Le collectif des Soulèvements de la Terre se joint à un appel à action au siège de Bayer-Monsanto, la multinationale de la chimie qui produit le glyphosate, à Lyon en mars.
En pleine crise du Covid-19, les géants des pesticides en Europe – Bayer-Monsanto, BASF et Syngenta – font tout ce qui est en leur pouvoir pour continuer à fabriquer et vendre des pesticides nocifs, même ceux interdits en Europe. Pourtant bannis dans l’Union européenne car dangereux pour la santé et l’environnement, ces pesticides finissent par revenir par effet boomerang dans nos assiettes.
Bayer-Monsanto, BASF et Syngenta continuent de produire en Europe des pesticides dont l’usage est interdit dans l’Union européenne… pour les exporter ailleurs !
Le Vietnam vient d’interdire sur son sol l’usage du célèbre glyphosate, fleuron du géant euro-étasunien Bayer-Monsanto, mieux connu sous son nom commercial Roundup. Cette décision, dans le sillage de la résistance de l’agro-écologie cubaine contre l’agrobusiness depuis les années 2000, s’inscrit aussi dans une politique nationale qui avait déjà infligé à Monsanto une première défaite juridique concernant le funeste « agent orange », puissant désherbant jadis utilisé dans le génocide étasunien des vietnamiens (plus de trois millions de victimes atteintes de cancer jusqu’à aujourd’hui dans le pays). Monsanto a d’ailleurs été condamné à verser des indemnités aux victimes.
Une enquête de Greenpeace révèle cette pratique du géant des pesticides.
Le géant américain de l’agrochimie a décidément plus d’un tour dans son sac pour nous empoisonner. Selon une enquête de la cellule investigation de l’ONG Greenpeace, révélée ce mercredi par RMC, Monsanto a créé de faux groupements d’agriculteurs pour faire la promotion de l’un des principes actifs de ses produits phares mais polémiques : le glyphosate. Ces groupes ont été développés dans sept pays européens, avec pour but de peser sur la prolongation de l’autorisation d’utilisation de l’herbicide par Bruxelles – et avec succès puisque celle-ci a été votée à l’automne 2017.
Des députés européens dénoncent la décision de la Commission européenne d’autoriser la fusion entre les groupes Bayer et Monsanto, qui va renforcer le modèle de l’agriculture productiviste en Europe, ainsi que le pouvoir de l’industrie agro-alimentaire, contre la volonté des citoyens.