Par Alexandre-Reza Kokabi
Pour analyser l’Antarctique et l’Arctique, des chercheurs français voyagent gratuitement à bord d’un paquebot de luxe, parmi les touristes. D’autres, eux, refusent. L’embarras est palpable au sein de la communauté scientifique.
La suite sur : https://reporterre.net/Etudier-les-poles-a-bord-d-un-paquebot-de-luxe-Le-malaise-de-la-communaute-scientifique
«
l’offre du Commandant Charcot « une marchandisation des pôles sous couvert d’aide à la science » : « Avec ce navire, on est au summum du greenwashing, dit-il. Le bateau est bien fabriqué mais navigue au GNL — une énergie fossile présentée comme verte [2] — et pour renforcer l’habillage écolo, la formule magique est de faire monter à bord des scientifiques avec lesquels les passagers sont censés sauver la planète. En réalité, les scientifiques participent avant tout à construire, sous couvert de science, une atmosphère où les touristes — qui s’y rendent en avion [3] — et la compagnie Ponant se donnent un paravent de bonne conscience. »
« En rien je n’ai envie, par ma présence, de légitimer ce business et de soutenir la massification du tourisme en Antarctique, avec ses conséquences désastreuses », »
« Pour le CNRS, la réalisation de « campagnes d’opportunités » à bord du Commandant Charcot est « justifiée » et l’indépendance des scientifiques est garantie, « dans leur action et en termes d’image ». »
Ben voyons !