Une opinion de M-TH Gillet, citoyenne fernelmontoise.
2029… La dernière exploitation agricole wallonne intensive a fermé ses portes. C’est bien…tout le monde s’accorde à le dire : les médias, les responsables politiques, les citoyens… C’est bien, mais c’est un peu tard pour s’apercevoir des dégâts perpétués depuis plus d’un demi-siècle par le modèle intensif. Les paysages avaient beaucoup changé, depuis 60 ou 70 ans. Les terrains en monoculture étaient de plus en plus nombreux et de plus en plus spacieux, les chemins vicinaux et les sentiers partout dans le pays avaient disparu sous des labours abusifs, plus personne n’osait utiliser ces réseaux de voies douces tant ils étaient chargés en produits chimiques et devenus extrêmement dangereux pour la santé des humains.
Où en est la zad de Notre-Dame-des-Landes, deux ans après l’abandon du projet d’aéroport ? Si les barricades ont été démontées et que le bocage s’est assagi, ses habitants continuent sans relâche d’y construire une utopie très concrète tout en irriguant les résistances locales comme internationales. Non sans débats.
L’agribashing n’existe pas, défend l’auteur de cette tribune. Ce ne sont pas les agriculteurs mais le système agricole qui est critiqué. Et vouloir interdire une telle critique est dangereux, nous explique-t-il.
« On m’empêche de protéger ma population ! ». Le maire de Langouët Daniel Cueff a une nouvelle fois défendu lundi devant le tribunal administratif de Rennes son arrêté interdisant les pesticides à moins de 150 m des habitations, attaqué par la préfecture au motif que ce n’est pas de sa compétence.
L’association de protection des consommateurs belges a fait analyser les urines de 84 enfants âgés de 2 à 15 ans, originaires de toutes les régions du pays, pour rechercher des marqueurs d’exposition récente à deux familles d’insecticides. Résultat: tous les échantillons urinaires contiennent des traces de pesticide.
Les résidus de 36 types de pesticides différents ont été décelés sur une centaine d’échantillons de poussins de mésanges morts, ressort-il du rapport de recherche publié jeudi par deux organisations flamandes (Vogelbescherming Vlaanderen et Vereniging voor Ebologish Leven en Tuinieren – Velt). Celles-ci avaient entrepris d’examiner de plus près ces oisillons à la suite d’une hausse de leur mortalité.
Déjà en 1960, Rachel Carson lançait l’alarme dans son livre « Printemps silencieux ».
Dans mon jardin au 3/4 sauvage, il n’y a jamais eu d’usage de pesticides ou autres saloperies (ce qui n’est malheureusement pas le cas de mes voisins pour lesquels la moindre « mauvaise herbe » doit être éradiquée.
Tout l’été les mésanges sont venues se désaltérer aux différents « points d’eau » que j’avais installés, même en ma présence proche, et, tout l’hiver, c’est un incessant ballet autour des mangeoires, ce qui ne m’a pas empêché de constater une diminution de leur nombre.