1 milliard de fraude aux allocations – 90 milliards de fraude fiscale
Macron veut imposer du travail obligatoire aux bénéficiaires du Revenu minimum de solidarité. Déjà, les allocataires font face à des contrôles provenant de tous côtés : Pôle emploi, CAF ou départements. Témoignage de Philippe, allocataire sanctionné.
Le Conseil d’État doit décider s’il suspend ou pas la réforme de l’assurance chômage. Contrôlés, menacés de radiation, bloqués dans leur démarches de formation, les chômeurs font déjà l’objet d’une pression toujours plus grande. Témoignages.
Lettre ouverte sur la condition des jeunes créateurs qui ne sont pas issus du milieu bourgeois, lassés des « parcours d’insertion » et autres « accompagnements » vecteurs de violence structurelle ; cibles du mépris envers les acteurs du milieu associatif et culturel, réduits à leur fonction de médiation ; Finalement dégoutés que le travail ne soit toujours valorisé que par son rapport au capital.
Une famille de cinq personnes vivant grâce au RSA gagnerait plus qu’une famille de même taille avec un salaire au Smic : ce calcul, complètement bidon, posté sur Facebook, a eu un succès fou. Qu’importe. L’idée selon laquelle les plus précaires abuseraient du système, aux dépens de « ceux qui travaillent », est décidément bien ancrée. Et allègrement relayée par certains politiques. Ainsi, il y a deux ans, Laurent Wauquiez déclarait : « un couple qui ne travaille pas, qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes des minimas sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel une personne gagne un Smic. Ce n’est pas logique, c’est la société française qui tourne à l’envers ». À Wauquiez, il ne lui est sans doute jamais venu à l’idée que c’était peut-être le Smic qui n’était pas assez élevé ? Et lui, combien gagne t-il par rapport au travail qu’il effectue ? Qui le paye ?
Il y a quelques semaines, Mélanie*, allocataire du RSA, a subit une inspection surprise de la part de la Caisse d’Allocations Familiales. Elle a tenu à témoigner. Pourquoi ? « Etre allocataire du RSA, c’est survivre en étant « présumé coupable de fraude ». C’est être obligé de se mettre à nu pour prouver son innocence et avoir le droit de vivre. C’est culpabiliser d’exister et de devoir subir les pressions, les menaces et des contrôles. Or c’est notre vie et notre dignité qui sont dans la balance ! Cette situation doit changer. J’ai écrit ce message pour crier, car la coupe est pleine. Je ne veux plus vivre dans l’angoisse et les larmes ». Cette réalité traumatisante reste pourtant peu connue de l’opinion publique souvent manipulée sur le sujet à des fins politiques. Mélanie, vivant dans une extrême précarité, risque aujourd’hui de perdre ses 470 euros mensuels qui lui permettaient de joindre les deux bouts.
Contrôle des comptes bancaires, chantage au bénévolat… certains départements dirigés par la droite organisent un flicage très serré des plus pauvres, sautant sur le moindre prétexte pour réduire ou supprimer leurs maigres allocations.