Posts Tagged ‘Masarat’

Planète en question : Palestine.

août 20, 2009

TV5 Monde – 21h – jeudi 20/8

Majeda des Belges.

Majeda Nabhan, dirige un remarquable projet de la coopération gouvernementale belge qui finance et soutient les autorités locales, villages et communes en Cisjordanie.

Droits dans le mur.

Marc Abramowicz organise des formations à l’aide psychologique d’instituteurs et de mères à Qalquilia. Il s’agit de la première ville à être complètement entourée par le mur et la barrière de sécurité depuis 2003.

Itinéraire Masarat.

Vera Tamari, Ramsi Aburedwan, Rula Halawani, Georges Khleifi, Basil Nasr et Sandi Hila, six artistes palestiniens témoignent de la vigueur de la création dans leur pays.

http://www.masarat.be/saison-artistique.html

« Autoportrait de l’autre ».

octobre 27, 2008

Palestiniens et Juifs au-delà des clichés.

Clichés et idées préconçues sont les choses les mieux partagées à propos de la Palestine et du peuple palestinien. A l’occasion du festival Masarat, le réalisateur belge Gérard Preszow se confronte à ceux-ci dans un film boulversant intitulé Autoportrait de l’autre.

Le titre lui-même peut se comprendre de deux manières. D’une part, le film contient de nombreux extraits d’entretiens durant lesquels artistes et intellectuels palestiniens brossent petit à petit une sorte d’autoportrait de la Palestine. D’autre part, à travers le regard et les paroles de ces mêmes interlocuteurs, Gérard Preszow fait face à un miroir dans lequel il cherche à mieux se connaître, jusque dans ses plus douloureuses contradictions.

Durant plusieurs mois, à Bruxelles et en Palestine, il a filmé en toute discrétion, sans jamais se cacher mais sans s’imposer non plus. Travaillant avec une  caméra professionnelle de très petite dimension, il se fond dans le paysage et obtient un résultat que ne pourrait jamais obtenir une équipe traditionnelle.

Dans Bruxelles, à Jérusalem, dans la campagne palestinienne, dans un bus arrêté à un check point, il passe sans problème pour un touriste en goguette recueillant des images souvenirs. Durant ses entretiens, il est seul face à son interlocuteur, conversant avec celui-ci sans lâcher sa minuscule caméra.

Le résultat est formidable d’intelligence, de sensibilité, de pudeur, de douleur. A la fois incroyablement courageux et bourré d’impressions contradictoires. Dès le départ, il s’agit d’affronter les clichés.

Ceux que nous avons à propos des Palestiniens (« hommes en colère, mère en pleurs, jeune jetant des pierres » comme le résume un des intervenants) mais aussi ceux que les Palestiniens peuvent avoir à propos d’un cinéaste juif allant à leur rencontre. Ces échanges, parfois tendus, révèlent toute l’étendue de l’incompréhension mais aussi de la proximité des destins, des souffrances, des espoirs.

Vers la fin du film, l’écrivaine Suad Amiry s’enflamme face à la caméra. Sa gorge se noue tandis qu’elle s’indigne de l’injustice faite à son peuple. Puis, soudain, elle s’arrête, sourit magnifiquement, des larmes plein les yeux et lâche dans un souffle : »Voilà, maintenant, on pleure tous les deux… ».

Avec une infinie sensibilité, Gérard Preszow bouscule ainsi toutes nos certitudes et invite à une indispensable réflexion sur la condition humaine.

(Jean-Marie Wynants – Le Soir 27/10/2008)

Autoportrait de l’autre sera diffusé dans le cadre de l’émission spéciale Masarat de Quai des Belges, sur ARTE Belgique, mercredi 29/10 à 23h et le 2 novembre à 22h45 sur La Deux.

Masarat, itinéraires d’une Palestine vivante.

octobre 7, 2008

La Deux – 22h45 – mardi 7/10 – Noms de dieux Edmond Blattchen reçoit Leila  Shahid.

Celle qu’Edmond Blattchen présente avec justesse comme « l’ambassadrice sans titre d’un Etat sans Etat » y explique son parcours politique qui débuta à 27 ans avec le massacre du camp de réfugiés de Tal el-Zaatar à Beyrouth en 1976, un événement qui la décide à abandonner sa thèse d’anthropologie à Paris.

Cette « fille de l’exil » née au pays du Cèdre attendra quarante-quatre ans avant de pouvoir, grâce aux accords d’Oslo, fouler du pied la Palestine et surtout la ville de Jérusalem, dont ses parents lui avaient tant parlé.

