26 juin : nous apprenons avec effroi la décision prise 5 jours plus tôt par la Cour suprême de Turquie : condamnation à prison à perpétuité pour Pinar Selek, écrivaine, sociologue, féministe, militante, au péril de sa vie et donc au risque de l’exil, pour les droits des kurdes, des arméniens, et de toutes les minorités. Comme le rappelle Pascal Maillard, Pinar Selek prenait il y a quelques semaines la défense de huit intellectuel.les condamné.es par le pouvoir turc et devenu.es des « otages de la résistance de Gezi ». Pinar Selek, aujourd’hui réfugiée en France, écrivait ceci : « La spécificité du régime répressif turc découle de la définition constitutionnelle de la citoyenneté républicaine : le monisme y prévaut dans tous les domaines. Quiconque s’écarte des normes établies par le pouvoir politique est immédiatement perçu comme dangereux, destructeur, voire ennemi. » Elle poursuivait ainsi : « Et c’est précisément la résistance à ce monisme qui depuis longtemps fertilise les alliances entre les différents mouvements féministe, LGBT, antimilitariste, écologiste, libertaire, de gauche, kurde, arménien ». C’est précisément à la cause arménienne et, plus précisément, au chemin que Pinar Selek a parcouru pour véritablement la comprendre, à l’encontre du déni profond qui persiste au sein de la gauche turque, qu’est consacré un magnifique livre intitulé Parce qu’ils sont arméniens, auquel nous avions consacré un texte à s sortie. Nous le republions aujourd’hui, en soutien à Pinar Selek – et à tou·te·s les démocrates de Turquie, de plus en plus violemment persécuté·e·s.
« La sécurité doit devenir la religion des individus, celle pour laquelle ils renonceront à tout le reste. Cette envie de protection doit s’infiltrer partout. Elle doit devenir si impérieuse, si nécessaire, que la liberté sera perçue comme un luxe que l’on ne peut malheureusement plus s’offrir ». (Le passager sans visage – Nicolas Beuglet)
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » (Benjamin Franklin)
Ce mercredi 4 mai, en commission Constitution du Parlement fédéral, le PTB a demandé d’entamer le plus rapidement possible les travaux sur sa proposition de loi visant à instaurer en Belgique la possibilité d’organiser des référendums populaires contraignants. Les partis de la Vivaldi ont refusé d’étudier la question. Les verts, qui déclarent pourtant souhaiter « revitaliser la démocratie en renforçant la participation citoyenne pour éviter que le cynisme ne gagne la population », ont particulièrement encouragé ce vote de rejet.
Une vidéo d’Investig’Action censurée par You Tube. Nouveau tir de barrage pour ménager la propagande de l’Otan? Depuis plusieurs années, les GAFAM resserrent l’étau sur les médias alternatifs. Philippe Huysmans nous explique comment ça fonctionne.
L’Histoire politique classique retient que la démocratie belge s’est approfondie à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, en élargissant le droit de vote, d’abord à tous les hommes, ensuite aux femmes. Mais ce processus a-t-il réellement permis d’impliquer plus complètement les citoyens et les citoyennes dans le processus politique ? Les partis n’ont-ils pas aussi, les années et les réformes passant, bâti un système verrouillé ne pouvant fonctionner qu’à travers eux ? N’ont-ils pas, d’une certaine manière, confisqué le système électoral ?
L’antiféminisme inonde les discours d’extrême droite qui appelle à des actions violentes. Alors que certains de ces hommes prennent réellement les armes, d’autres utilisent l’arsenal législatif pour limiter les droits des femmes.
Ce texte fait le bilan du FMI et de la Banque mondiale en proposant de les abolir (de même que l’OMC). Il s’agit de les remplacer par de nouvelles institutions qui mettent la priorité sur la satisfaction des droits humains fondamentaux, dans le cadre d’une nouvelle architecture internationale démocratique.
« C’est une défaillance démocratique assez grave. » La députée de la Meuse (ex-La République en marche, aujourd’hui non inscrite) Émilie Cariou n’a pas mâché ses mots, jeudi 3 mars, lors d’une visioconférence de presse consacrée au Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) 2019-2021. Consacrée, plutôt, à l’absence de plan : le sénateur (Les Républicains) de la Haute-Marne Bruno Sido et la députée, tous deux chargés de l’évaluation de cette feuille de route dans le cadre de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technique (OPECST), n’ont toujours reçu aucun document officiel du gouvernement.
Condamner les violences faites aux femmes, renforcer la démocratie ou proclamer l’égalité des droits : ces sujets ne font pas consensus au Parlement européen. L’extrême droite s’y oppose systématiquement, la droite hésite.
Alors que l’utilité du CST n’a jamais été démontrée, son emprise sur nos vies s’est étendue ces derniers mois. Dans la sphère culturelle, de nombreuses voix s’élèvent pour demander son abrogation totale et définitive. Pour les signataires de ce texte, refuser le CST c’est refuser un monde où contrôle numérique, divisions et exclusions se normalisent.