Cet été, un grand scandale d’exploitation sociale de travailleurs étrangers a éclaté dans notre pays. Des dizaines dʼouvriers ont été reconnues comme victimes de traite dʼêtres humains sur un chantier du géant de la chimie Borealis, dans le port d’Anvers. L’aide que le gouvernement aurait dû apporter aux victimes ne s’est pas matérialisée pour la plupart d’entre elles. Les SolidariTeams du PTB se sont immédiatement portées à leur secours. Entretien avec Ianthe Ghaye, à la tête de cette initiative.
Le géant de la chimie Borealis, une multinationale qui a réalisé un bénéfice de 1,4 milliard en 2021, est en train de construire une nouvelle usine de plastique à Kallo, dans le port d’Anvers. Fin juillet, on découvre 55 victimes potentielles de traite dʼêtres humains sur le chantier de Borealis. Ce nombre passe rapidement à 174. Des esclaves des temps modernes, dans une Europe prospère.
« « Trois semaines après l’éclatement du scandale, 17 victimes semblent avoir été « oubliées » et se retrouvent sans aucun soutien », déclare Peter Mertens, conseiller communal PTB à Anvers. « Cʼest incroyable que les travailleurs qui ont bossé comme soudeurs et tuyauteurs dans le port, des victimes de la traite dʼêtres humains, ne puissent toujours pas compter sur un quelconque soutien des autorités. Certains d’entre eux n’ont pas eu de revenu pour vivre pendant des semaines. Ils subissent toujours une forte pression de la part des exploitants, qui viennent régulièrement les menacer. Depuis la semaine dernière, ils sont également menacés d’un avis d’expulsion par le bourgmestre De Wever. Ces travailleurs construisent nos usines, nos écoles et nos hôpitaux. Ils ont droit à un salaire égal pour un travail égal. Et aujourd’hui, tout d’abord, dʼun lieu sûr. » »