Fautil privilégier une croissance inégalitaire ou encourager une décroissance juste ? Daniel Tanuro, auteur écosocialiste et membre de la Gauche anticapitablise, développe la notion de décroissance, qui selon lui est la seule voie compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique.
Les gouvernements répètent que « nous » devons changer nos comportements. Mais qui est ce « nous »? « La consommation des ménages les plus riches au niveau mondial est de loin le déterminant le plus fort et l’accélérateur le plus fort de l’augmentation des impacts environnementaux et sociaux », écrivent des chercheurs/euses.
Il faut donc bannir cette surconsommation de luxe: jets privés, super-yachts, habitations luxueuses, SUV, etc. Et, comme toute consommation présuppose une production, il faut donc aussi arrêter les activités économiques qui visent avant tout le profit capitaliste: armes, publicité, obsolescence… »
L’empreinte carbone des 1% les plus riches de la population mondiale sera 30 fois supérieure au seuil par habitant fixé par l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici 2030, dénonce une nouvelle étude publiée par Oxfam. Les émissions de CO2 des 50% les plus pauvres devraient quant à elles rester bien inférieures à cette limite, précise l’organisation internationale.
Le 11 juillet 2021, l’humanité a passé un nouveau cap : le tourisme spatial… Richard Branson est devenu le premier milliardaire à atteindre « la frontière de l’espace », 9 jours plus tard c’est l’homme le plus riche de la planète, Jeff Bezos, et les passagers de son vaisseau Blue origin qui sont allés encore plus loin et ont passé 10 minutes et 38 secondes dans l’espace. Et dans ce laps de temps infime, Jeff Bezos aura émis à lui seul… au minimum 75 tonnes de CO2 !
Comme l’a fait remarquer l’économiste Lucas Chancel dans un tweet, il y a près d’1 milliard de personnes dans le monde qui sur une vie entière n’émettront pas les 75 tonnes que le patron d’Amazon aura émis en 10 minutes.. Pour vous donner un autre ordre de grandeur, à l’échelle mondiale, les émissions de CO2 s’élèvent actuellement à environ 5 tonnes/ an et /habitant, donc 75 tonnes de CO2 c’est ce qu’émet en moyenne un humain en 15 ans.
Si, en neuf mois seulement, les 1.000 personnes les plus riches au monde sont déjà parvenues à compenser les pertes subies en raison de la crise sanitaire, il faudra plus de dix ans aux personnes les plus pauvres pour se relever des impacts économiques de la pandémie, ressort-il du nouveau rapport d’Oxfam, intitulé « Le virus des inégalités » et publié le jour de l’ouverture de l’Agenda de Davos, organisé par le Forum économique mondial.
La France est un pays d’assistés, c’est une bonne chose. Les plus riches profitent largement de notre modèle social ainsi que de soutiens privés. La leçon d’assistanat qu’ils donnent aux plus modestes est moralement inacceptable et politiquement dangereuse. Un point de vue de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.
Le plus grand mensonge de 2020 est sans doute de prétendre que le virus est démocratique et qu’il touche tout le monde de la même manière. La réalité, c’est que les riches se sont enrichis et que les pauvres se sont encore appauvris. Disons-le clairement : ce virus est un virus de classe.
Peter Mertens, président du PTB, et Marco Van Hees, spécialiste fiscalité du PTB.
« Sire, taxons les pauvres, ils sont plus nombreux. » Cette phrase attribuée à Colbert, le ministre des Finances de Louis XIV, semble aujourd’hui encore inspirer de nombreux politiciens en Belgique. Pour éviter de faire payer les plus riches, certains sortent des arguments aussi creux qu’infondés.