Selon le PTB, non seulement la législation belge relative aux paradis fiscaux est totalement insuffisante, mais en plus, un rapport de la Cour des comptes vient de montrer en quoi sa mise en œuvre est problématique. Pour le parti de gauche, il faudrait mener une véritable guerre économique contre ce qu’il considère comme une piraterie fiscale internationale.
Environ la moitié de ce montant est le fait de multinationales qui planquent leurs bénéfices dans des paradis fiscaux.
Si les régions les plus riches du mondent perdent la majorité de cet argent, ce sont les pays à faible revenu qui sont les plus touchés proportionnellement à leur budget national. Oxfam milite pour que l’UE mette un terme à l’évasion fiscale, en commençant par mettre à jour sa liste noire des paradis fiscaux qui ne comptent que 9 juridictions blacklistées. Un nombre largement sous-estimé d’après Oxfam dont la liste en dénombre… 58.
Amazon ouvre son premier « club de l’évasion fiscale » à Paris
Ce matin, les activistes d’ATTAC ont redécoré à leur manière l’Amazon prime vidéo club éphémère ouvert par le géant de la vente en ligne place de la Madeleine à Paris.
Ce week-end, les pays du G20 ont avalisé à Venise les grandes lignes d’une réforme de la fiscalité internationale portée par 132 pays sous l’égide de l’OCDE. Le but de celle-ci ? Mettre fin à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux. Pour certains, l’événement est historique. Mais attention, crier victoire maintenant est prématuré. La réforme qui se dessine reste largement insuffisante et empreinte de profondes inégalités.
L’évasion fiscale coûte annuellement 2763 € à chaque citoyen·ne belge.
Chaque année, les caisses de l’Etat belge sont privées de 30,4 milliards à cause de l’évasion fiscale, soit une moyenne de 2763 par citoyen·ne. Cette somme est colossale et s’envole vers les paradis fiscaux.
La Coalition Corona, large plate-forme d’organisations belges de la société civile, appelle la Belgique et l’Union européenne à faire reposer la reconstruction post-Covid sur la justice fiscale et la lutte contre l’évasion fiscale, afin de réduire les inégalités et mobiliser des recettes suffisantes pour financer la transition écologique et sociale. Des opportunités historiques sont à saisir dans les prochains mois.
Le géant laitier Lactalis, récemment épinglé pour non-respect du code de l’environnement dans sept usines des Pays de la Loire, vient pourtant de se voir attribuer une grosse subvention publique par les élus de droite de cette même région.
En désignant la multinationale PricewaterhouseCoopers (PwC) comme consultant pour l’accompagner dans la mise en place de son plan de relance, le gouvernement wallon montre clairement l’orientation libérale d’un plan qui sera au service des multinationales et pas des travailleurs et des petits indépendants de notre Région. « En désignant cette boîte, le gouvernement Di Rupo fait un choix politique en faveur des multinationales et en défaveur des citoyens », réagit Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au Parlement wallon.
Alexis De Boe et Charles Lejeune, conseillers CPAS Ecolo de Watermael-Boitsfort, estiment que le moment est bien choisi, après la crise du coronavirus, pour mettre la question de la lutte contre l’évasion fiscale à l’agenda politique.
La crise économique et sociale consécutive à la pandémie de Covid-19 nous confronte à des chiffres qui donnent le vertige. À la mi-juillet, le surcoût pour les finances publiques s’élevait déjà à 14,4 milliards d’Euros et le déficit de la Sécurité sociale pour 2020 est estimé à environ 10 milliards.
Mais il est un autre chiffre qui a de quoi donner le vertige et qui mériterait davantage l’attention. L’évasion fiscale engendre chaque année un manque à gagner de quelque 30 milliards d’Euros pour les caisses de l’État ! Ces 30 milliards seraient bien utiles à nos gouvernements pour faire face à la crise économique et sociale que nous traversons.