Environ un millier d’étudiants, selon la police, ont manifesté jeudi à Athènes défiant le confinement imposé depuis deux mois, pour protester contre un projet de loi imposant pour la première fois en Grèce la présence de policiers dans les universités.
Une nouvelle structure permanente et « fermée » sera construite d’ici l’été 2021 sur l’île de Lesbos pour remplacer le camp de Moria qui a brûlé en septembre, a annoncé lundi le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi.
Nous sommes actuellement de retour en Grèce, avec plusieurs fourgons et un chargement important à destination de plusieurs lieux et actions solidaires autogérées à Athènes et sur plusieurs îles.
À Lesbos, des milliers de réfugiés errent actuellement dans des conditions très difficiles, suite à l’incendie qui a ravagé le sinistre camp de Moria où étaient parqués 15.000 adultes et enfants.
Le procureur public du procès de l’Aube dorée, Adamantia Oikonomou, a de façon provocante demandé que tous les membres du parti néo-nazi soient acquittés de toute implication liée au meurtre de Pavlos Fyssas, commis par un membre autoproclamé du parti.
Au moment où 12.500 réfugiés et demandeurs d’asile errent sans abri sur les routes et les collines de Lesbos, où les intoxiqués et les blessés de l’incendie de Moria sont empêchés par la police de rejoindre l’hôpital de Mytilène, où des collectifs solidaires apportant des produits de première nécessité sont bloqués par les forces de l’ordre ou pris à partie par de groupuscules d’extrême droite, où la seule réponse apportée par le gouvernement grec à cette urgence est national-sécuritaire.
Une opinion d’Aurélie Ponthieu, spécialiste des questions humanitaires chez Médecins sans Frontières (MSF).
L’accord entre l’Union et la Turquie, adopté il y a quatre ans, a plongé des milliers de gens dans le désespoir. L’aide matérielle envoyée en Grèce ne doit pas servir à reconstruire « un nouveau Moria ».
Suite aux incendies qui ont détruit le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos mardi et mercredi derniers, les 12 000 habitants, qui vivaient déjà dans des conditions sanitaires et de promiscuité extrême, sont désormais livrés à eux-mêmes, sans-abri et condamnés à vivre sur les cendres d’un camp qu’ils détestent pour y avoir été maltraités.
Le projet d’une barrière flottante longue de près de 3 kilomètres et haute de plus d’un mètre au large de l’île de Lesbos, une des portes d’entrée principales des réfugiés en Europe, est dans sa phase finale selon le ministère grec de la défense. Tout le matériel a été livré et l’installation est prévue au large de Lesbos pour tenter de stopper les flux migratoires ne serait tarder.