La Deux – 22h55 – vendredi 30/1 magazine : Hommage à Sélim Sasson
Ils s’appellent Belmondo, Bardot, Schneider, Truffaut, Hitchcock, Rosselini, Deneuve, Venture, Cardinal, Audrey Hepburn, de Funès, Bourvil, Fernandel, Moreau, les Monthy Python, Benigni … Des stars énormes auxquelles il parlait comme au premier venu, comme à vous et moi, les mettant au défi de tourner des saynetes ou de se mettre en scène dans des conditions que pas un acteur d’aujourd’hui n’accepterait…
« Il », c’est Sélim Sasson, qui fut pendant quatre décennies le « monsieur cinéma » de la RTBF. Décédé en 2002, Sélim Sasson laisse une image exceptionnelle auprès de ceux qui suivaient religieusement Le Carrousel aux images. Pour ce premier numéro de Zoom arrière présenté par Cathy Immelen (en remplacement temporaire d’Elodie de Sélys), on se croirait dans un numéro de Screen puisque, outre Cathy Immelen donc, on retrouve Hughes Dayez comme témoin privilégié puisqu’il est le successeur de cet homme de référence.
Quand on interroge Hughes Dailez, il est intarissable sur les qualités de son maître : « Il avait cette ironie permanente, ce sens du gag, ce côté pince-sans-rire, le tout doublé d’une immense curiosité ! »
Cathy Immelen, elle, est trop jeune pour avoir connu les émissions de Sélim Sasson mais elle sait ce qu’il représente : « Il faut dire que Hughes (Dayez) me parle de lui au moins une fois par jour ! De plus, il a un peu le même rapport avec moi qu’il avait avec Sélim Sasson, qui lui a mis le pied à l’étrier. Il me raconte souvent que Sélim Sasson lui laissait d’interminables messages sur son répondeur à propos des films qu’il avait vus. Il fait la même chose avec moi ! »
Le plus étonnant dans les images de Sasson, c’est la liberté qu’il avait auprès des stars immenses alors que, aujourd’hui, tout est formaté : « c’est attristant, poursuit Cathy Immelen, car, là, je viens de Los Angeles où j’ai pu voir Scarlett Johanson quatre minutes et entourée de quinze personnes pour recadrer ses propos. »
Hughes Dayez est encore plus nostalgique : »A Cannes, il interviewait Claudia Cardinale dans les coulisses avant qu’elle remette un prix et conversait avec Yves Montand sur la Croisette. Il visionnait les bobines à la RTB et choisissait lui-même les extraits qu’il diffusait. Aujourd’hui on reçoit un EPK (electronic press kit), un DVD sur lequel figurent les extraits de films et les interviews que l’on peut utiliser… »
(Jean-François Lauwens – Le Soir 30/01/2009)