Une opinion de Marc Molitor et de Vincent Engel, respectivement journaliste et écrivain, professeur à l’UCLouvain.
En vingt ans de travail auprès des victimes de guerre, de violence et de persécution politique, je n’ai jamais vu un groupe d’États démocratiques s’assembler pour isoler, diaboliser et maltraiter délibérément un seul individu pendant une aussi longue période et avec si peu de respect pour la dignité humaine et la primauté du droit. La persécution collective de Julian Assange doit se terminer ici et maintenant. » C’est le constat implacable rendu ce 31 mai par le rapporteur spécial de l’Onu sur la torture.
Rendez-vous le dimanche 9 septembre à 14h devant le Palais de Justice de Bruxelles (place Poelaert)
Comme dans toute caravane, différents groupes défileront.
Certains sont déjà identifiés : servantes écarlates, médecins en blouse blanche « Je suis Willy Peers », magistrats en toge rouge « Au tribunal pour une IVG? Ce sera sans nous! », avocats en robe, familles avec enfants et poussettes « Nos enfants, notre vie, notre décision », un groupe Marche mondiale des femmes « Sol sol sol solidarité, avec les femmes du monde entier », des groupes de femmes militantes pour le droit à l’IVG dans leur pays (Pérou, Argentine, Pologne, Irlande, Espagne) avec leurs symboles respectifs, le Conseil des femmes francophones de Belgique (CFFB) et le Vrouwen Raad « Maman si je veux quand je veux comme je veux », des groupes de femmes de différentes villes (les Femmes de Liège, de Namur, de Charleroi, etc.).
D’autres restent à imaginer…
Une question devient médiatiquement et politiquement obsessionnelle. Elle le sera de plus en plus dans les années qui viennent, n’en doutons pas. Cette question, en simplifiant, est la suivante : une démocratie, en lutte contre le terrorisme, peut-elle consentir à devenir elle-même « barbare », le temps d’un combat ? Autrement dit, une démocratie civilisée, lorsqu’elle est menacée, peut-elle aller jusqu’à utiliser des armes qui, toutes proportions gardées, participe de la même brutalité que l’adversaire ?
La France tente d’institutionnaliser l’arbitrage privé au sein de l’Union européenne. C’est ce que révèle un document de travail obtenu par le réseau Seattle to Brussels, et rédigé en commun avec l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas. Les signataires y militent pour mettre en place ce mécanisme qui permettrait notamment à des entreprises de poursuivre des pays, un dispositif taillé pour les multinationales et l’un des plus contestés du grand marché transatlantique. En février dernier, Maude Barlow et Raoul Marc Jennar en soulignaient les périls.
Souvent, l’enfer guerrier est pavé de bonnes intentions pacifiques. La nouveauté réside aujourd’hui dans une certaine banalisation du recours à la force et dans l’installation de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) comme bras armé d’un ordre mondial dicté par les Occidentaux.
« Le pouvoir prend goût à l’exception. » Déclenché le jeudi 7 septembre 1995 après une série d’attentats, le plan Vigipirate n’a, depuis vingt ans, plus jamais été remis en cause. Dès 1996, l’avocat Henri Leclerc s’étonnait de la mise en place de ce vaste dispositif policier ne reposant sur aucune loi ni aucun décret : « Quel besoin avait-on de renforcer encore une loi d’exception en attirant l’attention du législateur et, par-delà, celle de l’opinion publique sur les risques que feraient courir les étrangers à la paix publique ? (…) de quels “pirates” s’agit-il d’ailleurs, et de quelle “vigilance” ? »
Si Rémi Fraisse n’avait pas manifesté, il ne serait pas mort : la nouvelle logique de la répression étatique.
La commission parlementaire sur le maintien de l’ordre aboutit à des propositions faisant reculer le droit de manifester et couvrant les pratiques dangereuses des forces de police.
L’Assemblée nationale a voté, ce mercredi 26 novembre, sur une proposition de résolution « visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse en France.