La guerre du Yémen est sans doute la pire chose qui se passe actuellement dans le monde. Et la situation ne devrait pas s’améliorer alors que les États-Unis veulent inscrire les rebelles Houtis sur leur liste des organisations terroristes. La guerre a pourtant déjà fait des centaines de milliers de morts. Pouvons-nous y faire quelque chose ou sommes-nous condamnés à la complicité, en regardant ailleurs pendant que des enfants meurent de faim et du choléra? (IGA)
«la pire famine que le monde ait connue depuis des décennies».
» les États-Unis et leurs alliés ont aidé l’Arabie saoudite à tuer délibérément des enfants et d’autres civils à grande échelle afin d’atteindre un objectif politique. Ce qui serait bien entendu un exemple parfait de toute définition standard du terrorisme. »
La faim plus meurtrière que le coronavirus : 600 millions de personnes souffraient de la faim en 2019, dont 149 millions de manière critique.
Leur nombre pourrait atteindre 270 millions en 2020 à cause des impacts économiques et sociaux de la pandémie.
18 milliards de $ reversés aux actionnaires de 8 géants de l’agroalimentaire en 2020, soit 10 fois le montant de l’appel de l’ONU pour enrayer la faim due à la pandémie (Source : Oxfam Belgique).
Près d’un humain sur neuf souffrait de sous-alimentation chronique en 2019, une proportion appelée à s’aggraver en raison de la pandémie de Covid-19, selon un rapport annuel de l’ONU publié lundi.
D’après les dernières estimations, la faim touchait l’an dernier environ 690 millions de personnes, soit 8,9% de la population mondiale, peut-on lire dans un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), rédigé avec le concours du Fonds international pour le développement de l’agriculture, de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial et de l’Organisation mondiale de la santé.
Soit 10 millions de personnes de plus qu’en 2018, et 60 millions de plus qu’en 2014.
Un risque de pénurie alimentaire n’est, pour le moment, pas à craindre. Mais des dizaines de millions de personnes sont menacées de ne plus pouvoir manger à leur faim, du fait de l’absence de revenus, de protections sociales et de rupture des chaînes d’approvisionnement.
Plus de 6.000 enfants de moins de cinq ans supplémentaires pourraient mourir chaque jour en l’absence de mesures immédiates, déclare l’Unicef dans un communiqué mercredi tandis que la pandémie de coronavirus continue d’affaiblir les systèmes de santé et de perturber les services courants, précise le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
« Le nombre de personnes souffrant sévèrement de la faim pourrait doubler en raison de la pandémie de Covid-19, atteignant alors plus de 250 millions d’ici la fin de 2020 », a averti cette agence de l’ONU, qui également contribué mardi à un rapport sur les crises alimentaires.
Et pourtant : Selon une analyse menée en 2011 par la FAO, on estime que le gaspillage alimentaire dans le monde s’élève à 1,3 milliard de tonnes par an, 1 300 000 000 000 kilos par an soit environ un tiers de la production totale de denrées alimentaires destinée à la consommation humaine.
Plus de 41.200 kilos de nourriture sont jetés chaque seconde dans le monde.
Des myriades de criquets pèlerins s’abattent sur l’Afrique de l’Est depuis plus de deux mois. Dix-huit pays sont touchés et cette invasion a des conséquences dramatiques : à la perte des cultures et aux risques de famine s’ajoute la pulvérisation de pesticides pour combattre les insectes.
La rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation a affirmé jeudi que le Zimbabwe était sur le point de subir une famine « créée par l’homme », avec 60% de sa population en proie à l’insécurité alimentaire.
Un journaliste français est parvenu à entrer au Yémen pour faire un reportage. La presse, surtout occidentale, y est interdite depuis plusieurs années. Il a ramené des images difficiles d’un pays un fond du gouffre.
Les nouvelles sanctions américaines à l’encontre du Venezuela, destinées à cibler le programme alimentaire CLAP, prouvent qu’il n’y a rien d’ « humanitaire » dans les préoccupations de Washington.