Si vous travaillez pour un média de l’establishment qui couvre un ennemi officiel des États-Unis, votre principale tâche consiste à faire comprendre à votre public que ces pays sont des dystopies, où tout le monde est malheureux et où les sanctions économiques imposées par Washington ne peuvent pas créer de souffrances dans la population ni provoquer d’exode.
Le problème, c’est que nombre de ces ennemis sont des pays tropicaux qui bénéficient souvent d’un temps ensoleillé et d’une végétation luxuriante. Si vous diffusez une photo réaliste de ces pays, les gens pourraient penser que la situation n’y est pas si mauvaise et pourraient même commencer à se demander si l’enfer décrit dans votre texte est tout à fait exact.
C’est pourquoi les grands médias ont trouvé une astuce simple : si vous voulez que les gens pensent qu’un pays qui résiste à l’autorité des États-Unis est un paysage sinistre, il suffit de sous-exposer vos photos.
Au siècle dernier, des centaines d’artistes se sont réunis aux États-Unis pour prendre position contre le capitalisme, la montée du fascisme et l’imminence de la guerre. Où sont ces artistes aujourd’hui ? Où sont les voix dissidentes, alors que la politique et la propagande US nous conduisent droit vers une guerre contre la Chine, dont les conséquences s’avéreront infiniment dévastatrices ?
Des heures d’images et d’analyses le prouvent : sur les chaînes info, le 1er Mai a été marqué par les violences, des manifestants, ça va sans dire. Jean-Michel Aphatie s’en plaint sur LCI et proclame que, pour tirer les leçons de cette journée, rien ne vaut la hauteur de vue de Marine Le Pen.
Chaque jour, les médias dominants donnent de la situation mondiale, du Donbass à la Péninsule coréenne en passant par Taïwan, une vision grossièrement manichéenne qui n’est pas sans rappeler celle qui prépara et celle qui suivit août 1914. Ce « tunnel médiatique », contraire aux « valeurs occidentales » censément pluralistes vise à justifier l’escalade politique, militaire, idéologique et économique qui mondialise chaque jour davantage le conflit dit russo-ukrainien ; cela dans un contexte où les armes nucléaires, éventuellement portées par des missiles hypersoniques, peuvent anéantir des peuples entiers, si ce n’est l’humanité, voire éradiquer toute forme de vie complexe sur notre planète !
Critiquée par certains pour avoir participé à une manifestation pour la paix en Ukraine, Anne Morelli remet les pendules à l’heure. Profitant de la réédition de son livre Principes élémentaires de propagande de guerre, l’historienne a observé comment ces principes étaient appliqués dans le conflit entre l’OTAN et la Russie. Elle en fait ici une brève et éloquente démonstration. Cette carte blanche a été refusée par les deux « quotidiens de référence » en Belgique francophone. (IGA)
Chaque année, le 1er décembre, le Comité pour la protection des journalistes publie son recensement mondial des prisons, documentant le nombre de journalistes derrière les barreaux dans le monde. L’édition 2022 a établi un triste record : 363 journalistes emprisonnés. En parcourant la liste – organisée par ordre alphabétique de prénom – et en faisant défiler les « J », on constate que
Comment expliquer une telle différence de traitement en Israéliens et Palestiniens dans les médias? Les Etats-Unis peuvent-ils jouer un rôle positif dans la région ? Nous avons voulu poser ces questions à Jacques-Marie Bourget, observateur attentif de la situation palestinienne. Nous l’avions interviewé notamment suite à l’assassinat de Shireen Abu Akleh il y a près d’un an. Il a couvert pour de grands médias le Proche Orient pendant plusieurs décennies et développe une critique aiguisée des positionnements des médias et des gouvernements occidentaux sur la Palestine et Israel.
Mardi 17 janvier, Emmanuel Macron s’est entretenu avec 10 éditorialistes majeurs de la scène médiatique française, lors d’un déjeuner secret pour promouvoir sa réforme des retraites.