Macron va taper les gens du voyage « là où ça fait mal, au porte-monnaie »
Sarkozy en rêvait, Macron l’a fait : les voyageurs stationnés en dehors des aires d’accueil s’exposent à des amendes de 500 à 1.000 euros. En cas de récidive, ils risquent la prison. Une attaque en règle contre leur mode de vie.
Raymond Gurême, décédé le 24 mai 2020, a consacré les dix dernières années de sa vie à transmettre son histoire et celle des familles « nomades » internées, dans les camps d’internement français de la Seconde Guerre mondiale.
Une aire d’accueil des gens du voyage… qui n’accueille pas les gens du voyage, mais elle est bien là. Fermé par des blocs de chantier anti-intrusion en béton, le lieu est totalement inoccupable. Une aire d’accueil construite pour respecter le quota obligatoire mais fermée pour que les gitans ne puissent s’installer.
Une nouvelle proposition de loi votée par les sénateurs veut durcir les sanctions contre les installations des voyageurs et permettre de saisir leur véhicules d’habitation.
Hier soir j’étais avec des amis, tout se passait bien, lorsqu’une des personnes a souhaité me partager son avis sur la scolarisation des enfants des « gens du voyage » en proposant une « sédentarisation forcée des familles » durant la période des 3 à 16 ans de l’enfant. Face à cette proposition, qui m’a quelque peu ému, j’ai eu la surprise de voir les autres personnes présentes acquiescer et je me suis dit que peut-être ces analyses simplistes étaient partagées par le plus grand nombre.
Ce n’est pas un hasard si les plus proches riverains de l’usine Lubrizol, partie en fumée toxique fin septembre 2019 à Rouen, étaient les habitant·es de « l’aire d’accueil des gens du voyage » de Petit-Quevilly. Partout en France, les lieux « d’accueil » attribués aux personnes relevant de cette catégorie administrative se trouvent à l’extérieur des villes, loin de tout service (hormis les cimetières), ou dans des zones industrielles à proximité de diverses sources de nuisances : déchèteries, usines chimiques, stations d’épuration des eaux usées, échangeurs d’autoroute, etc.
Le président du Comité national des gens du voyage, Etienne Charpentier, exprime le ‘ras-le-bol’ des 7.000 membres de cette communauté qui transitent en Wallonie chaque année.
Une opinion de Jean-Marie Dermagne, avocat (Ligue des droits de l’homme, Syndicat des avocats pour la démocratie et Comité national des gens du voyage).
Comme les Dupond et Dupont, la moitié de la population tient les Roms et autres populations tsiganes pour des voleurs nés. Il est temps que l’ampleur de la stigmatisation et la sévérité des condamnations soient à la mesure des enjeux.
Depuis plusieurs semaines, des élus encouragés par Christian Estrosi, le député-maire de Nice, s’insurgent contre les occupations de terrains, publics ou privés, par des gens du voyage. En mettant en avant les « somptueuses » voitures et les « luxueuses » caravanes des occupants.