Le vertige saisit devant l’accumulation, en seulement quelques décennies, des atteintes portées aux libertés publiques en France. Des attentats terroristes dans les années 1980 à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, le caractère « exceptionnel » des circonstances a justifié l’extension continue des prérogatives administratives et l’affaiblissement concomitant de l’autorité du juge. À chaque fois, les restrictions sont présentées comme temporaires avant d’être, pour l’essentiel, pérennisées.
Le groupe de travail sur l’antisémitisme de l’Université de Toronto vient de remporter une victoire en s’opposant à la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) qui assimile la critique d’« Israël » à l’antisémitisme.
Dans les années 60, le peuple manifestait en criant « Pompidou, salaud, le peuple aura ta peau ! » et pas un manifestant n’était placé en garde à vue avant comparution immédiate.
A-t-on le droit d’offenser la personne du Roi ? La réponse est oui. La Cour constitutionnelle vient de trancher la question.
L’article premier de loi du 6 avril 1847, “portant répression des offenses envers le Roi”, prévoit que “quiconque […] se sera rendu coupable d’offense envers la personne du Roi, sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans, et d’une amende de 300 à 3 000 fr”. Dans le langage courant, on parle de crime de lèse-majesté
Une vague effrayante de licenciements, de menaces et de représailles contre des écrivains et des militants pro-palestiniens a glacé le climat politique. Aujourd’hui, plus que jamais, « l’exception palestinienne » remet en question les normes de la liberté d’expression.
Les libéraux estiment que la proposition de taxe des millionnaires du PTB est un exemple de « discours de haine », ce qu’ils veulent durement réprimer. Un danger pour la liberté d’expression. Nous devons protéger le droit à critiquer le système, et pas le bannir du débat public. Nous ne devons pas modifier l’article 150 de la Constitution, mais bien combattre fermement le racisme et les discours de haine. C’est possible, notamment en modifiant les procédures d’assises.