Le projet anticapitaliste porté par le mouvement révolutionnaire kurde reste méconnu — quand il n’est pas ignoré, y compris de la plupart des formations féministes et antiracistes européennes1. Il présente pourtant la singularité de placer l’émancipation des femmes au cœur de sa théorie et de sa pratique : « le principe fondamental du socialisme est de tuer le mâle dominant », c’est là son mot d’ordre le plus fameux. Zehra Doğan, 30 ans, est l’un de ses multiples visages. Née en Turquie, cette jeune artiste-peintre a été incarcérée en 2017. 50 mois de prison pour avoir réalisé un dessin évoquant la répression militaire du régime d’Erdoğan et diffusé le témoignage d’un enfant sur sa page Facebook. Sa correspondance avec la cofondatrice du magazine libertaire Kedistan a récemment paru aux Éditions des femmes : Nous aurons aussi de beaux jours. Nous en publions quelques extraits de notre choix.
» le jour où l’être humain tirera sa fierté, non pas de la différence des sexes, mais de la gloire et de la dignité d’une vie libre obtenue malgré mille difficultés, et seulement ce jour-là, la femme pourra considérer que son histoire, ses problèmes, ses doutes et espoirs sont les mêmes que ceux de l’humanité entière. »
LE BRAS DE FER À EXARCHEIA S’ÉTEND À TOUTE LA GRÈCE !
Depuis son arrivée au pouvoir, début juillet, le nouveau premier ministre grec faisait une fixation sur Exarcheia qu’il voulait « nettoyer » au plus vite. Dans sa ligne de mire : migrants, anarchistes et autres révolutionnaires, et leurs locaux pour la plupart squattés. Mais devant la résistance du quartier (qui s’organise de plus en plus au fil des mois, après un été laborieux) et sa volonté d’essaimer un peu partout pour ne pas se laisser nasser, c’est maintenant dans toute la Grèce que le gouvernement a décidé de frapper.
Dans cet entretien, la militante antinucléaire Angélique Huguin raconte son enfance en Meuse, son militantisme contre le projet Cigéo à Bure et le « choc » de la mise en examen. Et rappelle qu’« on fait vaciller le pouvoir quand les gens se reconnectent les uns avec les autres ».
En décembre 2018, Maria Kadoglou, militante grecque contre la mine d’or Eldorado et membre de l’Observatoire d’activités d’extraction était de passage en Belgique pour témoigner de son combat.
Impossible d’affronter une réalité si vous ne vous débarrassez pas d’abord des illusions qui la travestissent. L’illusion démocratique, par exemple.
Dans un billet intitulé “La démocratie est devenue un obstacle pour l’État impérial”, Charles Hugh Smith écrit :
« La démocratie est la couche de peinture appliquée à des fins de relations publiques par l’État impérial. La “démocratie” n’est tolérée que si elle suit le script approuvé.«
Trêve estivale oblige, la mobilisation des Gilets jaunes s’est largement réduite ces dernières semaines. Le gouvernement peut-il pour autant souffler et espérer une rentrée apaisée ? Rien n’est moins sûr. Ce que ce reportage sur la réoccupation d’un rond-point dans le Gard nous rappelle c’est que ce qui s’est joué dans les occupations ne pouvait être réduit aux décomptes préfectoraux du nombre des participants ; et que la puissance des mouvements ne se situe jamais dans leur représentation mais dans la densité des liens qui s’y nouent et dans les solidarités qui se tissent. Si nul ne peut prédire ce qu’il adviendra de ce mouvement et de ses possibles mutations, une chose est certaine : celles et ceux qui s’y sont retrouvés ont accédé à une toute autre dimension de la politique et de la réalité que celle de nos dirigeants et de leurs spectateurs.
Léon Maillé fait partie, avec José Bové, des quatre militants interpellés puis écroués après le démontage du MacDonald’s de Millau. Et 20 ans après le paysan du Larzac est formel : le combat pour un « autre monde » reste d’actualité.
Le 16 juillet 1942, 7000 policiers et gendarmes français arrêtent 4115 enfants, 5919 femmes et 3118 hommes juifs. Regroupés au Vel d’Hiv, ils sont ensuite déportés à Auschwitz Birkenau. Moins d’une centaine en reviendront. Un accident ? Une faute exceptionnelle ? Vraiment ?