des années 1970 aux côtés d’indépendantistes algériens, de dissidents antifascistes et d’activistes sud-africains. Cela, personne ne l’aurait probablement jamais su si sa fille n’avait pas insisté pour recueillir sa parole et la rendre publique, en 2009, dans un ouvrage biographique. C’est ce dernier qui nous a conduits jusqu’à lui.
A lire : « Adolfo Kaminsky, une vie de faussaire » – Sarah Kaminski – Calmann-levy
« Rester éveillé. Le plus longtemps possible. Lutter contre le sommeil. Le calcul est simple. En une heure, je fabrique trente faux papiers. Si je dors une heure, trente personnes mourront… »
Julien Le Guet est porte-parole du collectif Bassines non merci. Amoureux du marais poitevin depuis l’enfance, il est engagé corps et âme dans la lutte contre ces immenses réservoirs et pour la préservation de l’eau.
La préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus a été limogée car elle voulait… faire respecter la loi. Elle s’opposait à un projet immobilier destructeur de terres. Ses soutiens, dont moult élus, dénoncent une « injustice ».
« « une honte pour le gouvernement. On a fait voter la loi Climat et Résilience en 2021 en fixant notamment le ZAN — zéro artificialisation nette d’ici 2050 — et quel est le message du gouvernement ? Il limoge une préfète qui tente de faire respecter la loi. Cela démontre bien la faiblesse de l’État en matière de protection de l’environnement » regrette Nicole Bonnefoy »
L’étudiante manifeste seule contre l’interdiction pour les femmes d’aller à l’université. Seule avec sa pancarte réclamant le droit des femmes à l’éducation en Afghanistan, Marwa, 18 ans, a défié, dimanche, les talibans armés déployés à Kaboul.
Dénoncer la corruption en Afrique est risqué : l’exil, les menaces, voire la peine de mort sont parfois au bout de leur engagement. Pourtant, à travers tout le continent, des citoyen.ne.s agissent et obtiennent des résultats.
S’il a bien lieu en 2023, un procès amiante au pénal devra beaucoup aux ouvriers victimes qui, depuis plus de vingt ans, luttent pour que justice soit faite. Henri Boumandil, ancien électricien chez Alstom, était l’un d’eux. Hommage et portrait.
« « 100 000 morts et pas de coupable, ce n’est pas normal », disait-il. D’autant moins normal que les dangers de l’amiante, connus depuis fort longtemps, ont été savamment dissimulés par les industriels. »
Après plusieurs années de lutte, le mouvement climat revient avec une nouvelle stratégie, plus offensive : sabotages, dénonciation des ultrariches, conquête de l’Assemblée nationale…
Ce dimanche matin 28 août, à l’appel des Soulèvements de la Terre et de la Confédération Paysanne, 300 personnes ont investi dans le Var une parcelle de vignes de #ChateaudEsclans accaparée par le groupe LVMH dirigé par le milliardaire Bernard Arnault.
Deux convois différents se sont rejoints au pied des rangs en chantant « Ô Bernard Arnault, espèce de blaireau, on vient vendanger chez toi ! » sur l’air d’avertissement frondeur du mouvement des gilets jaunes ou encore « Bernard si tu savais, ton pinard ce qu’on en fait. Du jus ! Du jus ! Aucune hésitation ! On boit, on boit, à la révolution ! ».
Le mardi 14 juin, à partir de 7 h 10 du matin, des militants du collectif Stop croisières ont bloqué l’accès au port de Marseille à deux des plus gros paquebots au monde : le Wonder Of The Seas, qui transportait 6 200 passagers, et le MSC Orchestra. Les écologistes se sont servis de douze canoës pour empêcher l’accès au terminal.