C’est assez rare pour être relevé. Deux jours après l’interview de Reporterre avec Chantal Jouanno, la Commission nationale du débat public (CNDP), dont elle est la présidente, a publié un communiqué pour critiquer le choix du gouvernement qui vise à revenir sur les objectifs actuels du mix énergétique français.
Un film militant retrace l’histoire sociale du nucléaire en France. Écologistes et paysans reviennent sur quarante années d’opposition aux déchets nucléaires.
Quels outils le féminisme nous donne-t-il pour penser/agir en ces temps troublés ? Se plonger dans les analyses de penseuses éclaire les rapports entre guerre et patriarcat. À une société atomisée, ces recherches opposent pacifisme, antimilitarisme, écologie et prise en compte des femmes et des minorités. Trois raisonnements, trois époques : Virginia Woolf, Andrée Michel et Naomi Klein, comme des phares, dialoguent entre elles et avec nous, dans l’obscurité qui nous étreint.
Les eurodéputés, réunis en plénière à Strasbourg, ont approuvé mercredi le label « vert » accordé par la Commission européenne au gaz et au nucléaire, deux sources d’énergie ainsi reconnues comme nécessaires pour lutter contre le changement climatique.
Constat de l’Autorité de sûreté : corrosion dans les usines de retraitement, trop-plein de plutonium et « manque d’anticipation » des pouvoirs publics.
Lors de son entrée en fonction, Agnès Pannier-Runacher, nouvelle ministre en charge de la transition énergétique, a annoncé la couleur : « Notre ambition est également sans commune mesure pour notre filière nucléaire. Il nous faut optimiser notre parc existant, tout en lançant un grand programme de construction de six nouveaux réacteurs. Car face à l’urgence climatique, nous devons le dire sans détour, le nucléaire c’est une chance pour notre pays. C’est une chance pour l’Europe. Et tous ceux qui disent le contraire sont des apprentis sorciers qui mettent en danger notre futur ».
Depuis l’annonce de problèmes de corrosion sur certains réacteurs, EDF affirme avoir été prise au dépourvu par ce phénomène présenté comme « inédit ». Il a en réalité déjà touché à plusieurs reprises l’entreprise française depuis 40 ans.
Par Gaspard d’Allens, Emilie Massemin, Mathieu Génon
État « miné de l’intérieur », « trahison » du PS… Bernard Laponche a passé presque toute sa vie à lutter contre l’atome. Pilier des antinucléaires, il raconte aujourd’hui les coulisses de cette filière.
Bernard Laponche (84 ans) est un ingénieur polytechnicien, physicien de formation. Ancien ingénieur nucléaire au Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et conseiller de la ministre de l’Environnement Dominique Voynet, il est désormais consultant international dans les domaines de l’énergie et de l’efficacité énergétique et membre des associations Global Chance et Énergie partagée. Il est depuis les années 1970 un pilier des luttes antinucléaires en France.
La relance du nucléaire fait partie des projets d’Emmanuel Macron. Dans les centrales, les travailleurs témoignent d’un recours à la sous-traitance qui ne cesse d’augmenter, de collectifs de travail abîmés et d’une sûreté fragilisée.