Les finances de l’État sont dans le rouge vif. L’inflation, les mesures d’aide pour l’énergie, le fait de taxer bien trop faiblement les surprofits d’Engie and Co… Tout cela, ça pèse sur le budget. Notre pays se fait taper sur les doigts par la Commission européenne. Celle-ci exige une « réforme » plus conséquente des pensions. Sans quoi, les 850 millions d’euros du plan de relance ne seront pas versés. Mais de quelles réformes parle-t-on, exactement ?
Dans une interview remarquable, un haut dirigeant de la Banque centrale européenne préconise un impôt sur la fortune pour lutter contre la crise énergétique. Le fait que même une institution aussi réputée appelle à taxer les riches montre la gravité de la crise à laquelle nous sommes confrontés.
Les réformateur·ices des classes aisées sont perpétuellement frustré·es par les habitudes malsaines des pauvres, mais il est difficile de voir comment les problèmes découlant de la pauvreté – et des conditions de travail néfastes – pourraient être guéris en imposant une doctrine de « responsabilité personnelle ».
Barbara Ehrenreich, née le 26 août 1941 et morte le 1er septembre 2022,était écrivaine, chroniqueuse, féministe, socialiste et activiste politique américaine. Elle a joué un rôle majeur dans le mouvement de santé radical et le mouvement de santé des femmes. Elle a écrit de nombreux ouvrages, et parmi les rares traduits en français il est indispensable de lire Sorcières, sages-femmes et infirmièresetFragiles ou contagieuses, co-écrit avec Deirdre English et parus aux éditions Cambourakis.
Pierre Leroux (1797-1871) est un éditeur, philosophe et homme politique français, le premier à faire un usage systématique du terme « socialisme ». Animateur de revue, député à l’Assemblée constituante de 1848, il s’exile après le coup d’État de Napoléon III. Il est considéré comme le promoteur, redécouvert aujourd’hui, du socialisme mutuelliste et associationniste. Son œuvre, qui connut une immense influence dans la gauche française non marxiste, est accessible, notamment par les travaux de Bruno Viard, Anthologie de Pierre Leroux, Le bord de l’eau, 2007 et Pierre Leroux, penseur de l’humanité, Sulliver 2009. Miguel Abensour lui a consacré un beau livre, Le procès des maîtres rêveurs, Sulliver, 2000.
Héritage thatchérien, baisses d’impôts, aides mal distribuées et mal financées : l’austérité qui vient au Royaume-Uni.
Par Maxime Perriot
Désignée le 6 septembre 2022, Liz Truss, la nouvelle Première ministre du Royaume-Uni, tire sa légitimité des seul·es 172 000 adhérent·es du parti conservateur [1]. Cet « électorat », majoritairement âgé et riche, a voté pour un programme de baisses d’impôts et de dérégulation de l’économie britannique. Comme pour les rassurer, la nouvelle Première ministre a annoncé, peu après son élection, qu’elle n’était pas là pour « distribuer des subventions » [2]. Dans le même temps, le nouveau Chancelier de l’Échiquier [3], Kwasi Kwarteng, définissait l’objectif principal du gouvernement de la façon suivante : « Stabilité monétaire et discipline budgétaire à moyen terme » [4]. Tout cela n’a rien de surprenant de la part d’une nouvelle Première ministre qui prend pour modèle Margaret Thatcher. Cette dernière avait violemment durci les conditions nécessaires pour organiser une grève au Royaume-Uni, la première souhaite augmenter le pourcentage minimum de présence des membres d’un syndicat lors de la consultation officielle qui précède une grève [5]. Liz Truss veut également qu’un service minimum soit assuré sur les infrastructures nationales comme le train ou les bus quand il y a une grève, ce qui permettrait de casser les grèves en tout légalité [6].
Un Président élu par défaut ne devrait pas, dans un pays exténué, déprimé, bricoler une retraite à 64 ans avec une ambition de comptable.
« Emmanuel Macron veut relancer sa réforme des retraites coûte que coûte », titre Le Monde. « Pour retrouver une dynamique politique et renouer avec son ambition réformatrice, le chef de l’Etat souhaite que la réforme des retraites entre en vigueur dès l’été 2023, malgré l’opposition des syndicats… Soucieux d’aller vite, le chef de l’Etat n’exclut pas d’insérer la réforme des retraites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) cet automne… »
« Je ne prédis aucun mouvement géant. On verra bien. Nul n’est prophète en la matière. Et il est fort possible que la force de résignation l’emporte, au final, sur une colère sans espérance. »
Comportez-vous en moutons, vous finirez en côtelettes. (P.Legasse)
Sept faits qui montrent que le rêve étasunien est mort.
Par Richard Eskow
Un récent sondage a montré que plus de la moitié des habitants de ce pays ne croient pas que le rêve étasunien soit réel. Cinquante-neuf pour cent des personnes interrogées sont d’accord pour dire que « le rêve américain est devenu impossible à réaliser pour la plupart des gens ». De plus en plus de citoyens de ce pays pensent qu’il n’y a « pas beaucoup de possibilités » de progresser.
Une opinion de Edoardo Traversa, Professeur de droit fiscal et de droit européen à l’UCLouvain.
Les récentes propositions de verser un capital aux jeunes partent d’une intention louable, mais l’égalité des chances ne se résume pas à une question de capital financier. D’autres capitaux peuvent vraiment faire la différence et, pour en doter nos jeunes, c’est d’autres mesures dont nous avons besoin.