Suite aux récentes révélations de nouveaux faits d’esclavagisme sur le chantier de Borealis, le PTB, parti d’opposition, demande aux ministres de la Justice Vincent Van Quickenborne et du Travail Pierre-Yves Dermagne de venir s’expliquer au Parlement fédéral dans les plus brefs délais. Nous sommes ici face à un cas de traite et d’exploitation d’êtres humains sans précédent dans notre pays, et de l’un des cas d’esclavagisme les plus graves de l’histoire européenne récente. Le PTB demande au ministre du Travail de prendre immédiatement des mesures strictes contre les entreprises Borealis, Irem et Ponticelli et de faire en sorte que les victimes de traite d’êtres humains soient payées correctement et reçoivent tout le soutien nécessaire.
Quand je converse avec des politologues de gauche européens, je me rends compte que beaucoup ont du mal à comprendre que la contradiction coloniale est au coeur du présent. Ils pensent que c’est une erreur conceptuelle, quelque chose d’anachronique, que la postmodernité joyeuse – celle qui leur livre le Mac à domicile, a dépassé tout ça, et que Trump ou Bolsonaro sont des accidents racistes de l’Histoire. Sauf que les “anachronismes” et les “fautes de goût” semblent durer plus longtemps que prévu… et que sous le vernis publicitaire de la globalisation capitaliste, l’Histoire profonde n’en finit pas de revenir à la surface.
Après avoir reçu une vidéo sur laquelle l’on pouvait voir des hommes être vendus aux enchères en Libye, CNN a décidé de se lancer dans une grande enquête pour vérifier l’authenticité de ces images. Et, malheureusement, celle-ci est avérée. En Libye, il existe des endroits où des hommes sont vendus aux plus offrants afin de devenir leur esclave.
Sous les projecteurs des médias et des réseaux dits sociaux, les photos du petit prince Georges, fils de Kate et William, font le tour du monde. Le tout avec des areu, areu et des gnan, gnan, gnan…
Entre le 19ème et le 20ème siècle, les européens ont pillé les ressources et les richesses de l’Afrique. Les crimes coloniaux sont nombreux : division des ethnies par des frontières artificielles, ségrégation raciale, assassinats, déportations, travaux forcés, expropriations… Les routes et autres infrastructures ont été construites dans le but de favoriser le pillage et le transport des matières premières, mais aussi de faciliter l’acheminement des forces armées. Leur construction a été faite par les africains soumis trop souvent à de véritables travaux forcés. L’esclavagisme a fait la prospérité des grandes villes comme Bordeaux, Nantes, La Rochelle, Saint-Malo, etc., et de véritables fortunes ont été bâties !
Cet article, publié le 15 mai 2014 sur Il Manifesto, a immédiatement provoqué quatre questions parlementaires, trois à la Chambre des députés et une au Sénat, de la part du Parti démocrate et de SEL -Gauche, Écologie et Liberté.
La situation décrite n’est pas celle des chantiers du Qatar pour la coupe du monde de football de 2022. Nous sommes au cœur de l’Union européenne, dans les anciens Marais pontins, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Rome. Là-bas, des amphétamines et de l’opium sont vendus aux travailleurs-esclaves sikhs pour leur faire supporter fatigue et douleurs. Ce reportage fait suite à un dossier accablant paru dans In migrazione.
Qui se fait du libéralisme l’image donnée par les libéraux va au-devant de rudes surprises en lisant ce maître livre de Domenico Losurdo, où d’entrée apparaît un extraordinaire paradoxe.
« Le football doit pouvoir se conjuguer avec les droits sociaux, sinon, il ne faut pas aller jouer ».
Des syndicalistes et militants des droits de l’Homme ont disputé lundi à Bruxelles un match de foot symbolique pour dénoncer « l’esclavagisme » prévalant selon eux au Qatar, en plein chantier pour le Mondial-2022.