« Que faire de la police ? » nous demandions-nous il y a deux ans dans le dixième de nos numéros papiers. Les appels à son abolition se multipliaient alors, en France comme aux États-Unis. Le mouvement Black Lives Matter, fondé en réaction aux meurtres d’Afro-Américains, les violences policières ordinaires et la répression du mouvement des gilets jaunes amenaient, plus largement qu’auparavant, à questionner l’existence même de l’institution policière. Le député France insoumise Ugo Bernalicis et la philosophe Elsa Dorlin, autrice de Se défendre, répondaient à nos questions : abolir, réformer, refonder : quelles perspectives concrètes ? « Que fait la police ? », se demande aujourd’hui l’économiste Paul Rocher dans un livre du même nom paru aux éditions La Fabrique — après avoir proposé, avec l’essai Gazer, mutiler, soumettre, une analyse de l’armement policier « non létal ». Et l’auteur d’avancer qu’il est tout à fait possible de « s’en passer ». Nous l’avons rencontré pour en discuter.
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« La décennie 2010 est une tentative renforcée de la bourgeoisie de libéraliser la France. Mais, comme la population s’y oppose, il faut recourir aux armes. »
« Du point de vue de la police, il y a une insatisfaction profonde, parce que les manifestants ne sont pas aussi vulnérables que prévu. »