Promouvoir la surveillance de tous par tous. Voilà ce que veut l’État, comme l’explique Vanessa Codaccioni dans son dernier ouvrage, « La société de vigilance ». Et en plus d’appeler les citoyens à la délation, il les surveille toujours plus en renforçant les pouvoirs de la police, comme l’illustre la loi de « sécurité globale ».
« On a envie de faire les choses bien !!! La pauvre qui va peut-être épouser ce connard !
Parents dignes de Corée du Nord
Toutes ces personnes sont des êtres toxiques, immatures, étouffants, malhonnêtes …
Quelle société de merde.
Le Conseil d’État vient d’exiger que la préfecture de police de Paris cesse sa surveillance par drones des manifestations (voir sa décision). Allant encore plus loin que son interdiction de mai dernier, la plus haute juridiction administrative est particulièrement virulente contre l’utilisation de drones en manifestation, laissant peu de place au gouvernement pour autoriser ceux-ci dans sa PPL Sécurité Globale. Le rapport de force s’inverse enfin : engouffrons-nous dans la brèche !
Il ne fait désormais plus aucun doute que le marché de la surveillance est en plein essor. Des sociétés vendent aux États des systèmes d’identification des populations, à des fins de contrôle, pour des marchés se comptant en milliards d’euros. En France, de plus en plus de villes mettent en place des systèmes invasifs, qu’il s’agisse d’ériger des portiques de reconnaissance faciale dans les lycées (comme à Nice et Marseille 1), de déployer des drones (en dépit de la faune locale qui ne les apprécie que peu, comme à Paris 2) ou de forcer les habitants à s’identifier sur des services en ligne pour interagir avec leur administration – comme l’illustre notamment le site Technopolice.
En plein mouvement contre la loi sécurité globale, des décrets viennent d’étendre le champs de collecte de fichiers de police aux opinions politiques, convictions philosophiques, à l’appartenance syndicale et à des données de santé.
L’article 24 de la loi Sécurité Globale ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt d’une politique de fond, au cœur de ce texte, visant à faire passer la surveillance et le contrôle de la population par la police à une nouvelle ère technologique.