Avant cela elle avait fait la connaissance de celui qu’elle évoque avec ferveur comme « mon frère, mon mentor, mon camarade d’itinéraire », Mahmoud Darwich, « le poète de l’espoir », qui devait parrainer le festival artistique Masarat. Mais Darwich n’est plus, le grand artiste palestinien n’a pas survécu, il y a deux mois, à une opération au coeur.

A l’image du néologisme inventé par feu la grand auteur palestinien Emile Habibi à qui l’histoire donna un passeport israélien, Leila Shahid se veut « peptimiste », un subtil mélande de pessimisme et d’optimisme. Voilà aussi sans doute pourquoi elle ponctue souvent ses jugements pa un « Inch Allah » vibrant : « Si Dieu le veut, explique_t_elle, c’est l’expression d’un doute, celui que je cultive; la certitude est l’apanage des imbéciles ».

Jeudi, la seconde chaîne de la RTBF proposera une autre introduction à Masarat, déclinée en trois temps, en trois reportages réalisés en Palestine. Cherbi Kharroubi, Patrick de Lamalle, Agnès Lejeune et Jacques Dochamps ont en effet sillonné les routes de Cisjordanie pour en ramener divers témoignages.

Celui de Majeda Nabhan, par exemple, ne manquera pas de frapper : voilà une jeune Palestinienne revenue d’Amérique pour construire son pays. Du moins l’espérait-elle. Car la réalité des choses, celle d’une intifada palestinienne et de sa répression par l’occupant israélien, ne lui laissera plus que l’occasion de colmater les brèches d’une société en voie de déliquescence.

Mais Majeda est une battante : nommée responsable sur place de la coopération belge en Palestine, la voilà qui remue ciel et terre pour faire démarrer, avancer et aboutir les projets. Malgré les routes coupées, les villages isolés, les couvre-feux imposés, les maisons rasées. Et malgré le Mur, obstacle liberticide massif qui traverse les reportages telle l’obsession d’un peuple prisonnier. Le cas de la ville de Qalqilya, encerclée par Mur et colonies, se révèle à cet égard poignant.

Certains ne manqueront pas de maugréer que le terrorisme palestinien explique les chaînes israéliennes. Mais ces chaînes aussi, spolient d’avantage de terres, arrachent des oliviers centenaires, dérobent l’avenir d’une jeunesse. Comme le dit une artiste : « Notre existence est une question sur cette terre ».

(Baudouin Loos – Le Soir 7/10/2008)

http://www.youtube.com/watch?v=n3fnlpqQtv0

 

https://rannemarie.wordpress.com/2008/09/18/masarat-itineraire-palestine/

MASARAT : itinéraire Palestine.

septembre 18, 2008

Qui sont les Palestiniens ? S’ils font régulièrement la une de l’actualité, nous les connaissons bien peu.

Se cachant pour échapper aux tirs, faisant des files interminables aux check-points, nous ne les voyons vivre que dans la violence extrême et la détresse.

Pourtant, malgré cet état de guerre permanent, des Palestiniens créent, dessinent, filment, écrivent, jouent.

En cet automne 2008, la Communauté française propose d’ouvrir grand les bras à leur culture vivante, passionante, pour passer au-delà du mur des clichés.

Après deux ans de préparation d’ateliers, de formations, de résidences, des dizaines de rencontres s’offrent maintenant à nous partout en Wallonie et à Bruxelles.

La Compagnie De Parade reconstruit l’histoire des intellectuels palestiniens assassinés dans les années 70 et 80, Elias Sanbar remet en prespective la Nakba (La Catastrophe) de 48 dans son exposition « La Palestine inventée », et le regretté Mahmoud Darwich (à qui le festival est dédié) revient sur Beyrouth en 1982 dans « Une mémoire pour l’oubli », adapté au théâtre par François Abou Salem.

Plus près de nous, une jeune génération de musiciens, graphistes, photographes ou vidéastes sera présente.

Il y aura aussi « Intimate narratives », vidéos de femmes palestiniennes, ailleurs les photos poétiques et politiques de Rula Halawani, une collection d’affiches, le cinéma de Michel Khleifi et Elias Suleiman, mais également de jeunes auteurs de courts métrages, des débats, de la musique, … La liste est trop longue pour être détaillée ici.

Ne manquez pas ce rendez-vous avec un peuple captivant et d’une immense richesse culturelle.

En de multiples lieux de Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Charleroi, Mons, Ath, Namur, Liège et autres, de septembre à décembre 2008.

Infos : http://www.masarat.be

http://association-belgo-palestinienne.be/activites/2008_agenda/index.htm