La géoingénierie solaire ou les apprentis sorciers du climat.
Par Vincent Lucchese
Faire réfléchir dans l’espace le rayonnement solaire pour limiter le réchauffement climatique : c’est l’objectif de la géoingénierie solaire. Mais cette technologie pourrait avoir des conséquences imprévues et incontrôlables.
« Bill Gates, McDonald’s, Shell… Une convergence d’intérêts capitalistes
Comment expliquer, alors, cette tentation croissante de jouer aux apprentis sorciers du climat, malgré une telle liste d’effets secondaires potentiellement délétères ? « Parce que la géoingénierie solaire est perçue comme un moyen d’assurer les intérêts d’une élite politico-économique : elle permet aux modes de vie dépendants des énergies fossiles de perdurer et aux producteurs de ces énergies fossiles de protéger leurs intérêts », répond Sofia Kabbej. »
En juin, un dirigeant sikh a été assassiné au Canada. Il est presque certain que cet assassinat a été perpétré par des agents indiens. Hormis le Canada, il n’y a eu aucune condamnation de la part de l’Occident. En outre, il y a beaucoup d’autres choses peu recommandables en Inde sur lesquelles l’Occident aime fermer les yeux. Le contraste est saisissant avec l’attitude adoptée à l’égard de la Chine. L’Occident paie inévitablement le prix de cette hypocrisie morale, par exemple en ce qui concerne le soutien à la guerre en Ukraine.
Dans cet entretien publié le 16 février sur Truthout, le célèbre intellectuel Noam Chomsky explique pourquoi les États-Unis ne peuvent pas gérer leurs différends avec la Russie et la Chine autrement que par le conflit. Il s’attarde sur la crise ukrainienne et les alliances militaires qui se mettent en place en Asie. Il alerte aussi sur les dangers de vouloir maintenir une hégémonie mondiale dans un monde multipolaire. Les grandes puissances n’ont d’autre choix que de coopérer ou elles risquent de s’effondrer ensemble et d’entraîner le monde dans leur chute, prévient Noam Chomsky. (IGA)
Nul ne peut contester la part restreinte des informations sur l’international dans les grands médias. La concentration extrême du pouvoir de décision dans le domaine de la politique étrangère n’y est pas pour rien : les intérêts économiques et stratégiques sont trop décisifs pour être soumis au contrôle populaire le plus élémentaire ! Les « démocraties » les plus avancées sont hémiplégiques et infirmes : les sommets de l’État et quelques experts sont seuls « qualifiés » et les simples citoyens n’ont rien à apporter, y compris lorsqu’ils sont consultés : en 2005, le « Non » à la « Constitution » européenne des Français n’a pas compté. Il dérangeait les pouvoirs publics et privés et contredisait tous les médias qui avaient appelé à voter « Oui » !
Jusqu’où les intérêts économiques et géopolitiques peuvent-ils bafouer les droits de l’homme ? C’est une des questions posées par la fiction Confusion, sortie ce 14 septembre au cinéma, et réalisée sur le mode du documentaire. Son scénario : la Suisse accueille un ancien prisonnier de Guantanamo. Mais la haute-fonctionnaire chargée de l’accueillir, suivie par deux étudiants en cinéma, est victime d’un chantage. Renoncera-t-elle à la protection de cet ancien prisonnier ?
Si la responsabilité des intellectuelles est de dire la vérité, il semble que l’énergie déployée varie selon les sujets. Noam Chomsky compare le traitement des atrocités commises par les Khmers rouges avec celui de celles commises au Timor-Oriental par l’armée indonésienne pour mettre en évidence un processus idéologique au service des seuls intérêts économiques des pays riches, États-Unis en tête.
– Il est vrai que d’importants intérêts économiques sont en jeu. Notamment les cinq milliards d’euros que représente l’énorme gisement de gaz de Zohr, découvert et géré par l’Enel, la grande entreprise italienne d’énergie. En Egypte, l’Italie est le second partenaire économique européen, après l’Allemagne. –
L’Observatoire des multinationales publie conjointement avec plusieurs partenaires français et européens Lobby Planet Paris COP21, un guide des lobbies économiques qui tentent d’influencer la Conférence climat. Objectif : permettre aux citoyens, aux journalistes et aux militants de mieux s’y retrouver dans la grande foire d’influence et de défense des intérêts économiques des gros pollueurs qui se déroule à l’occasion de la conférence sur le climat. Des visites guidées sont également organisées.
François Hollande accueille aujourd’hui le président égyptien Al Sissi. Au programme des discussions : plusieurs centaines de millions d’euros de contrats d’armement. Les organisations de défense des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent pourtant de nombreux cas de répressions, d’arrestations, de tortures et de massacres d’opposants en Égypte. Le code de conduite européen en matière de vente d’armes stipule également de refuser toute exportation d’armes s’il existe « un risque manifeste » que celles-ci « servent à la répression interne ». Le gouvernement de Manuel Valls s’inscrira-t-il dans la droite ligne de la position « sécuritaire » adoptée par Michèle Alliot-Marie lors des printemps arabes ?