Souvenez-vous : le 17 mai 2018, une petite fille de 2 ans était tuée par la police lors d’une course poursuite sur l’autoroute. Depuis, son nom résonne dans toutes les mémoires : Mawda. Si le policier qui avait tiré, le convoyeur et le conducteur ont été condamnés en 2020 et 2021, un coupable reste à juger : l’État belge.
Nous publions cette lettre ouverte de juristes et travailleurs du secteur social qui questionne l’expression de « crise » de l’accueil. Cette situation est provoquée par l’Etat et ses décisions ou ses manquements, sans compter la répression policière des mesures d’assistance aux personnes dormant dans la rue. Des mesures respectant les demandeurs d’asile et l’état de droit sont à prendre sans attendre.
Cette fois, c’est du solide. Si vendredi, une avocate avait réussi à obtenir, in extremis, que deux migrants soudanais, qui faisaient partie de ceux identifiés par des émissaires du ministère de l’Intérieur soudanais invité à Bruxelles par le gouvernement belge, ne soient pas expulsés vers Khartoum, c’était parce que sa requête en extrême urgence introduite devant le Conseil du contentieux des étrangers était suspensive.
BNP-Paribas plaide coupable. BNP-Paribas paie un amende équivalente à un an de bénéfice à l’Etat américain : 9 milliards de dollars, soit plus de 6,5 milliards d’euros. Non pas pour avoir trompé ses clients. Mais bien pour avoir fait des transactions juteuses avec des pays sous embargo américain comme l’Iran, le Soudan et Cuba. Et l’Etat belge, principal actionnaire, est aux abonnés absents. Quatre leçons à en tirer.
L’Etat belge est directement visé dans un rapport des Nations-Unies, pour sa participation illégale au financement des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, rapporte la télévision publique belge RTBF. L’implication de la Belgique vient du fait que cet Etat est devenu l’actionnaire majoritaire, avec l’Etat français, de la banque Dexia.