Le 10 avril 2022, l’élection présidentielle à deux tours à la française a été hackée par le corps électoral. Inquiets d’être à nouveau confrontés à l’obligation de 2017 de choisir entre la peste et le choléra, les électeurs ont produit d’eux-mêmes le travail que les formations politiques avaient refusé d’effectuer. Comme le montre l’effondrement des votes Zemmour, Pécresse, Jadot ou Hidalgo, ce que les médias ont qualifié de vote «utile», et qui mérite plutôt le nom de vote stratégique, a conduit les votants à se répartir en trois coalitions: le bloc bourgeois, aspirant les voix LR et PS, le parti lepéniste, regroupant les voix de droite hostiles au pouvoir, et le bloc populaire, dopé par le soutien des voix écologistes.
Condamner les violences faites aux femmes, renforcer la démocratie ou proclamer l’égalité des droits : ces sujets ne font pas consensus au Parlement européen. L’extrême droite s’y oppose systématiquement, la droite hésite.
Violences policières : les forces de l’ordre victimes des “pièges” de l’extrême gauche.
par Samuel Gontier
Jamais il n’aura régné un tel consensus dans notre pays. Présentateurs, éditorialistes, élus du Rassemblement national, des Républicains, de La République en marche, ministre, syndicalistes policiers ou gradé des forces de l’ordre… Tous sont d’accord avec Zemmour : les associations d’extrême gauche qui manipulent les migrants ont tendu un piège à nos pauvres policiers sans défense lundi dernier place de la République. Même le tabassage du producteur Michel Zecler pourrait avoir été téléguidé par des ennemis de la loi Sécurité globale.
A ce jour, combien reste-il de castors, convaincus que leur vote en faveur de Macron a sauvé la République du pire, c’est-à-dire de l’extrême droite ? J’espère que l’illusion d’un Macron « et de droite et de gauche » a fait long feu.
C’est peut-être le lieu qui est le plus symbolique. Piazza San Giovanni à Rome. Pendant des décennies, à l’ombre de Saint-Jean de Latran, la place était celle de la gauche syndicale et politique. C’est là que se clôturaient les campagnes du PCI et que se mobilisait la CGIL pour la grève générale. Là aussi que le 13 juin 1984, un million d’Italiens rendaient hommage à Enrico Berlinguer, le secrétaire général du Parti Communiste décédé quelques jours auparavant.
Désormais c’est le peuple de droite qui occupe San Giovanni.
Une commission de quatorze députés et sénateurs a finalisé un accord sur la loi sur le logement, baptisée Elan (« évolution du logement, de l’aménagement et du numérique »). Cette commission mixte parlementaire a confirmé plusieurs des mesures ajoutées à la loi lors de son passage au Sénat : des mesures qui vont pénaliser les plus précaires.
Ce 30 juillet auront lieu au Venezuela les élections de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), expression de la démocratie participative et « protagonique » comme on dit au Venezuela pour exprimer le concept de souveraineté populaire. Jeudi une grande mobilisation a rempli les rues de Caracas en soutien à ce vaste chantier qui consiste à écrire une constitution pour l’enrichir de nouveaux droits et aller vers un nouveau modèle économique. Mais comment faire coller cette information, occultée par les médias, avec la fable de la « féroce répression » à laquelle la plupart d’entre nous ne pouvons que croire ?
« Après des semaines de crise politique, voici maintenant que nous arrive un nouveau gouvernement. Evidemment, il annonce qu’il lavera plus blanc que blanc. Mais quid de l’éthique et de la gouvernance ? »