Surveillé, traqué, criminalisé : le mouvement des Soulèvement de la Terre est dans le viseur de l’État. Face à cette répression démesurée, des centaines de personnalités et de collectifs signent cette tribune de solidarité.
« Car leurs gestes, leur précision, leur détermination joyeuse, nous parlent infiniment plus que les grimaces du ministre de l’Intérieur quand il verse des larmes de crocodile sur les barrières cassées d’un chantier, sur la mise à l’arrêt temporaire d’un site industriel hautement polluant, ou sur les dommages économiques subis par telle ou telle entreprise multinationale écocidaire. »
« le cimentier Lafarge condamné aux États-Unis pour sa collaboration avec Daesh »
Depuis des décennies, les syndicalistes alertent : à force de « modernisations » néolibérales et de sous-financement, le service public va craquer. En 2022, on dirait bien qu’on y est. L’hôpital trie ses patients, les pompiers ne maîtrisent plus les feux de forêt, l’Éducation nationale manque d’enseignants… À qui la faute ? Et comment reprendre le contrôle ?
Dans « Inutilité publique », Frédéric Graber se penche sur la longue histoire des enquêtes publiques. Ces « fictions juridiques » ne menacent jamais la réalisation des projets destructeurs et sont au service des gros industriels.
Fin septembre, l’eau potable de plusieurs millions de Français contaminée par l’ESA-métolachlore, un résidu d’herbicide, est… redevenue conforme. Un « tour de passe-passe » de l’État, dénonce une ONG.
En Lorraine, 20 000 anciens mineurs sont encore en vie, mais une grande majorité souffre de maladies pulmonaires et de cancers liés à des expositions à la silice ou l’amiante. Ils peinent à obtenir réparation de leur ancien employeur, l’État.
Alors que les chômeurs sont taxés d’assistés, le philosophe Aurélien Berlan rappelle que ceux que l’État soutient massivement, ce sont les grands groupes responsables de la catastrophe climatique.
Quand l’autogestion s’étend dans tous les domaines de la vie, pour faire face à la destruction du bien commun :
.★ FACE AUX INCENDIES AUSSI : L’ÉTAT N’EST PLUS RIEN, SOYONS TOUT !
.Cet été, l’État grec a montré une fois de plus son inefficacité face aux nombreux incendies, faute de moyens alloués à autre chose qu’aux flics et aux militaires. Les forêts flambent, les maisons brûlent, les sinistrés sont démunis, la misère s’étend…
D’un département à l’autre, le scénario se répète, identique : quand on leur demande d’appliquer la réglementation, les services de l’État font le dos rond, jusqu’à ce que l’association les traîne devant un tribunal, qui les condamne à une amende dérisoire – quelques milliers d’euros – et les enjoint de prendre des mesures qu’ils ne prendront pas.
« Nous sommes déjà si petits que, si je pisse à Paris, Bruxelles est mouillée. Et alors on va encore découper ça », a dit un jour Arno. Quelques jours après la mort du plus beau, les Belges ont leur mot à dire sur l’avenir de leur pays. Avec la consultation citoyenne du gouvernement fédéral qui débute ce lundi 25 avril.
« La Belgique » comme l’a résumé un jour l’écrivain célèbre au Nord du pays, Tom Lanoye, « est constituée de deux pays différents : les Belges, d’une part, et leurs hommes politiques, d’autre part. »