Cela a commencé comme ça. Un petit groupe de six filles, à la fin d’un cours. J’ai mon sac prêt pour aller remplir ma bouteille d’eau et chercher un café, dans les dix minutes de récréation qu’il reste. Je leur dis avec un sourire que, s’il s’agit d’astuces pour leur devoir de physique-chimie, c’est pas gagné mais que je ferai mon maximum. Elles sourient. Trois autres filles, déjà parties dans le couloir, reviennent dans la salle.
« On n’a pas le droit d’aller au milieu de la cour, les garçons ne veulent pas », disent souvent les filles, dès l’école élémentaire. La cour de récréation, le premier espace public que les enfants expérimentent, serait-elle aussi l’un des points de départ des inégalités de genre ? Des élus de Trappes se sont penchés sur les mécanismes à l’œuvre dans les cours d’école, où règne souvent, déjà, une répartition inégalitaire de l’espace. Pour y remédier, et faire en sorte que l’égalité et la mixité s’éprouvent au quotidien, il est possible, et même souhaitable, d’imaginer des aménagements non genrés des cours de récréation. Des alternatives existent.
iIl y a une semaine, Lisa Selin Davis, une autrice étasunienne de romans jeunesse et mère d’une préadolescente a publié la lettre ci-dessous dans les pages d’opinion du NYTimes. Des supporters du transgenrisme l’agonisent depuis d’insultes dans un blitz de « réponses » qui dure toujours. Nous publions la traduction de sa lettre comme écho d’une controverse qui fait rage et des pressions que vivent les enfants non conformes aux stéréotypes de genre et les parents qui prennent leur défense.
L’une des polémiques du jour sur twitter concerne un livre qui vient d’être publié avec pour auteurs Laure Monloubou dessinatrice, et Michel Cymes le docteur bien connu qui passe à la télé.
On estime qu’environ 300 000 enfants – garçons et filles de moins de 18 ans – sont impliqués dans plus de 30 conflits à travers le monde. Les enfants soldats sont utilisés comme combattants, plantons, porteurs et cuisiniers, ou forcés de fournir des services sexuels. Certains sont enlevés ou enrôlés de force, d’autres sont amenés à s’enrôler par la pauvreté, la maltraitance et la discrimination, ou parce qu’ils cherchent à se venger d’actes de violence commis contre eux ou leur famille.
Dans la logique de l’actuelle recomposition/décomposition de l’extrême droite, et dans la suite des manifestations religieuses contre l’ouverture du mariage aux homosexuel(le)s, lors desquelles on avait assisté (en 2013) au spectacle croquignolet de militant(e)s catholiques brandissant des pancartes proclamant « On veut du sexe, pas du genre ! », une nouvelle offensive idéologique vise l’école et les enseignements destinés à prévenir les inégalités entre les filles et les garçons.
Le livre noir de l’occupation israélienne. Les soldats racontent, sorti le 9 octobre dernier aux éditions Autrement, donne un aperçu des neuf cent cinquante histoires collectées par l’association israélienne Breaking the Silence (« Briser le silence ») depuis 2004. Yehuda Shaul, ancien soldat de l’armée israélienne de mars 2001 à mars 2004 a voulu montrer le vrai visage de l’occupation militaire : ses buts véritables, ses exactions et son inefficacité. Une démarche compliquée dans un pays où le service militaire est obligatoire et dure deux ans pour les filles, trois pour les garçons. Au mieux, les briseurs de silence sont traités de menteurs, au pire de traîtres.