Par Oum Rayan
Souffrir de la famine, jour après jour constitue une des « techniques » du génocide perpétré par Israël. Souvenez-vous : Ce génocide dont la Cour Internationale de Justice avait ordonné « de prévenir tout risque » … Dans les décombres, sous l’agression constante de l’aviation israélienne, chaque Gazaoui lutte pour survivre. D’une minute précaire à la suivante. Avec cette faim qui torture le corps et l’esprit, jusqu’à penser, comme Oum Rayan : « Peut-être devrions-nous mourir. » (IA)
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Nous aussi, nous aimons la vie…
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Nous dansons entre deux martyrs et pour le lilas entre eux, nous dressons un minaret ou un palmier.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Au ver à soie, nous dérobons un fil pour édifier un ciel qui nous appartienne et enclore cette migration.
Et nous ouvrons la porte du jardin pour que le jasmin sorte dans les rues comme une belle journée.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
Là où nous élisons demeure, nous cultivons les plantes vivaces et récoltons les morts.
Dans la flûte, nous soufflons la couleur du plus lointain, sur le sable du défilé, nous dessinons les hennissements
Et nous écrivons nos noms, pierre par pierre.
Toi l’éclair, éclaircis pour nous la nuit, éclaircis donc un peu.
Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens.
(Mahmoud Darwich)