En prison pour avoir critiqué le gouvernement et la religion.

Il est dangereux d’être bloggeur en Egypte et de critiquer le gouvernement ou la religion. Un jeune étudiant en fait amèrement les frais et est emprisonné depuis deux ans. Un comité de soutien pour sa libération appelle à une manifestation dans différentes capitales et grandes villes dans le monde entier, le 6 novembre prochain. 

C’est l’histoire d’un jeune bloggeur de 22 ans, étudiant en droit qui écrivait sur son blog son désir de liberté de parole et de laïcité. C’était il y a un peu plus de deux ans et cela se passait en Egypte. Son nom ? Abdel Kareem Nabil Soliman connu sous le nom de Kareem Amer. 

Il a été arrêté, il y a deux ans, pour avoir critiqué le gouvernement égyptien sur son blog. Il a été accusé de diffamation vis-à-vis du président égyptien, d’incitation à la haine de l’islam et d’avoir attenté à la réputation de l’Egypte. Il a été condamné à quatre ans d’emprisonnement. Kareem a été torturé en prison. 

Sa condamnation, son emprisonnement et le déroulement de cet emprisonnement ont fait prendre conscience au monde de la situation plus qu’ambiguë de l’Egypte vis-à-vis de la liberté d’expression et des droits de l’homme. 

Kareem est le premier Egyptien à avoir été condamné pour des activités d’information de journalisme sur internet, alors qu’il insistait dans ses écrits sur le fait que la liberté d’expression est un droit de l’homme fondamental. 

Le comité pour la libération de Kareem Nabil Soliman appelle pour la quatrième fois à manifester de par le monde le 6 novembre prochain, jour marquant la fin de sa deuxième année d’emprisonnement. Des manifestations sont prévues à Washington DC, Moscou, Rome, Paris, Berlin, Bucarest, Stockholm, Londres et d’autres villes. 

Plusieurs organisations internationales comme Amnesty International, Human Rights Watch, English Pen et Reporters sans frontières ont fermement condamné son arrestation et son emprisonnement. Des organismes pour la protection des droits de l’homme au Moyen-Orient sont inquiets pour sa vie. Un nombre grandissant de personnalités politiques a écrit au gouvernement égyptien pour demander justice pour Kareem. 

Il est important de diffuser cette information, pour que les manifestations soient visibles. Il est aussi possible d’écrire aux députés et autres élus pour qu’ils déposent une lettre de protestation auprès du ministre des Affaires étrangères afin qu’il la transmette au gouvernement égyptien. 

Pour plus de précisions consulter le site du comité pour la libération de Kareem et la page concernant la journée du 6 novembre 2008 :
http://www.freekareem.org/2008/10/20/press-release-worldwide-demonstrations-in-support-of-jailed-egyptian-blogger/

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