Grâce à ses brevets, l’agro-industrie pourrait imposer un système alimentaire « sous contrôle ». Concrètement, elle peut décider de la qualité et du prix de la nourriture, au détriment de la biodiversité, des paysans et des petits semenciers. La question du libre choix alimentaire, voire de la souveraineté alimentaire, a rarement été autant d’actualité.
L’agriculture high-tech d’Israël jouit d’une solide réputation internationale. Ses entreprises offrent une gamme complète de produits, allant de systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte perfectionnés jusqu’à des drones pulvérisateurs de pesticides. Mais l’agro-industrie israélienne s’est développée à partir d’une occupation militarisée et illégale des terres palestiniennes et, ces dernières années, sa croissance a été étroitement liée à la promotion de l’agenda diplomatique et économique d’Israël à l’étranger. Une grande partie de cette agro-diplomatie est menée par une poignée d’entreprises obscures dirigées par d’anciens officiers de la défense et des services secrets bénéficiant de relations politiques de haut niveau. Les sociétés qu’ils possèdent sont spécialisées dans des projets agricoles coûteux, structurés par des instruments financiers offshore, s’accompagnant de l’achat de technologies et de produits israéliens et, souvent, de liens avec des contrats d’armement. L’Afrique est une cible privilégiée, mais les projets agro-industriels israéliens se multiplient dans le monde entier, de la Colombie à l’Azerbaïdjan en passant par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Peu de ces projets apportent des bénéfices tangibles aux communautés locales. Mais les conséquences, qui vont de l’accaparement des terres aux dettes, peuvent être graves et durables. Ce rapport lève le voile sur les activités à l’étranger de l’agro-industrie israélienne et examine les conséquences pour les populations locales ainsi que l’occupation illégale en cours des terres palestiniennes.
Dans une Bretagne marquée par l’élevage intensif, Antoine Raoul et ses quatre-vingts cochons élevés en plein air dérangent. Les agro-industriels assurent craindre la peste porcine africaine et multiplient les plaintes.
Gilles Luneau, journaliste et réalisateur, raconte dans son livre, Les Paysans face au chaos climatique (Impacts éditions) le désarroi de ces hommes et ces femmes qui sont les témoins du changement climatique. De ces rencontres naît une lueur d’espoir. Des agriculteurs ouvrent de nouvelles voies pour sortir de l’agriculture industrielle.
Des activistes animalistes sont en procès ce vendredi 28 janvier, pour des dégradations d’élevages et la libération d’agneaux. Cette inculpation est signée par la cellule de gendarmerie Déméter, dont les interventions contre les opposants aux élevages industriels ou aux pesticides se multiplient. La cellule est elle-même sous le coup d’une procédure juridique.
C’est la dernière ligne droite : plus d’un million d’Européens ont signé une pétition réclamant une sortie des pesticides d’ici 2035. Les organisateurs en attendent 150 000 de plus d’ici le 30 septembre à minuit. Celle-ci obligera la Commission européenne à se positionner publiquement sur le sujet.
« Les faucons crécerelles, les coquelicots, les souvenirs d’enfance ont besoin de nous », énumèrent les auteurs de cette tribune. Maraîcher et éleveur dans la Drôme, ils s’élèvent contre la réforme de la Politique agricole commune qui déroule le tapis rouge à une « oligarchie » — les « fabricants de matières premières agricoles » — et piétine les paysans.
Bon élève autoproclamé de la transition verte, le Portugal a autorisé en octobre 2019 l’extension de monocultures intensives sous plastique en plein milieu d’un parc naturel. La surface des sols occupés par d’interminables serre-tunnels pourrait bientôt y tripler. Encore une fois, la défense d’intérêts financiers ouvre le champ, en toute connaissance de cause, à un désastre écologique. Tout autant qu’humain : suivant le sinistre modèle andalou, cette agro-industrie prédatrice a massivement recours à une main-d’œuvre immigrée amenée à travailler et vivre dans des conditions révoltantes. Ici comme ailleurs, l’espoir vient des populations qui, localement, organisent la lutte.
Le Conseil d’Etat a annulé, dans un arrêt rendu en début de semaine, l’arrêté du gouvernement wallon du 30 mars 2017 interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant du glyphosate sans que cette décision n’ait toutefois de conséquence pratique puisque la vente de glyphosate aux particuliers a, depuis, été interdite par le fédéral, a indiqué l’organisation environnementale Greenpeace.
Les Français sont les premiers consommateurs de viande de veau au monde et les seconds producteurs européens. Cette filière industrielle écoutée par les pouvoirs publics dissimule mal les raisons de son succès : l’exploitation et la maltraitance animales au nom de la productivité.