Les finances de l’État sont dans le rouge vif. L’inflation, les mesures d’aide pour l’énergie, le fait de taxer bien trop faiblement les surprofits d’Engie and Co… Tout cela, ça pèse sur le budget. Notre pays se fait taper sur les doigts par la Commission européenne. Celle-ci exige une « réforme » plus conséquente des pensions. Sans quoi, les 850 millions d’euros du plan de relance ne seront pas versés. Mais de quelles réformes parle-t-on, exactement ?
Le Premier ministre A. De Croo et la ministre des Pensions K. Lalieux devaient rencontrer le week-end passé les principaux ministres pour rediscuter une fois encore des pensions. Pourquoi ? Pour obéir aux injonctions européennes (voir notre article Alerte sur les pensions).
Car l’accord difficilement négocié par la Vivaldi en juillet entraînerait … en 2070 !!! … un déficit supplémentaire du régime des pensions, se montant à entre 0,1 et 0,3% du PIB – autant dire rien de rien de rien comparé à la fraude et l’évasion fiscales ! En cause, le « bonus pension » pour ceux qui retardent leur départ à la retraite – tout au moins ceux qui ont la force et la santé de tenir jusque-là ! (voir notre article 67 ans, à l’âge de la pension, un tiers des plus pauvres sont morts).
Comme le détaille Pascal Lorent dans Le Soir du 10 décembre, « le gouvernement va chercher des pistes pour garantir la trajectoire financière du régime des retraites. » Ça, c’est une bonne idée.
Et maintenir le principe du bonus pension, ce supplément de deux ou trois euros qui serait versé aux personnes en âge de retraite choisissant de continuer à travailler. Le bonus aide ceux qui ont la santé pour travailler plus. C’est tout à fait discriminatoire !
Un accord partiel sur les pensions a été conclu le 19 juillet 2022 au sein du gouvernement de la Vivaldi dirigé par Alexander De Croo.
Restrictions à l’accès à la pension minimale
L’accord porte principalement sur les conditions d’accès à la pension minimale légale à partir de 2024.
L’annonce a été faite que – tenant compte de la perte du pouvoir d’achat depuis 2019 – la pension minimale pour une personne isolée sera égale à partir de 2024 à 1.630 euros nets par mois pour une carrière s’étendant sur une période de 45 années de travail effectif. Une personne ayant, par exemple, une carrière effective de 30 années aura une pension de 1.630 x 30/45 = 1.087 euros nets par mois.
Cependant, « les futurs pensionnés doivent avoir travaillé au minimum 20 ans pour avoir droit à une pension minimum »[1].
Et surtout, les conditions d’accès pour obtenir un tel montant seront sensiblement plus restrictives qu’aujourd’hui.
Ce mercredi 16 juin, des représentants du GANG se sont joints à une délégation des Pensionnés et Prépensionnés de la Fédération des Métallurgistes de la FGTB, à l’invitation de ceux-ci, pour rencontrer la ministre Karine Lalieux, qui est en charge des pensions au sein du gouvernement Vivaldi.
« Cette rencontre a eu lieu à un moment où divers bruits courent sur les dures négociations qui ont lieu au sein de la Vivaldi. On parle de décisions qui seraient prises – comme par hasard ! – en plein milieu des vacances. Veut-on nous refaire les coups bas de Bacquelaine, sous le gouvernement Michel ? »
Le Gang des Vieux en Colère était invité ce mercredi 2 février à l’émission « QR-L’Actu » de la RTBF pour débattre des pensions avec la ministre Karine Lalieux, le député du PTB Nabil Boukili, les représentants de la CSC, de la FEB, de l’Union des classes moyennes, et le professeur Pierre Devolder, de l’UCL.
Les chiffres officiels des pensions pour le mois de janvier 2022 sont sortis [1].
Le 27 décembre 2021, la ministre des pensions du gouvernement Vivaldi, Karine Lalieux, avait déjà annoncé dans un communiqué de presse [2] que, pour un pensionné isolé avec une carrière complète de 45 ans, « la pension minimum (sera) de 1.444,36 euros/mois le 1er janvier 2022, contre 1.291,69 euros en octobre 2020, soit une augmentation de 152,67 euros ». Et pour la GRAPA, « le montant de base sera de 1.289,10 euros/mois le 1er janvier 2022, contre 1.154,41 euros en 2020, soit une augmentation de 134,69 euros. »
Le premier pilier est basé sur la solidarité entre les travailleurs actifs d’aujourd’hui et les pensionnés d’aujourd’hui. Comme partie de la Sécurité sociale, il a été mis en place après la deuxième guerre mondiale et la victoire de la solidarité sur l’égoïsme fasciste. La Sécu est alimentée par le salaire indirect du travailleur et par l’impôt. Le salaire du travailleur se compose du salaire direct (salaire net) et du salaire indirect composé de la cotisation du travailleur et de la cotisation patronale, fruit de la concertation sociale d’après 1945.
« La série d’articles publicitaires (Demain pension – https://www.lesoir.be/339210/sections/demain-pension) parus dans Le Soir chaque vendredi de cet automne 2021 avec la complicité du SFP (service fédéral des pensions) s’inscrit dans cette offensive. Les articles rédigés par des académiques comme le professeur Devolder qui ont l’oreille du SFP, vantent les mérites du secteur des assurances plutôt que le service public, tout en déplorant que « Toutes les classes sociales n’ont pas l’envie, la possibilité ou même le réflexe d’épargner » (!) (Le Soir, 12-11-2021, p. 10). »
Des Vieilles et des Vieux, membres du Gang des Vieux en Colère, masqués et déguisés en Père Noël, ont couvert ce vendredi soir 17/12/2021 le centre-ville de Bruxelles de milliers de papillons appelant les jeunes générations à défendre leurs pensions futures face aux attaques multiples dont elles sont l’objet.