Tôt ce matin, les gendarmes et la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT) ont mené une vague de perquisitions à travers toute la France. Un peu moins d’une quinzaine de personnes ont été perquisitionnées simultanément dans plus de neuf communes puis placées en garde à vue.
D’après les premières informations publiées dans la presse, ces personnes seraient accusées de « destruction en bande organisée » et « association de malfaiteurs », en lien avec une action de désobéissance menée le 10 décembre 2022, contre l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air (13), par plusieurs centaines de personnes (lien du communiqué et vidéo que nous avions relayés a l’époque depuis les Soulèvements de la Terre). Sous ce régime de garde-à-vue, elles pourraient être détenues pendant 96h (jusqu’à vendredi matin).
Alors que de récentes révélations (17 mai 2023) seraient de nature à confirmer des comportements racistes des policiers directement ou indirectement impliqués dans le décès du jeune Adil Charrot en 2020, nous avons donné la parole à Pierre‑Arnaud Perrouty, directeur de la Ligue des droits humains (LDH), interviewéquelques semainesavant la découverte de ce nouvel élément, en réaction à la mort de Sourour Abouda en janvier dernier.
La guerre de l’eau a commencé. Alors que l’aggravation des sécheresses réduit sérieusement la disponibilité des ressources, le gouvernement français a choisi son camp: celui des formes d’agriculture les plus polluantes et les plus consommatrices en eau. Deux fois condamné pour inaction climatique, l’exécutif voit les mouvements de défense de l’environnement comme de dangereux adversaires du productivisme.
Le mouvement contre la réforme des retraites, qui n’en finit pas de ne pas finir, s’est heurté au maintien de l’ordre « à la française». Violences policières et placements massifs de personnes en garde à vue (GAV) ont suscité les inquiétudes du Conseil de l’ordre du barreau de Paris, de la Défenseure des Droits, et ont entrainé le dépôt d’une centaine de plaintes par un collectif d’avocat·es parisien·nes. Sans parler des inquiétudes internationales quant au respect du droit de manifester en France.