Lettre de Henri Pouillot au Président de la République : « Quel scandale pour les valeurs de la République, Mr Macron »
Monsieur le Président,
Le 30 avril dernier, il a été remis officiellement à M. Joseph ESTOUP, ex-capitaine de la Légion Etrangère, la distinction de « Commandeur de la Légion d’Honneur ».
Or, ce militaire, commandant la 3ème compagnie du 1er REP de la Légion Etrangère, « sollicité » par le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, participa au putsch du 21 avril 1961 qui tenta de renverser la République dont le Président était alors le Général De Gaulle.
La liberté, c’est être révolté, blessé, au moins surpris, par les opinions contraires. Personne n’aimerait vivre dans un pays où des institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action, se revancheraient en nous disant quoi penser, comment parler, quand se taire. En un siècle d’histoire constitutionnelle, nous aurons vu se succéder le système des partis, le système de l’État, le système du néant. Gallo l’avait pressenti. Et comme il voyait bien que nous en étions à la fin responsables, et non les seuls gouvernants, il a cru que le patriotisme, dont il s’était proposé de ranimer la flamme, nous garderait d’un tel déclin en nous rendant en quelque sorte à nous-mêmes. J’aimerais pouvoir partager cette conviction.
Olivier Le Cour Grandmaison qui a beaucoup travaillé sur le sujet et écrit de remarquables ouvrages sur la construction de la France coloniale, explique très clairement pourquoi certains monuments et noms de rue sont une insulte, et qu’il est impossible à toute république coloniale de se prétendre « universelle ».
Ni statue, ni avenue ! Bugeaud ? Une insulte permanente à l’émancipation des peuples et aux Algériens en particulier, et à la République qu’il a toujours combattue et haïe. Si scandale il y a, il n’est pas dans le fait d’exiger que ses statues disparaissent et que son nom soit effacé de l’avenue parisienne qui l’honore encore, mais dans l’existence même de ces hommages toujours rendus au bâtisseur sanglant de la France coloniale et à l’ennemi de l’égalité, de la liberté et de la fraternité.
Depuis 1945, les liaisons dangereuses qui unissent caïds, police et monde politique ont marqué l’histoire nationale et continuent de façonner le banditisme français. Cette série documentaire en trois volets, signée Julien Johan et Frédéric Ploquin, propose une relecture inédite de l’histoire française contemporaine.
« Crise du civisme » disent certains « chroniqueurs », carence de transmission des « valeurs de la république » répondent en écho des ministres, nécessité urgente d’une reprise en main « citoyenne » de la jeunesse concluent-ils en chœur. La France serait-elle devenue une « démocratie de l’abstention » ?
Il y a 80 ans, jour pour jour, éclatait l’émeute provoquée à Paris par les ligues d’extrême droite. Elle a laissé quinze morts et 2000 blessés sur le pavé et fait vaciller la IIIe République qui allait tomber quatre ans plus tard sous les coups des troupes allemandes et des manœuvres de Pétain.
Pompidou, Mitterrand, Brejnev et bien d’autres ont menti aux peuples alors que, en fonction, ils étaient atteints de maux incurables et qu’ils le savaient. Chavez, ce « dictateur » selon les médias français, qui a affronté les urnes plus de dix fois dans des élections certifiées par la communauté internationale, n’a rien caché à son peuple de sa maladie. Ci-dessous un extrait d’un article de Jean Ortiz et Vladimir Marciac repris du Grand Soir. (Bernard Gensane)
Le 8 décembre 2012, le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé la récidive de son cancer, diagnostiqué en juin 2011, et la nécessité urgente d’une quatrième opération à Cuba. Depuis le 27 novembre, il se trouvait à La Havane pour un traitement à « l’oxygène hyperbare« . Le 8 décembre, malgré l’avis des médecins, il a tenu à rentrer à Caracas pour s’adresser, sur un ton grave, aux Vénézuéliens, et leur dire la vérité (d’autres chefs d’État, malades, ne l’ont pas fait…) et proposer Nicolas Maduro pour lui succéder, au cas où il serait dans l’incapacité de continuer à assumer ses fonctions. Mais peut-on « succéder » à Chavez ? Il a également réuni l’État-major militaire et a tenu à insister sur la continuité du processus révolutionnaire : « la République et la révolution sont dans de bonnes mains« .
Avec la fougue d’avocat qu’on lui connaît, l’ancien Garde des Sceaux Robert Badinter était lundi invité de France Inter et a commenté le premier des trois sondages donnant Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2012. Il a fustigé la majorité et mis en garde la gauche…
France 2 – 22h50 – jeudi 25/2 documentaire de Ph. Kohly
Les dessous pas toujours glorieux de la nomination et de la prise de fonction des Premiers ministres de la Ve République : stratégie présidentielle, inimitiés et coups bas.