Après une préparation aux questions écrites de l’examen du permis de chasse, les futurs chasseurs suivent deux demi-journées de formation aux exercices pratiques. Nos enquêteurs ont infiltré cette formation pratique en Occitanie, à l’été 2019. Sur place, certains des futurs chasseurs manipulaient un fusil pour la première fois. Faute de temps, les formateurs encouragent les prétendants au permis à se faire prêter une arme et à s’entraîner chez eux pour finir de se préparer seuls à l’examen. Le jour J, l’examen doit se dérouler sur le même parcours que pendant la formation. Des conditions idéales pour que des tireurs inexpérimentés obtiennent leur permis de chasse et deviennent des dangers pour leur environnement.
Plus de 100 000 euros, c’est la somme que la Fédération nationale des chasseurs (FNC) réclame à la militante féministe Fatima Benomar devant les tribunaux. Les chasseurs accusent cette dernière d’avoir dit sur RMC en juin dernier : « Un gros pourcentage de féminicides sont faits par armes à feu, par des chasseurs en général. »
« Ce niveau historiquement bas est à analyser en prenant en compte le contexte d’une saison de chasse tronquée. En effet, pendant le confinement dû à l’épidémie de Covid-19, entre fin octobre et mi-décembre 2020, la chasse n’a été que partiellement autorisée «
Une magnifique victoire, pour les petits oiseaux pendus, pris dans des petites cages ou dans les filets des chasseurs ! Face au ministère de la Transition écologique et à la Fédération des chasseurs, notre avocat était seul présent au Conseil d’État le 8 juillet dernier quand le rapporteur public a prononcé ces mots : « l’annulation est inévitable ». Et de fait, la plus grande instance de justice administrative a suivi ses conclusions.
En janvier 2021, une classe de première du lycée de la nature et du vivant de Somme-Vesle (Marne) a participé à un déterrage de blaireaux au Bouchon-sur-Saulx (Meuse), selon l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), qui cite le magazine Chasseurs de l’Est.
» Là où le sol s’est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s’éteignent, les esprits s’appauvrissent, la routine et la servilité s’emparent des âmes et les disposent à la torpeur et à la mort »( Élisée Reclus)
Par la puissance de leur lobbying, les chasseurs ont obtenu le privilège de pouvoir continuer à tuer durant le confinement. Au grand dam des écologistes et défenseurs de la faune sauvage, qui dénoncent l’absurdité et l’injustice de ce funeste passe-droit à la nature.
« Pour Allain Bougrain-Dubourg, les justifications des chasseurs ne tiennent pas. « Ils disent que c’est pour limiter les dégâts dans les cultures. Mais en réalité, ce sont des pompiers pyromanes, dénonce-t-il :
Ce sont les chasseurs qui ont très mal géré les populations de sangliers et qui ont favorisé leur développement. Avant de sortir les armes, il faudrait commencer par arrêter l’agrainage, fermer tous les élevages de sangliers et arrêter d’importer des sangliers des pays de l’Est, qui pèsent plus lourd et se vendent mieux dans les chasses commerciales. »
La saison de la chasse s’ouvre en France sous la bénédiction d’Emmanuel Macron, explique le président de Ligue pour la protection des oiseaux dans cet entretien, alors que les populations d’oiseaux déclinent à grande vitesse.
Près de 60 associations demandent au ministre wallon compétent, Willy Borsus, de retarder l’arrêté quinquennal fixant le cadre pour la chasse en Wallonie, rapporte La Libre Belgique vendredi. La plateforme « Stop aux dérives de la chasse » qui regroupe 59 associations (Inter-Environnement Wallonie, les Scouts, Gaïa, le WWF, la Ligue royale pour la protection des oiseaux, Natagora, etc.) demande à Willy Borsus (MR) d’attendre un an avant de faire valider son arrêté qui va organiser la chasse en Wallonie pour les cinq années qui viennent.