Les Français mangent moins de produits bio. Éleveuse de poules pondeuses dans le Gard ou de porcs dans la Sarthe, maraîcher dans les Côtes d’Armor… Ils témoignent de leurs galères. L’État, lui, est absent.
Plus de 200 magasins bio ont fermé en 2022, en raison d’une baisse du nombre de clients. Mais le pire pourrait survenir cette année avec l’explosion des factures d’énergie.
Un groupe de femmes et d’hommes de bonne volonté a tenté de détourner les regards en faisant savoir que les frontières ne stoppaient pas un tremblement de terre. Ainsi quand la Turquie souffre, la Syrie aussi. Mais de cette vérité, l’Agence France Presse se moque.
… Faut-il croire ces pleureuses au chevet de la bio ?
Ah ! la douce musique. La bio est mourante. Les grands amis du vivant s’en pourlèchent les babines. Témoin entre mille, le président de la Fédération nationale porcine (FNP) – ceux qui entassent en taule des millions de cochons -, François Valy.
La hausse récente du prix du pétrole dans la foulée de la guerre en Ukraine donne des ailes à l’usage croissant de terres cultivées à d’autres fins que celle de nourrir des populations, notamment pour produire des biocarburants, dénonce un organisme mondial. Si la tendance actuelle se poursuit, seulement 29 % des terres cultivées sur la planète serviront à nourrir directement les humains d’ici 2030.
Grâce à ses brevets, l’agro-industrie pourrait imposer un système alimentaire « sous contrôle ». Concrètement, elle peut décider de la qualité et du prix de la nourriture, au détriment de la biodiversité, des paysans et des petits semenciers. La question du libre choix alimentaire, voire de la souveraineté alimentaire, a rarement été autant d’actualité.
Alors que l’obésité progresse inexorablement, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade enquêtent sur les causes de ce fléau planétaire et dévoilent le combat mené dans certains pays pour tenter de l’endiguer.
En cette fin d’année, en arrière-plan des sujets brûlants comme l’inflation, le climat ou la guerre en Ukraine, se joue une question récurrente : celle de l’usage des pesticides. Elle touche à l’alimentation, la santé, l’agriculture et l’environnement. Alors qu’il est question de légiférer ou de restreindre l’usage des pesticides, les lobbies de l’agriculture industrielle brandissent la nécessité de « nourrir le monde » et agitent le spectre de la « famine dans les pays les plus sensibles ». Nous ne sommes pas dupes. Leur objectif est clair : profiter des crises pour faire reculer le peu de contrainte existante, maintenir un statu quo qui leur est bénéfique, quitte à saborder la barque dans laquelle nous sommes tous.
Les entreprises agrochimiques et semencières veulent imposer de nouveaux organismes génétiquement modifiés (OGM) sur le marché, en dehors de tout étiquetage et de tout contrôle de leur impact sur la santé et l’environnement, forçant ainsi les aliments génétiquement modifiés à se retrouver dans nos champs et nos assiettes sans que nous ne le sachions.