« Alors que les prix de l’électricité en Belgique sont déjà les plus élevés d’Europe occidentale, la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) et le gouvernement Vivaldi augmentent les accises de 240 euros ? Pas question ! », rétorque Peter Mertens. Le député fédéral PTB réagit à la décision du gouvernement fédéral d’augmenter les accises sur les factures d’énergie à partir du 1er avril.
Surfer (rapidement) sur le web dépend de milliers de kilomètres de câbles qui tapissent les fonds océaniques et maritimes de la planète. 70 kg (!) de matières premières sont nécessaires pour produire… un smartphone. Les exemples ne manquent malheureusement pas pour (dé)montrer la (sur)consommation énergétique qu’impliquent nos vies (hyper)connectées.
Crise sociale, environnementale, économique… Et maintenant, hausse du coût de la vie. Dans ce contexte d’inflation plutôt inédit, les chaînes de télé, compatissantes, partagent trucs et astuces pour que chacun fasse des économies. Autant de conseils pour une vie au rabais sans remettre en question la dimension profondément inégalitaire de notre société.
Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre, estime que l’accord budgétaire fédéral n’est pas du tout à la hauteur de la crise sociale que la population traverse aujourd’hui dans notre pays. « Avec ses cinq petits chèques pour cet hiver, le gouvernement Vivaldi va tout simplement abandonner la population à son sort au cours des prochains mois. Le gouvernement est-il conscient que les factures d’énergie augmentent de 500 à 600 euros par mois ? Aujourd’hui, la Vivaldi a manqué l’occasion de faire baisser les prix de manière drastique et de les bloquer à des niveaux plus bas. Le problème est que le gouvernement refuse de s’opposer à la logique de marché. Ce n’est pas pour rien qu’Alexander De Croo a commencé sa déclaration en citant Ronald Reagan. C’est pourtant la seule façon crédible et structurelle de sortir de cette crise pour les familles, les indépendants et les PME. »
Il est hélas représentatif de la situation de tant et tant de pensionnés et de travailleurs modestes, de familles monoparentales et de jeunes en galère…
La FEB (l’association des grandes entreprises de Belgique) utilise la crise actuelle pour faire passer ses dogmes libéraux et casser le mouvement syndical en cours pour les salaires. Elle déclare: «l’indexation automatique des salaires est un désastre pour la compétitivité des entreprises. Pour sauver l’emploi, bloquons les salaires et stoppons l’indexation». Voici des arguments pour déjouer la stratégie de la FEB.
Dans cette interview, Sammy Mahdi est revenu sur la crise de l’énergie, les surprofits, la prolongation des réacteurs nucléaires en Belgique ou encore la crise du pouvoir d’achat.