Une chronique de Laura Rizzerio. Philosophe. UNamur.
Même la recherche de la justice sociale ou la protection des ressources semblent se plier à la loi du marché. C’est cela que les jeunes dénoncent. Comment leur donner tort ?
Pommes, poires, cerises… Près de La Rochelle, une association cueille les fruits dans les jardins de ceux qui le souhaitent pour les partager avec des structures d’aide sociale.
Des citoyens de plusieurs pays créent un signe de reconnaissance pour tous les gardiens du vivant.
Un projet citoyen
Depuis quelques années, la « numérisation accélérée de nos rapports humains » a de quoi préoccuper celles et ceux qui mettent au centre de leur vie la préservation du vivant.
En Belgique, fin 2020, dans un contexte de crise sanitaire où les effets secondaires des mesures de confinement et de distanciation désagrègent, plus encore, le tissu social, sur une petite place, des citoyens avides d’échanges et de partage se rassemblent chaque semaine. Eté comme hiver, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, ils sont là pour en parler.
Certains ont une idée folle : créer un signe de reconnaissance qui soit un prétexte à la rencontre. Quelque chose qui signifie : « Oui, j’ai une furieuse envie de créer un monde différent, plus humain et plus vivant. Parlons-en ! » Pour relever un tel défi, il faut voir grand :
Rassembler, toujours rassembler. Ce sera long et il leur faudra de l’aide. Ils se mettent au travail.
En ces fêtes de fin d’année, les bénévoles du Secours populaire de Seine-Saint-Denis distribuent aux plus démunis des denrées festives. Objectif de ces Pères Noël verts : leur « mettre du baume au cœur ».
Une carte blanche de Simon-Pierre de Montpellier, rédacteur en chef de la revue “En question”.
Bonne année, bonne santé ! » C’est la formule consacrée en période de fin d’année. Depuis le début de la pandémie de Covid, nous mesurons la chance que représente une vie en bonne santé, et les efforts que nous sommes prêts à consentir pour la préserver. Sans doute parce que nous percevons mieux que nous sommes vulnérables, comme personnes mais également en tant que société. Nous réalisons peut-être aussi davantage à quel point nous sommes interreliés et donc interdépendants. Le virus, en effet, ne connait pas de frontières.
Hier soir, j’ai regardé Le Festin de Babette, un film réalisé en 1987 par Gabriel Axel dans lequel Stéphane Audran incarne Babette, une Française s’étant réfugiée au Danemark dans le courant de l’année 1871. Cette année-là, en effet, Paris est le théâtre d’une répression féroce menée par le gouvernement d’Adolphe Thiers, qui massacre impitoyablement les révolutionnaires de la Commune autant que ses plus vagues sympathisants.
Créer du lien social, c’est l’un des rôles des centres culturels. Et ce n’est pas évident puisqu’ils ont dû fermer leurs portes en cette période de précautions sanitaires pour enrayer l’épidémie de la Covid-19.
Le centre culturel de Wanze a donc lancé l’opération « Je suis venu te dire » : du 15 décembre au 23 décembre, il embarquera dans sa caravane-escargot billets doux, mots d’amour, chansons, poèmes, dessins que vous voudrez bien lui confier.
Il avait fait le tour des réseaux sociaux en Belgique il y a à peine un an, à la faveur d’un discours prodigué devant des étudiants ingénieurs de l’UCLouvain fraîchement diplomés. Une parole captée à la dérobée qui a fait le tour du monde, notamment pendant le confinement, qui invitait chacun d’entre nous à décider de son destin. Un discours moins utopique qu’il n’y paraît, développé et consigné dans un livre enthousiasmant en librairie depuis quelques jours. Rencontre (téléphonique) avec Pedro Correa.