Une opinion de François-Xavier Lievens, collaborateur scientifique, Faculté de droit et de criminologie, UCLouvain et juriste, Service d’études et de formation, CNE.
Le récent jugement du Tribunal correctionnel de Liège a mis en lumière les rapports complexes entre grève et droit. La situation était à son comble : des travailleurs en grève étaient révoltés au point de bloquer l’autoroute durant une heure de pointe. L’État a décidé de poursuivre dix-sept syndicalistes pour « entrave méchante à la circulation ». Mais existe-t-il d’autres manières d’appréhender cette situation en droit ? Et quelles relations le droit belge entretient-il avec la grève ? Petit tour de l’étendue et des limites du droit de grève dans notre plat pays.
Dans son discours de prise de fonction, Thierry Bodson, évoquant les négociations pour la mise sur pied d’un gouvernement fédéral, a mis en garde les partis progressistes : « Nous ne voulons pas d’un gouvernement qui ne nous aidera pas à changer de cap. Nous ne voulons pas d’un gouvernement qui vient avec une série de dossiers symboliques à côté de la liste habituelle des horreurs. Et si c’est pour aller dans un gouvernement qui n’enclenche pas ce changement de cap, ça n’en vaut pas la peine. Et si ce gouvernement ne répond pas aux attentes des travailleurs, vous prendrez encore des coups. »
On a lu beaucoup de commentaires et explications étonnantes à propos du récent remplacement du président du syndicat socialiste.
L’occasion de revenir sur le fonctionnement des syndicats en Belgique, et en particulier celui de la FGTB.
Cela fait longtemps que le patron de la FEB (Fédération des entreprises de Belgique) rêve d’un Pacte social. Un rêve qui date d’avant la crise du Covid-19. Il n’est pas le seul. Pour le patron du MR, « il est temps de conclure un nouveau contrat social », déclarait-il récemment à Sud Presse. Au niveau syndical également, certains demandent un Pacte social. Ce qui a provoqué une vive polémique au sommet de la FGTB. Mais de quoi serait fait ce Pacte ?
Robert Vertenueil, le président de la FGTB, s’est dit « inquiet et remonté » jeudi, au lendemain de sa rencontre avec le président du MR Georges-Louis Bouchez.
Selon Le Soir, qui a relayé les conclusions de cet entretien, les deux hommes seraient prêts à négocier un « nouveau pacte social » pour le pays. Ce jeudi, le discours du président du syndicat socialiste est toutefois plus tranché. « Le monde de demain souhaité par le MR ressemble furieusement au monde d’un passé lointain que l’on pensait révolu », pointe-t-il ainsi dans un communiqué.
Pour maintenir à tout prix l’activité économique, le ministère du Travail enjoint ses agents à ne pas prendre d’initiatives. Au risque finalement d’accepter que des employeurs peu scrupuleux mettent en danger des salariés mal protégés
Les syndicats réclament une prime et des masques pour les travailleurs que l’enseigne ne leur fournit pas. Le mouvement pourrait s’étendre à tous les Delhaize de Belgique jeudi.
Echec des négociations dans la grande distribution sur les conditions de travail du personnel pendant la crise du coronavirus.
par Isabelle Lemaire
Le front commun syndical demandait à ne pas accepter l’ouverture des magasins de 7 à 22h et des avantages pour les employés mis sous pression depuis le confinement.