9h50. Je reçois un texto : « C’est fini… » J’éclate en sanglots. Je suis officiellement SDF. Ils sont venus, ils ont défoncé la porte. De chez moi, chez nous, chez notre chat, dans notre lieu de vie, notre paradis, notre zone à défendre, notre petit appartement du Vieux-Nice où nous vivions heureux. La guerre sociale contre les pauvres nous a mis à terre. Mais on se relèvera. Comme toujours.
C’est quoi, un espace public ? Pour le pouvoir c’est un lieu à gentrifier, privatiser, fliquer. Pour nous, habitant.e.s des quartiers, précaires, sans-abris, squatteurs, artistes de rue, manifestant.e.s, c’est un lieu de vie. Nous avons donné la parole à ces invisibles, afin de voir ce que nous avons perdu –et ce qu’il nous faut reprendre. Parce qu’on peut vivre ensemble. Sans répression.
Quatre personnes, étudiant ou enseignants, se sont vues ce lundi 7 septembre condamné·es par le tribunal correctionnel de Nice à 12 mois de prison avec sursis au total, et à payer 5000€ de dommages et intérêts pour des slogans lancés à l’adresse du syndicat policier Alliance lors d’une manifestation, et l’interpellation violente qui s’en est suivie. Olivier, Delphine, Alec et Dany étaient poursuivi·es pour outrages, violences et rébellion.
De nombreux témoignages concordants incriminent le comportement de Rabah Souchi, commissaire de police à Nice, lors de « l’accident » survenu à Geneviève Legay le 23 mars.
Le 14 décembre dernier, le Conseil Régional de PACA a voté une mesure visant à faire installer, à partir de 2019, des dispositifs de reconnaissance faciale à l’entrée de deux lycées de Nice et de Marseille. Dès le mois d’octobre, La Quadrature du Net avait demandé à la CNIL la communication des documents en sa possession sur ce dossier, cette dernière ayant été consultée par la région pour la mise en place de ces dispositifs. L’analyse de ces documents, ainsi que les précisions apportées par Christian Estrosi, confirment l’impuissance de la CNIL à enrayer la banalisation d’une technologie particulièrement liberticide et qui vise ici à s’étendre à l’ensemble des établissements scolaires de la région.
Je suis convoqué le 27 mars prochain au Tribunal correctionnel de Nice, aux côtés de mon compère Jean-Jacques Rue, pour le débat sur le fond face à trois des chefs identitaires de Defend Europe (l’allemand Robert Timm, le français Clément Galant et l’italien Lorenzo Fiato). Ces derniers nous attaquent dans le but de se venger de leur échec lamentable en Méditerranée à bord du C-Star, l’été dernier.
Vous le savez : les fascistes de Defend Europe ont décidé de se venger, deux mois après l’échec total de leur grand périple chevaleresque sous les auspices de Charles Martel qui a finalement tourné au feuilleton comique de l’été.
POUR CELLES ET CEUX QUI SOUHAITENT NOUS SOUTENIR CONTRE DEFEND EUROPE