Le ralliement de l’ancien « chasseur de criminels nazis » Serge Klarsfeld aux héritiers de Vichy et de l’OAS rappelle ce qui s’est passé en France juste avant la Deuxième Guerre Mondiale. En pleine crise sociale et idéologique, le patronat, les partis politiques de droite et de nombreux intellectuels avaient soutenu le nazisme comme « solution ». Et beaucoup avaient poussé jusqu’au bout la collaboration en participant plus tard activement à la « Solution finale ».
Dans le contexte de la crise politique sans précédent que nous connaissons, la montée du néofascisme auquel nous assistons, en France et ailleurs, est une menace d’une gravité extrême, une conspiration contre les peuples. Le capital est à la recherche d’un moyen lui permettant de trouver le répit dont il a besoin, y compris en recourant aux solutions les plus extrêmes dont la guerre et, dans l’immédiat, par la technique bien connue des deux fers au feu.
La guerre civile a déjà commencé. C’est celle que mène Macron déjà depuis des années dans une France devenue le paradis mondial des millionnaires, alors que grimpe le taux de mortalité infantile et que la part des citoyens qui vivent sous le seuil de pauvreté ne cesse d’augmenter. L’explosion à venir, celle qui pourrait intervenir si le RN parvenait au pouvoir, aiguisant toutes les tensions du pays, ne serait que le corollaire de celle-ci. « La guerre civile est la matrice de toutes les luttes de pouvoir, de toutes les stratégies de pouvoir », écrivait Michel Foucault. Le président banquier nous a précipité dans cette situation en appliquant férocement la feuille de route de la finance. Journaliste et écrivain, Jacques-Marie Bourget livre sur QG un texte important sur le moment politique auquel nous venons de parvenir.
« Notez bien cet indice qui nous dit que nous sommes en guerre, ils provient d’Oslo où le « Centre d’Etudes de la guerre civile de l’Institut de recherche sur la paix » affirme que la définition de « troubles civils » commence quand les forces de « l’ordre » assassinent vingt-cinq êtres humains par an. En France en 2023, selon la police, ce chiffre a été de trente-huit. »
A l’approche des élections, certains se demandent comment la situation pourrait être pire qu’elle l’est aujourd’hui.
Un gouvernement pour les riches, qui aligne les mesures anti-sociales à coups de 49.3, qui réprime les manifestants qui s’élèvent contre le génocide à Gaza, qui contrôle au faciès, prend les musulmans comme boucs émissaires, qui fait semblant de lutter contre l’antisémitisme tout en le développant, qui n’a pas pris une seule sanction contre Israël alors qu’i envoie des armes en Ukraine…
Mais avec les Bardella, Ciotti, LePen, et autres rejetons de Vichy auxquels la Macronie a fait la courte échelle, on peut encore avoir pire. Ce qu’ils veulent ce n’est pas de la discrimination mais de l’éradication. Des Noirs et des Arabes, certes : mais aussi de tous ceux qui ne sont pas d’accord, qui contestent et que les bandes fascistes commencent déjà à attaquer.
Désinhibés par le succès du RN, des groupuscules d’extrême droite ont commencé à semer la terreur en France ces derniers jours. A Paris, Nancy, Angers ou Lyon, des personnes de gauche ont été prises pour cibles par des groupes violents et homophobes.
Passer en revue quelques uns des candidats d’extrême droite fait d’ailleurs froid dans le dos .
– Frédéric Boccaletti, candidat dans la 7e du Var : condamné à de la prison ferme pour avoir tiré sur des compatriotes noirs, et ancien détenteur d’une librairie négationniste.
– Nathalie Aubert, candidate 2e du Haut-Rhin, n’hésite pas à y mettre un emoji « 🤣 » sur sa page facebook, sur une publication raciste (qui compare tintin au congo avec une photo de migrants en méditerranée https://t.me/leperepeinard/13519
– Gilles Bourdouleix, maire de Cholet et candidat sur le 5e du Maine-et-Loire, avait eu ce commentaire délicat envers des membres de la communauté du voyage : « Hitler n’en a peut être pas tué assez. »
– Christophe Barthès, Frédéric Falcon et Julien Rancoule, candidats dans la 1er, 2e et 3e de l’Aude, ont posé devant ce un panneau indiquant : « Va faire la soupe salope. » à Narbonne, le 26 janvier.
– Pour Marie-Christine Sorin, candidate 1ere des Hautes-Pyrénées, « toutes les civilisations ne se valent pas »… selon un de ses posts sur Twitter du 11 janvier.
Etc…
Non, non, pas question de laisser la voie libre à ces gens là, à ces racistes et ces brutes. N’oublions pas que ceux qui ne jurent que par Israël aujourd’hui, par haine des Arabes, déclaraient quand on parlait de chambres à gaz de la seconde guerre mondiale: « C’est un détail ! »
Aujourd’hui, ce sont les Palestiniens qui subissent l’extermination, les exécutions, les tortures, le génocide.
Et tous ceux qui ne s’élèvent pas contre ce nettoyage ethnique, contre ce génocide, ne méritent pas nos voix. Ce ne sont pas pas des femmes et des hommes épris de justice et de droit. Ils n’ont aucun respect pour l’humanité.
S’ils ne vomissent pas le fascisme israélien, quel fascisme peuvent-ils réellement vomir ?
TOUS AVEC NOUS CE VENDREDI 21 JUIN A PARIS POUR EXIGER DES SANCTIONS CONTRE LE FASCISME ISRAÉLIEN ! POUR FAIRE CESSER CET IMMONDE GÉNOCIDE.
RENDEZ-VOUS À PARTIR DE 17 H A LA FONTAINE DES INNOCENTS (MÉTRO-RER CHÂTELET LES HALLES)
NOUS LE CRIERONS ET NOUS LE CHANTERONS ENSEMBLE PUISQUE CE SERA LA FÊTE DE LA MUSIQUE !
« la bourgeoisie finit toujours par choisir le fascisme devant la menace de la rupture avec l’ordre social établi. Ce que s’est empressé de confirmer, goguenard, ledéputé macroniste Karl Olive, en appelant à faire barrage à la gauche, en cas de duel au second tour face à l’extrême droite. »
« Une bataille des valeurs » contre les « extrêmes »: Emmanuel Macron a appelé mercredi à un large « rassemblement » autour de son camp pour défaire La France insoumise et le Rassemblement national aux élections législatives anticipées, sans faire de proposition forte pour la campagne éclair qui s’ouvre.
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