« Une entreprise clandestine israélienne, spécialisée dans la manipulation électorale notamment par les réseaux sociaux, a été recrutée pour influencer des dizaines d’élections dans le monde, particulièrement en Afrique, selon le collectif de journalistes d’investigation Forbidden Stories, qui publie dans Mediapart.
Les grands titres de la presse internationale sur l’issue des élections de mi-mandat américaines ne se trompent pas : Oui, le tsunami républicain tant attendu ne s’est pas matérialisé. Et les Démocrates ont résisté bien mieux qu’ils espéraient. Le pourquoi de toutes ces surprises de taille commence à apparaître : Les jeunes, rompant à une tradition de plusieurs décennies, se sont rendus en masse aux urnes. Et en plus ils ont voté en masse pour les Démocrates. Mais, attention : pour les Démocrates et pas pour Biden dont la popularité continue à s’effondrer selon touts les enquêtes, et même selon les sondages à la sortie des urnes.
« Après plus de 50 ans de soutien à l’occupation israélienne, à quoi s’attendait la « gauche » israélienne ? », interroge Gideon Levy dans le journal Haaretz.
Une occupation sans fin ne pouvait que conduire au gouvernement Benjamin Netanyahu-Itamar Ben-Gvir. C’est le reflet d’une sociétét en partie religieuse et largement raciste, la haine des Arabes étant son principal carburant, et il n’y avait personne pour s’y opposer.
Une vague de réveil démocratique a frappé Israël avant les élections – tout le monde craint pour la démocratie.
Le danger ne guette que la droite, bien sûr. Le centre-gauche s’agite et s’agite. Le pathos fait des heures supplémentaires, tout comme les exagérations dramatiques. Nehemia Shtrasler met en garde contre l’assassinat de la démocratie (Haaretz, 21 octobre); l’ancien chef du service de sécurité Shin Bet, Yuval Diskin, met en garde contre la guerre civile. Le journaliste Ben Caspit s’écrie: «Un cheveu sépare l’Israël libéral et démocratique d’un gouvernement de Ben-Gvir et Smotrich». Certaines personnes parlent déjà de quitter le pays après l’élection. Soudain, tout le monde craint pour la démocratie.
« Demandez vous ce qui est le plus dangereux pour la démocratie: l’abrogation de la loi contre l’abus de confiance, ou le soutien absolu de l’armée aux pogroms des colons? Qu’est-ce qui menace le plus de la détruire? Et à qui la faute? Netanyahou et Ben-Gvir? Vraiment, eux seuls? »
Terrible constat de François Gemenne (Le Soir, 30/31 juillet) : la mobilisation pour le climat est un échec. Il a cru, en 2019, que l’irruption de la génération Greta Thunberg pourrait faire basculer l’opinion publique. Illusion. Les politiques coupables d’inaction ne font que refléter fidèlement la hiérarchie des préoccupations de la population. Un mouvement social, une pression de la base ? Il n’y croit plus.
L’Italie plonge dans l’inconnu après la victoire de Giorgia Meloni
Par Ljubomir MILASIN et Gaël BRANCHEREAU
Forts de la majorité absolue au Parlement, la dirigeante de Fratelli d’Italia (post-fasciste) avec ses alliés Matteo Salvini de la Ligue (anti-immigration) et Silvio Berlusconi de Forza Italia (droite) vont tenter dans les prochains jours de former un gouvernement.
Dimanche 25 septembre, les Italiens iront aux urnes. Selon les sondages, le parti d’extrême-droite de Giorgia Meloni pourrait devenir le premier parti du pays. En même temps, beaucoup d’Italiens pourraient tout simplement ne pas aller voter. Ils ne croient plus dans les partis traditionnels qui n’ont fait qu’empirer la situation sociale en Italie.
Giorgio Cremaschi explique comment le Parti démocrate, censé être un parti de gauche en Italie, a fait le jeu de la droite pendant trente ans. Ce qui n’empêche pas le PD de tenter encore une opération de séduction auprès des électeurs italiens, en agitant l’épouvantail des nationalistes. Mais les progressistes ne doivent plus tomber dans le panneau et construire une véritable alternative. (IGA)