En janvier, la déforestation de l’Amazonie a bondi de 418 % par rapport à 2021. Du jamais vu en pleine période des pluies. La forêt « ne remplit plus son rôle de puits de carbone », selon un climatologue.
Des millions d’autochtones du bassin amazonien mènent une bataille contre le temps pour sauver l’immense forêt tropicale et empêcher une « apocalypse » mondiale. « Trop, c’est trop ! » lance leur leader, le Vénézuélien Gregorio Mirabal.
L’Amazonie et la région du Cerrado font face à des destructions dévastatrices pour exporter de la viande et du soja à bas prix. Un rapport inédit pointe la responsabilité des entreprises européennes.
La dépendance du Brésil à l’égard de l’exportation de matières premières est la cause première du niveau sans précédent de déforestation et de surexploitation de la nature dans les deux écosystèmes les plus riches du Brésil : l’Amazonie et le Cerrado (région de savane). L’Amazonie est un écosystème clé pour la santé environnementale mondiale, puisque qu’elle influence le climat par son rôle de puits et de stockage du carbone. Le Cerrado est la savane la plus riche du monde. Et de grandes entreprises et établissements financiers européens y jouent un rôle important.
La déforestation, entre autres, a réduit la capacité de la forêt amazonienne à absorber les émissions de CO2.
Poumon plus si vert. En raison du changement climatique et de la déforestation, une grande partie du bassin de l’Amazonie émet désormais du CO2 au lieu d’en absorber, une transformation majeure pour cet écosystème crucial dans la limitation du réchauffement, selon une étude publiée ce mercredi 14 juillet.
La déforestation de l’Amazonie au Brésil a atteint 8.426 km2 en 2020, 8% de moins que le record historique de l’an dernier, mais un chiffre jugé extrêmement préoccupant par les spécialistes, très critiques envers la politique environnementale du président Jair Bolsonaro.
Une opinion d’Hélène Capocci et de Sébastien Snoeck, respectivement chargée de plaidoyer chez Entraide et Fraternité et expert politique chez Greenpeace Belgique.
À l’heure où la question du commerce international est enfin associée à ses impacts sur l’écologie et les droits humains, osons refuser cet accord dévastateur.
La fin de l’été devient un sinistre rendez-vous annuel des écologistes et des défenseurs des peuples autochtones au Brésil, qui voient leur lieu de vie partir en fumée en raison des feux qui déciment l’Amazonie. Alors que l’an passé l’attention médiatique criait haro sur les records dévastateurs des incendies, l’édition 2020 enregistre des résultats pires encore. Rien qu’en août, près de 30 000 foyers d’incendie ont été détectés en Amazonie brésilienne, un record depuis 2010. Une réalité qui serait freinée par l’accord UE-Mercosur ? Bien au contraire.
Le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé qu’il ne parvenait pas à « tuer le cancer » que représente selon lui les ONG écologistes, dénonçant un complot international l’accusant d’être responsable des feux de forêt en Amazonie.
Vous voulez que je vous apporte une nouvelle preuve de la dangereuse folie de Jair Bolsonaro, le président du Brésil ? La semaine dernière, mes collègues et moi avons été profondément choqué·es par une de ses déclarations : “la forêt amazonienne ne peut pas brûler car c’est une forêt tropicale”. Scandaleux et grossier mensonge. Ce président ne recule devant rien pour défendre sa politique destructrice. Cela fait des années que Greenpeace se bat contre les incendies déclenchés en Amazonie par l’industrie agricole. Nous ne pouvons pas laisser passer de tels propos.
Mes collègues au Brésil ont une nouvelle fois survolé l’Amazonie ces derniers jours. L’équipe y a vu une forêt dévastée par des incendies d’une ampleur tout aussi préoccupante que ceux de l’année passée. Vous trouverez toutes les photos à partager :
De nouvelles révélations, après une enquête de Disclose, Reporter Brasil, The Bureau of investigative journalism et The Guardian, mettent JBS – le plus gros producteur de viande au monde – dans l’œil du cyclone de la déforestation. Ce géant brésilien n’en est pas malheureusement à son premier scandale environnemental ou sanitaire. Face aux nombreux engagements des entreprises et des Etats pour éviter la déforestation, il serait temps pour tous les groupes français d’arrêter tout simplement de se fournir auprès de cette entreprise.