« Choisir sa fin de vie » plutôt qu’ »euthanasie » ; « repli stratégique » et non « revers » ; usage épars du terme « dignité » : édulcorer le langage contribue à déguiser la réalité.
Une carte blanche de Paul-Henry Gendebien, ancien député, étudiant à l’Université de Louvain-Leuven de 1959 à 1964.
Un panneau annonçant « l’University of Louvain » a été installé sur l’autoroute Namur-Bruxelles. On est en droit de s’interroger : qui a pris cette décision, qui l’a demandée ? À qui veut-elle complaire ? À un voyageur anglophone incapable de comprendre « Université de Louvain »? Puisse l’autorité compétente réparer cette bévue illégale avant que la Commission permanente de contrôle linguistique en soit saisie.
par Vanhoolandt David, Ben Merieme Mohamed. Philosophes
Toute langue est éminemment politique. Bien loin de nous servir en effet qu’à la seule communication, la langue médiatise ou forme, avant tout, le rapport que chacun d’entre nous entretien non seulement avec lui-même, mais aussi avec les autres, les choses, le Monde.
« Ma patrie, c’est la langue française » disait Albert Camus. La langue est, en effet, un logiciel qui structure non seulement le langage mais la pensée et qui, de siècle en siècle, construit une culture. Nier sa langue, c’est nier sa propre culture, sa propre existence ; en pratiquant systématiquement un idiome étranger, on sert non seulement une influence étrangère mais petit à petit on place sa culture sous le joug d’une culture dominante.
Après plus de dix ans de travail critique au sein du collectif Les mots sont importants, si l’on doit caractériser à grand traits la langue des maîtres, on peut dire qu’elle repose sur une logique binaire au fond très ancienne, déjà à l’œuvre dans la novlangue totalitaire ou coloniale décrite par Orwell : euphémisation de la violence des dominants (État, patronat, pression sociale masculiniste, hétérosexiste et blanco-centriste), et hyperbolisation de la violence des dominé-e-s…
Préambule : le choix d’un titre bizarre a pour motivation illusoire de détourner les big brothers de la planète du contenu plutôt séditieux des propos qui vont suivre. Vu l’ambiance qu’instaure l’évolution législative de notre beau pays peuplé de gens formidables, j’ai de plus en plus l’impression d’écrire avec une caméra de vidéo surveillance dans le dos. Et ce ne sont pas les propos mielleux des socialistes d’opérette, de Valls à Cazeneuve, qui vont me rassurer. « Vous n’avez rien à craindre de nous » déclare Bruno Leroux, le président du groupe roudoudou à l’Assemblée Nationale. Nous ne voulons traquer que les terroristes pas les citoyens respectables qui votent dur ou mou, mais qui votent dans le trou. Gardez la faction roudoudou au pouvoir et vous pourrez continuer à roudoudouler à votre aise… Sachant que le fait de vouloir manifester sur la place Taksim à Istanbul le premier mai est qualifié d’acte « terroriste » par Monsieur Erdogan, j’espère que ce brave gouvernement bienveillant que nous avons l’immense chance d’avoir porté au pouvoir, ne sera pas trop vite remplacé par les clowns sinistres qui jouent à sa droite. Au cas où le président du groupe roudoudou serait sincère (why not ? mais là je me la joue un brin naïf sur les bords !) je crains que ceux qui vont lui succéder, dans un futur trop proche, le soient un peu moins. Ne jouons pas à l’autruche : toutes les mesures de surveillance qui sont prises à l’heure actuelle n’ont qu’un objectif : prévenir toute tentative de mouvement social. Quant aux gus de la NSA, je pense qu’ils en ont pour un moment avant de décrypter le sens profond du mot Turluton… (« Do you think there is a link with « la turlute » » ?)
Damourette et Pinchon, auteur de « Des mots à la pensée », en 1920 écrivaient : « La facilité du français à former des féminins différenciés devraient détourner les femmes adoptant des professions jusque-là masculines de ridiculiser leurs efforts méritoires par des dénominations masculines écoeurantes et grotesques, attentatoires au génie de la langue. »
Speak white (en français : « Parlez blanc ») est une injure proférée aux Canadiens français par les Canadiens anglais lorsqu’ils parlaient français en public
De nombreux Français et Wallons vivent à Menin (Menen, en néerlandais), petite commune flamande, située aux confins de la frontière linguistique et de la frontière française. « Elle communique d’ailleurs directement avec la commune française d’Halluin, dont elle partage la rue principale », nous apprend Wikipédia.